Les insultes fusent plus haut que les billets vers l’Algérie
Mon billet d’hier n’a pas paru. Je m’en excuse auprès des lecteurs qui m’attendaient.
J’avais décidé de plonger en apnée dans le monde du travail. Peu par besoin, beaucoup par curiosité. J’ai donc demandé à un ami de soixante-six ans, Jean-Luc, né du côté de Bou Haroun, en Algérie, de me prendre comme manœuvre. L’immersion s’est avérée dure. Une expérience grave qui m’a fait craindre un arrêt cardiaque. La vie des smicards, des bénéficiaires de la prime de retour à l’emploi.
De l’ASS ou du RSA, tous ces dispositifs minables, inutiles, que les gouvernements français ont inventé pour camoufler leur incompétence et leur capacité à résorber le problème du chômage m’a sauté aux yeux. Il n’y a pas si longtemps, j’étais en Suisse, souvent, je me rends à Londres.
Rien à voir ! La France est un très beau pays, sans doute un des plus intelligents au monde. En tout cas, son élite est inégalable. Il n’y a qu’à lire des livres. Il faut juste éviter leur équipe nationale de foot, le PSG, et leurs journalistes.
Qu’en est-il de l’Algérie ? Dans une énième et certainement, une des dernières mises en scène, on nous a montré Bouteflika (faisant le ramadhan ?), prenant un bain de foule à Alger. Personne ne souhaite sa mort. Pas même moi qui n’ai jamais cru à sa rhétorique ou ses professions de foi.
Bouteflika, malade, peut faire pleurer dans les chaumières, il ne me fera pas oublier qu’il a tenté, lui, avec sa glose admirable, d’instaurer une dynastie avec ses frères Mustapha, Dieu ait pitié de son âme, Abdelghani, avocat et presque clochard à Alger avant de disparaitre dans les nimbes du pouvoir à l’avènement de Abdelaziz. Et puis, il y a Saïd Bouteflika, un obscur assistant à l’université de Bab Ezzouar.
Bouteflika a voyagé, à coup sûr en avion médicalisé, gratuitement. Sait-il seulement depuis combien d’années les familles algériennes se ruinent pour aller visiter les leurs et leur pays chaque été ?
Que cherche "Air couscous" et toutes les compagnies aériennes qui desservent l’Algérie ?
Veulent-ils nos slips ? Ils ne coûtent pas trop cher dans les marchés de Seine-Saint-Denis. S’ils ne veulent plus de nous, les pays voisins, frères, la Tunisie et le Maroc pour tout dire, eux, se proposent pour cinq fois moins cher de nous accueillir. C’est ça l’hospitalité atavique ! Le reste n’est que pure spéculation.
Vous nous emmerdez… !!!
Meziane Ourad
Commentaires (3) | Réagir ?
vous avez raison mister Meziane ces salopards ils nous vendent en or notre billet pour ne pas qu'on voyage c'est pire que l'autorisation de sortie et l'autorisation d'entrée, , ils peuvent tranquille gosto se moquer des indigenes des khorroto sans temoin, s'ils pouvaient nous voir crever tous come ça plus de mouchkila chacun aura son puits
En matière d'insultes, je vous rends justice, c'est connu, les Algériens ont été de tous temps les champions du monde d'injures et de blasphèmes, en Algérie ou ailleurs. Vos riverains de Seine-Saint-Denis, Chrétiens, musulmans, bouddhistes, athées, en savent quelque chose, tous nos mots d'oiseau ont été merveilleusent traduits et intériorisés. Nous sommes d'après de très sérieuses estimations une communauté "immigrée" qui détient une valeur moneyable, bon an mal an, qui avoisine les 200milliards d'euros, l'équivalent, ou beaucoup plus que les réserves de change de notre pays d'origine, posons-nous la question de savoir comment nous sommes incapable de monter par nous-même une affaire de transpaort aérien pour régler définitivement nos problèmes de déplacement vers les villes algériennes, peut-être parce que nous avons, hélas, dans les gênes, le syndrome de l'assistanat.