Tizi Ouzou : élu local et société civile à l’épreuve de la bonne gouvernance
La salle plénière de l’assemblé populaire de la wilaya Tizi-Ouzou a abrité hier 29 juin un séminaire autour "l’élu local et la société civile à l’épreuve de la bonne gouvernance". Un séminaire organisé par l’association culturelle Amusnaw en partenariat avec l’APW Tizi-Ouzou, un séminaire qui a regroupé une centaine d’acteurs associatifs et élu venus de neuf wilayas.
Après le mot d’ouverture de Mme Farroudja Moussaoui, 1ère vice présidente de l’association Amusnaw, une minute de silence a été observée en hommage à Mohamed Boudiaf et au chantre de la démocratie en Kabylie Matoub Lounes. Le séminaire a été ouvert officiellement par M. Hocine Haroune, président de l’APW Tizi-Ouzou, qui a déclaré que l’APW de Tizi-Ouzou ne ménagera aucun effort pour soutenir et être au côté du mouvement associatif dans son noble combat.
Mlle Hayat Ait Abba, coordinatrice du projet Amusnaw quant à elle, a présenté le projet "Renforcement des capacités et formation en leadership pour renforcer la participation des femmes dans la vie publique" et son état d’avancement. Un projet initié par l’association culturelle Amusnaw et financé par le Fonds des Nations Unis pour la Démocratie. Un projet qui ambitionne de renforcer la capacité des femmes engagées dans les organisations de la société civile afin de leur permettre de mieux s’affirmer et renforcer leur participation dans la gestion des affaires de la cité notamment par leur implication dans les institutions locales.
Cinq communications ont été présentées lors du séminaire. "La gouvernance : notions et usages" par professeur Dahmani Med, "L’élu local comme acteur et coordinateur de l’action collective de développement local" par le chercheur Achir Mohamed. "Gouvernance territoriale et développement local : les universaux substantiels" par Mohamed Amokrane Zorli et une communication "La participation de la société civile dans la surveillance des élections comme vecteur de bonne gouvernance", animée par M. Benbrahem, initiateur de l’observateur algérien de société civile des élections.
La nouvelle loi des associations a été abordée par Dr. Lyes Sam dans sa communication "Quelques éléments critiques de la loi sur les associations en Algérie".
"Suite aux événements qui ont secoué le monde arabe, le pouvoir a vite annoncé et promis une série de réformes politiques. C'est dans ce contexte que la loi n°12-06 du 12 janvier 2012 relative aux associations a été adoptée et mérite d'être appréhendée. Cependant, force est de constater que la démarche du législateur algérien s'inscrit dans une optique purement policière et vient au contraire renforcer davantage la dépendance et la subordination des associations à l'administration", estime le conférencier.
Ce séminaire est le 3ème dans son genre au projet d’Amusnaw. Il a connu la participation de l’artiste Karim Abranis "venu pour apporter son soutien pour ce genre d’initiative du mouvement associatif". Il est bien a noter aussi que l’activité a été organisée seulement par des femmes militantes de la ladite association à leur tête Farroudja Moussaoui.
Madjid Serrah
Commentaires (1) | Réagir ?
Il faut aller au delà des séminaires et palabres, nous sommes à la traine des sociétés modernes, Il faut instituer tout de suite l'égalité homme-femme (véritable indicateur de modernité) à l'insu et en marge de loi du régime algérien lequel, est-il besoin de le rappeler, est non seulement moyenâgeux mais de surcroît illégitime.