Des forces algéro-tunisiennes traquent les djihadistes armés à la frontière
Les embuscades répétées et particulièrement meutrières menées par un groupe de djihadistes armés a convaincu les armées algérienne et tunisienne à monter une opération combinée.
Une force militaire commune composée de 8.000 soldats algériens et tunisiens se livrent à une opération de ratissage sur la partie sud de la frontière qui sépare les deux pays afin de dénicher des groupes terroristes, a indiqué vendredi à Xinhua une source sécuritaire algérienne sous couvert d'anonymat. Cette opération, la première du genre, a été décidée suite à une réunion qui s'est déroulée au courant de la semaine dernière à Alger entre de hauts responsables militaires des deux pays.
Outre le nombre de soldats déployés, de gros moyens, dont armes et logistiques, ont également été mis à contribution pour venir à bout de groupes salafistes qui activent dans cette zone de montagnes rocailleuses et difficile d'accès, située à la limite géographique entre l'Algérie, la Tunisie et la Libye.
Lundi 25 juillet, neuf soldats tunisiens ont péri dans un accrochage avec un groupe armé au mont Chaambi à Kasserine, près de la frontière algérienne. Cette attaque sanglante a aggravé une crise déclenchée le 25 juillet par l'assassinat d'un député d'opposition, Mohamed Brahmi, un crime attribué à la mouvance jihadiste.Depuis, l'armée tunisienne mène une contre-offensive visant à "assainir la montagne". De son côté, le ministre algérien de l'Intérieur et des Collectivités locales Daho Ould Kablia a indiqué jeudi à Tiaret, une ville située à 350 km au sud-ouest d'Alger, que l'armée de son pays "a renforcé ses moyens et ses capacités sur les frontières est du pays en raison des troubles que connaît la Tunisie".
Divers groupes d'opposition et représentants de la société civile, qui n'ont jusqu'à présent pas pu déterminer une position commune, réclament le départ du gouvernement dirigé par les islamistes d'Ennahda. Certains demandent aussi la dissolution de l'Assemblée nationale constituante (ANC), élue en octobre 2011 mais dont les travaux sont dans l'impasse.
Ennahda a rejeté ces appels et proposé de former une coalition élargie et d'organiser des élections le 17 décembre. Le Premier ministre Ali Larayedh et le président Moncef Marzouki, un laïc allié aux islamistes, ont mené jeudi de premières consultations avec les partis. Les tiraillements sont nombreux aussi dans le camp gouvernemental, un parti laïque allié à Ennahda et deux ministres ayant souhaité la démission du cabinet actuel. Dans la rue, la mobilisation des deux camps se poursuivait une semaine après la mort du député, des milliers de manifestants se rassemblant toutes les nuits, après la rupture du jeûne du ramadan, devant l'ANC.
Si les détracteurs du régime sont plus nombreux, Ennahda a appelé à une grande manifestation "contre le terrorisme" et pour défendre sa légitimité samedi soir tard place de la Kasbah à Tunis, où siège le gouvernement. L'assassinat du député Brahmi est le deuxième du genre après celui de l'opposant Chokri Belaïd en février qui avait entraîné la chute d'un premier gouvernement dirigé par Ennahda.
Le ministère de l'Intérieur a établi un lien entre les deux meurtres, la même arme ayant été utilisée selon la police. Les tireurs, présentés comme des militants salafistes, n'ont pas été arrêtés et aucune indication n'a été donnée sur les commanditaires. Les autorités ont cependant assuré qu'un lien existait entre le groupe de Chaambi, les tueurs des opposants et la principale organisation salafiste tunisienne, Ansar Ashariaa, dirigée par Abou Iyadh, un vétéran de la guerre en Afghanistan Abou Iyadh. Ce mouvement a rejeté ces accusations.
Avec AFP
Commentaires (5) | Réagir ?
Bientôt les tunisiens auront leur aqmi, leur gspc, leurs faux barrages, leur said, leur ghoul, leur belkhadem, leur chekib khelil, leur bougara, celui qui a changé son nom en aboujerra pour faire plus arabe et moins algérien, leur CLUB DES PINS, leur SQUARE SAID et ses devises, leur zerhouni..... et leur tata louisa....
Chawala mon général.. ?
"... Cette attaque sanglante a aggravé une crise déclenchée le 25 juillet par l'assassinat d'un député d'opposition, Mohamed Brahmi, un crime attribué à la mouvance jihadiste. ... "
Vous vous rendezcompte que vous affirmez que Mr Brahmi est un [ criminel attribue' a la mouvance jihadiste ]
Et merci de preciser ou se trouvait la ville de Tiaret - Les Algeriens n'en ont aucune idee ! Mais, il savent faire du couper-coller pour tout le monde. Ils esperent seulement etre recconnu un de ces 4 comme une audience qui merite une redaction/composition originale - et peut-etre une narrative significative, du genre, le regime algerien est aussi a la recherche de ces criminels pour effacer toute trace des ses emprintes !