Feu d’artifice d’écœurement
La France fête la prise de la Bastille, le 14 juillet 1789 et le jour de l’union nationale, fête de la fédération du 14 juillet 1790. C’est en 1880 que la loi française a institué cette journée comme Fête nationale. 13 juillet 2013, le pays hésite entre l’extase et les larmes.
Beaucoup d’innocents viennent de perdre la vie à Brétigny-sur-Orge. D’autres se retrouvent à l’hôpital pour se faire réparer le corps. Pendant ce temps-là, nos frères préparent leurs briquets pour allumer quelques feux de joie au bas de leurs barres. Au matin du 14, les voitures des ouvriers et des érémistes, calcinées se ramasseront à la pelle.
Extérieur nuit. Je traverse une cité de Seine-Saint-Denis, les mortiers pètent de partout. Un vrai champ de mines. Je demande même l’autorisation de passer pour accéder à mon domicile. On va miser au 421 ma question : Qui d’après vous a allumé tous ces feux de Bengale ? Des Arabes et des Noirs, enfin des Berbères. Des mutants de banlieue, toujours sûrs de leurs faits. Musulmans autoproclamés ne connaissant pas le quart du quart d’un traître verset du Coran et qui chaque jour se portent à la pointe du combat contre leur pays d’accueil, leur pays tout simplement, la France.
Ils festoient, ils boivent ils fument, ils parlent haut, ils se jettent dans les bras les uns des autres, filles et garçons confondus, ils jurent par Allah et le Coran, ils viennent sans doute de rompre le jeûne après une journée de Ramadan, et ils célèbrent la victoire des révolutionnaires français à coup de grands cris, de chants et de pétards. Savent-ils seulement, peuvent-ils se souvenir du fait que les révolutionnaires qui ont pris la Bastille le 14 Juillet 1789 ont enfanté des descendants qui, aujourd’hui, les embastillent au quotidien ?
D’où sont ces jeunes ? D’Alger, de Tunis, de Casa, de Dakar ou de Bamako ? Le savent-ils eux-mêmes ? Sont-ils musulmans ? Sûr. Français, Arabes, Africains c’est moins sûr. Ce que leur demande le peuple, c’est de se constituer une identité définitive, de préférence universelle, et surtout d’arrêter de faire chier le monde.
Méziane Ourad
Commentaires (5) | Réagir ?
Nighak à Méziane 3aqéntak!
Passez nous voir en Normandie un de ces quatre, vous verrez!
Il y a du "pure souche", du beur, du basané... pour tous les goûts en somme.
Autour d'un thé à la menthe ou d'une leffe (c'est selon), mandole battant (le tambour, lui, risque de vous rappeler le 14 juillet), nous vous expliquerons comment nous arrivons à TOUT "gober".
Comment nous pouvons gober les cultures dites beurre, afro... de France.
"Nous", ce sont toutes celles et tous ceux que VOTRE Algérie a poussé (e) s hors de ses frontières à coups d'injustices épouvantables... tout comme vous certainement.
Si les 120km séparant la Normandie de Paris vous paraissent risqués, dites-nous alors quels salons vous fréquentez et nous nous ferons un plaisir de venir "ak nékkess ghaf L'khatrik"
En attendant, de grâce, essayez d'être dans l'opinion et moins dans la sentence ya dine oukavach ! Dès que l'Algérien a accès à une tribune, fut-elle aussi "confidentielle" que celle du Matin Dz, il se sent près du bon Dieu!
Les révolutionnaires qui ont pris la Bastille, comme vous dites, ils ont n'ont pris que la Bastille, une foutaise, quoi. Et ils ont racourci d'une tête Lavoisier. Les vrais révolutionnaires ont caché, sauvé et protégé des gens comme Lavoisier, ils ont pris l'Académie et les banques après avoir fait la cour aux armées. Si vous doutez encore que les révolutions ce sont les peuples qui ne les font pas, alors allez vérifier bien si vous vivez dans votre pays, si vous aimez le faire.