El Hachemi Cherif, l’indomptable patriote algérien
Un homme dont la puissance, la densité, la pertinence et la lucidité de la pensée et des positions laissent encore ébahi : El Hachemi Cherif, homme politique dont la vie toute entière fut enserrée dans le sentier de l'engagement patriotique. Jaillissements d’intelligence, de subversion, avec pour seule boussole la passion immodérée de l'Algérie et le Graal de l'émancipation de son peuple.
Il avait sans cesse dérangé, pourfendu les résignations coupables, les tranquilles et simples certitudes dans lesquelles se vautraient ceux, nombreux et qu'on rendait forcément plus audibles et plus visibles, qui ramenaient et réduisaient la terrifiante situation de l'Algérie à la dimension de leurs ambitions de pouvoir et de partage de prébendes et de privilèges, au mieux, à leur besoin de reconnaissance.
Il n'avait cure des Tanguy attardés qui squattaient la caverne des ors, des subsides et des positions, bibendums gavés aux pipe-lines de la prédation et de la corruption. Il épinglait les cauteleux dirigeants islamistes en ce qu'ils avaient de plus inavouable et défiait leurs hordes sanguinaires dont aujourd'hui encore on voudrait changer la déroute en triomphe.
Personne mieux que lui ne défendait ce pays et ce peuple sur lesquels l'autocrate d'El Mouradia et ses clients continuent de cracher à glaires rabattues. Les compagnonnages, les arrangements et les accommodements politicards le répugnaient au point qu'il se brouilla plus qu'à son tour avec certains de ses partenaires de la mouvance démocratique.
Très tôt et sans l'ombre d'un bémol ou d'un revirement, il avait pris toute la dimension de l’inanité, de la vanité et du péril qu'il y avait à espérer du récent patient du Val-de-Grâce et convalescent des Invalides. Il démontrait sans jamais se démonter que l'islamisme était une tragédie et un enfer en soi et sa prétendue innocuité, un des plus grands mensonges contemporains et un marketing de l’abjection .
Visionnaire convaincu, hors des illusions d'une démocratie piégée et de scrutins funestes, ses thèses, ses positions et ses projections sur le modèle théocratique qui dévaste aujourd'hui nos voisins du Maghreb et d'Egypte auront été magistralement validées.
Noureddine Fethani
Commentaires (5) | Réagir ?
Allah Y arhamak ya HACHEMI a une question sur Boutkerfissa en 2001 vs m'avais répondu que après moi c'est le déluge bien dit bien arriver.
Aux envolées lyriques qui sont autant de coquilles vides et creuses -suivez mon regard... - il a toujours préféré l'analyse froide. Sa clairvoyance et sa lucidité auront eu raison de lui...
ps : j'aurais souhaité qu'un hommage soit aussi rendu à notre ami Boubekeur ATIK -un de ses
fidèles lieutenants- dont j'ai eu à apprécier la pugnacité syndicale