Mais qui a volé l’argent des retraités ?

Les retraités algériens, ces oubliés par le pouvoir.
Les retraités algériens, ces oubliés par le pouvoir.

Plus de deux cent milliards de dollars de réserves en devise forte dans les caisses de l’Etat algérien.

Le pétrole et le gaz coulent à flot, des centaines de tankers quittent les ports pétroliers algériens chaque jour en direction du monde entier, chacun chargé de 550 000 tonnes du précieux liquide, des pipes line acheminent le pétrole et le gaz Algériens au monde entier du levant au couchant et à 160 dollars le baril (1 baril= 160 litres ), c'est-à-dire 1 dollars le litre de pétrole brut. L’argent coule à flot jusqu’à en déborder du côté du grand Pacifique et de l’océan Indien lointain. Et l’Etat algérien de coutume gangréné par une corruption galopante se veut désormais état providence, il veut en faire profiter l’ensemble des citoyens du monde entier, il prend des mesures et distribue les richesses du pays tous azimuts.

Ces dernières années tout le monde a eu sa part de l’énorme gâteau algérien, les wilayas, les APC, les clubs de football, les ministères et surtout les travailleurs tous secteurs confondus, des rappels conséquents à la pelle allant jusqu’à atteindre les 100 millions de centimes sinon plus ont été remis aux heureux lauréats. L’Etat providence pense aussi à la Grèce, au Portugal à l’Espagne et en donne 5 milliards de dollars au pauvre F.M.I en banqueroute, puis en donne 2 milliards de dollars au pays africains et puis encore un milliard de dollars aux pays asiatiques. C’est très bien de faire le social du globe terrestre, mais je comprends, il s’agit beaucoup plus pour maintenir un pouvoir aux pieds d’argile en vie et pour attirer la sympathie des puissants de ce monde que de quelconques gestes humanitaires ou magnanimes.

Tout le monde a bénéficié et a profité de ces énormes richesses de l’Algérie y compris messieurs Rafik Khalifa, Chakib Khelil et les autres ripoux de l’autoroute, tous ont profité sauf les malheureux retraités, en arabe "Mouta-Qaidoun" (comprendre les morts-vivants) les biens nommés qui ne veulent pas crever. Même quand les décideurs pensent aux retraités c’est pour les trahir, les tromper et les escroquer. Une misérable augmentation de 10% en 2012 qui s’est avérée 4% seulement, une misérable augmentation de 11% en 2013 qui s’est avérée 7% seulement en faisant la règle de trois. Bref c’est de la pure tricherie et de la corruption morale. En Algérie il faut casser pour obtenir gain de cause et les malheureux vieillards retraités sont eux-mêmes cassés, ils ne peuvent rien casser et ne peuvent recourir à cette pratique. De 200 milliards de dollars de réserve, la part revenant de droit aux retraités Algériens s’élève à 10 milliards de dollars, chaque retraité doit bénéficier de 5.000 dollars c'est-à-dire 50 millions de centimes, soit un rappel de 50 millions revenant à chaque retraité s’est évaporé. Les retraités ont perdu toute confiance aux décideurs et à défaut d’un syndicat des retraités pour défendre leur juste cause et pour prétendre à une justice sociale, les retraités gardent l’infime espoir de voir s’instaurer un jour en Algérie un régime social, un idéal pacifique, semblable à celui prôné par le grand "Mazdak" pour bâtir un nouvel ordre social, tous les mêmes, tous pareils.

En attendant le retour de ce "prophète" légendaire, les retraités d’aujourd’hui encore en vie réclament l’équité et se posent la question que tout le monde se pose, mais qui a volé l’argent des retraités ?

Bentabet Mohamed, un retraité algérien spolié de ses droits

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Commentaires (13) | Réagir ?

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khelaf hellal

La mondialisation économique, le turbo-capitalisme et son corollaire l'accumulation maximale de profits visent à laminer les classes moyennes, appauvrir le travailleur et le réduire à la servitude et en même temps supprimer tous leurs acquis sociaux arrachés pourtant aprés de longues et féroces luttes ouvrières et syndicales. Dans les pays sous-développés subissant de plein fouet cette mondialisation économique, il y a eu émergence d'une grande bourgeoisie campradore d'état qui facilite la pénétration du marché national, le transfert des richesses engrangées et des matiéres premiéres stratégiques du pays. Le système politique se transforme ainsi en distributeur de marchés publics, de privilèges et autres avantages rémunérateurs exhorbitants à toutes les institutions et sous-traitants économiques qui font allégeance à sa politique anti-sociale comme l'Ugta, L'Apn, le Sénat, Le Gouvernement. Les mots d'ordre du turbo-capitalisme à l'algérienne sont : appauvrir et saper tous les droits sociaux des travailleurs, leur droit à la couverture à la couverture sociale, leur droit au congé, leur droit à la retraite, leur droit à un smig de la dignité etc... pour dégager des plus-values importantes et des superprofits sur le dos des masses laborieuses. En paralléle à cette logique implacable du turbo-capitalisme et ses ravages, la grande bourgeoisie campradore d'état pour sauvegarder ses interêts et faire amende honorable va développer des missions de l'armée du salut, des sociétes de bienfaisance et de charité chapeautées par des magnats de la grande bourgeoisie nationale. C'est-à-dire que votre retraite est déjà une aumône rognée de toute part à la quelle on accordera une augmentation-aumône qui sera à son tour rognée avant de vous parvenir.

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mohand aghedu

Bonjour ! Si j'ai bien compris, il est question de l'argent des

retraites... (1)

A propos d'à propos, Bougie, ville "féodale" s'il en est, a, paradoxalement (?), donné

naissance au "Mouvement Citoyen" non point aux Arouch, terme rébarbatif

et péjorativement connoté. Ce substantif est d'ailleurs révélateur des

contradictions qui traversent notre région -qui s'étend de la basse à la haute (2)

Kabylie qu'on se le dise- En effet, sommes nous condamnés, ad-vitam eternam

à puiser dans le lexique de la "langue honnie" -Arouch, Arouchia, Qabail... - pour

nous définir ?.. oeuvrons à nous délester des pesanteurss sociologiques qui nous minent

-ne nous payons pas de mots, nous ne somme pas plus "avancés" que les autres régions du

pays-

(2) Nous ne sachions point que la Haute Savoie se soit prévalu d'une quelconque supériorité sur la

Basse savoie du fait de considérations géographiques...

(1) : A propos de retraites, pourquoi la Régence qui sait pourtant où se trouvent les vrais gisements, s'acharne t-elle à ponctionner les retraités en leur appliquant une IRG égal à celui des travailleurs en activité normale ?...

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