Texas a bouché le port de Marseille
J'aurais pu parler des événements de Trappes, de ce petit imbécile qui s'est imaginé pouvoir créer des émeutes, rejouer la révolution de 1789 ou la guerre d'Algérie. Tout cela parce qu'un policier dûment mandaté par la république a demandé à contrôler l'identité de sa femme grillagée.
Je pourrais aussi parler de cette salope, tête de gondole des Femen, ces connasses qui entendent changer le monde en brandissant leurs tétons et qui vient de déclarer : "Qu'est ce qui peut être plus stupide que le ramadhan? qu'est ce qui peut être plus laid que cette religion ?". Moi qui ne suis pas la plus exemplaire des musulmans, je suis poussé par ce genre de déclarations à l'impossible.
J'aurais voulu parler encore une fois de ces Arabes qui viennent claquer leur fric sur les Champs-Elysées et qui, toujours, oublient de se soucier des peuples supposés frères, entre autres les Syriens, qu'ils abandonnent sur les quais de gare.
Non aujourd'hui j'ai envie de parler de douceur, de soleil, de mer et d'amitié. Me voici à Marseille, Alger n'est pas trop loin. Je la sens. Elle est à portée de mon nez. D'autant que face à moi, sur cette terrasse qui embrasse la Méditerranée je suis face à un artiste algérien, Belaïd Teksa dit Texas, écoeuré mais volubile. Belaïd est presque heureux. Il a choisi de vivre à Marseille, il y a longtemps, après un petit passage à Limoges où il était venu comme comédien, invité par un festival international de théâtre.
A l'époque et après une journée de spectacle, il apprend, incidemment, brusquement, brutalement, violemment, la mort de Matoub Lounes. Le soir même il s'injecte une bouteille d'alcool fort dont il ne se souvient même plus du nom. Aujourd'hui, il se rappelle : "Je n'arrivais même pas à pleurer. Je n'avais pas de larmes dans mon corps." S'en suit un période d'errance à laquelle va mettre fin la rencontre avec Laurence. Viennent à la suite quelques rencontres intéressantes, voire salvatrices. Un film, par exemple : Le mariage en papier de Stéphanie Duvivier où Belaïd partage l'affiche avec Cécile de France.
Auparavant, bien entendu, Belaïd Teksa avait, malgré son jeune âge beaucoup donné au théâtre et au cinéma berbère naissant. Cela s'appelle du combat. Belaïd est avant tout un poète, un magicien du mot, quelqu'un qui aime le verbe et qui sait le manier.
Lorsque la mouche de la nostalgie le pique, il peut aller jusqu'à se rendre coupable de pitreries hilarantes. Belaïd a-t-il de projets ? Bien sûr, il en a. Belaïd que je connais vit très mal sa situation d'artiste. Je sais qu'il trouve le climat algérien très malsain. Je sais aussi qu'il n'acceptera jamais d'être un artiste de galerie. Texas n'est pas un homme à parader. Je le soupçonne d'être à l'affût, lui qui déteste l'opportunisme, de la mort de Bouteflika pour revenir au devant de la scène. Bouteflika seul n'est pas le grand souci de Texas, ce qui le préoccupe c'est l'avenir de tout ce système, ce bazar qui continue à mettre hors circuit tous les créateurs de ce pays. Texas Belaïd a des idées, des projets sous le coude.
Au lieu de parler de Trappes, au de parler des Femen, au lieu de parler du Qatar ou de Bouteflika, j'ai choisi aujourd'hui, en hommage, à la Méditerranée et à la poésie de parler de Belaïd Teksa, ce talent égaré à Marseille. Pas du tout perdu. Que sans doute, nous retrouverons.
Meziane Ourad
Commentaires (3) | Réagir ?
Aya meziane, nous on s'en fout que tu sois le moins exemplaires des musulmans ou tout simplement un musulman !on s'en tape de ton allégence ou non à momoh le wahabitokoreichite!
Ce qui nous interesse c'est l'algérie algérienne et ses peuples divers et variés.
Quant à traiter de SALOPES ces braves filles qui 'en ont "bien plus que beaucoup de mutants araboislamisés par l'araberie, je m'en vais vous apprendre ceci:
Une peripathéticienne, aya ameziane est une femme qui couche avec tout le monde.
Une salope par contre aya ameziane est une femme qui couche avec tout le monde mais pas AVEC TOI!
Moralité lorsque tu entends quelqu un traiter une femme de salope tu as compris, désormais, pourquoi!
Et à part çà, marseille.... !
cordialement !
Winna igsuss fen l'araberie colonial!
Encore une fois c'est toujours un plaisir de lire Meziane Ourad je ne rate aucun de ses billets c'est toujours le même message qui veut nous faire passer "l'Algérie restera au cœur en dépit de tout, " Nous sommes fâchés contre elle, révoltés contre la façon d'être gouvernée par ses colons indigènes qui nous pousse au désespoir, humiliés par notre propre résignation, mais nous ne renonçons jamais à l'aimer.