Recueillement à la mémoire de Lounès Matoub
Akal Action pour la Kabylie nous a envoyé le communiqué suivant.
Qui a tué le Rebelle ?
"Cfut di terga ma yliy, d anzaw awen di siwlen !", chantait Lounès Matoub.
Le 25 juin 1998, le chanteur-poète, compositeur et militant kabyle Lounes Matoub a été assassiné dans un guet-apens sur la route serpentée qui le menait de la ville de Tizi-Ouzou à son village natal Taourirt Moussa. C'est la première fois dans son histoire que la Kabylie, comme telle, a été directement visée par cet ignoble assassinat. Matoub n'était pas un intellectuel ni un leader politique; il était tout simplement la voie de la jeunesse kabyle et le symbole de la Kabylie. Cette jeunesse a immédiatement saisi le message et toute la région se rebelle, à l'image de son icône.
Pendant de longues semaines, les villages et les villes kabyles s'embrasent sous le mot d'ordre juvénile Pouvoir assassin. Quatre jeunes seront abattus par les forces de répression algérienne lors des émeutes qui ont suivi l'ignoble forfait. Ces émeutes ont été le prélude, 3 ans plus tard, à ce que la Kabylie connaîtra pendant le massacre du Printemps Noir 2001 ou 128 familles kabyles, ainsi que tout le peuple kabyle, seront à jamais endeuillés. 15 années sont passées et seule la famille du défunt se bat encore pour faire éclater la vérité et rendre justice. De fallacieux procès en fausses arrestations, la mascarade de la justice algérienne continue et on ne sait pas encore
Qui a tué Lwennas ?
Qui sait, sauront-nous un jour les coupables, les commanditaires et les organisateurs ?
Une chose est certaine, Lounes, tombé les armes à main, même mort, son esprit hante tous ceux qui ont orchestré sa liquidation à commencer par le régime algérien, qui débaptise une place Lounes Matoub, en plein ville de Tizi-Ouzou, alors que des villes occidentales continuent à honorer sa mémoire en baptisant des places publiques, des centres culturels et des rues au nom de l'artiste et en enseignant ses textes dans les écoles. La jeunesse kabyle, sortie en masse en 2001 ne sont que les enfants de Lounes et les porteurs de son message et les dignes continuateurs de son combat.
En attendons l’éclatement de vérité, il est de notre devoir, et par fidélité à son parcours, de continuer son combat et de le faire aboutir, le combat pour l'identité kabyle et pour la liberté.
Pour que nul n'oublie, AKAL-Action pour la Kabyle appelle à un rassemblement-recueillement à la mémoire du Rebelle, le mardi 25 juin à partir de 17 h, sur la parvis Lounes Matoub, dans la ville de Bobigny. Tout Kabyle, fier de Lounes et fidèle à son combat et sa chanson, est appelé fraternellement à venir se recueillir, une bougie à la main, et dire aux assassinats de Lounes:
Non à l’oubli
Assa, Azekka, Lwennas yella, yella
Pour s'y rendre : Métro 5, station Bobigny. Tram T2, station libération ou préfecture.
Contact : [email protected] / Tel : 0763161849
Commentaires (6) | Réagir ?
Je ne comprendre rien du tout par tous les algériens qui ont ce faux nationalisme à deux balles vive da Lounes.................
Ma chere compatriote Farroudja, tu te trompes en disant cela , tu participes à ceux qui voudraient dechirer le pays l'Algerie. Ce n'est pas vrai que l'etat Algerien est raciste ; ce n'est pas vrai que Boumediene ou Bouteflika etaient des racistes anti kabyles ; cela est faux. J'argumente pourquoi , le ministre de Boumediene qui etait responsable du retablissement de l'identité Algerienne après l'independance etait un kabyle de chez moi :il s'appellait Ait Belkacem rabbi ATHERHAM ; il avait fait du bon travail mais tu a le droit de dire que c'etait insuffisant et incomplet, il n'etait pas non plus un courageux pour dire à Boumediene qu'il fallait introduire l'enseignement du kabyle dans nos college et lycees à coté de l'arabe et le français pour que les kabyles ne se sentent pas lesés ou humiliés dans leur propre beau pays l'Algerie. Il est vrai que les leaders du FLN avaient des differences d'opinions et de visions intellectuelles ou autres entre eux : Boumediene, Bouteflika ; Abbane Ramdane, Amirouche , Boudiaf et bien d'autres n'ont pas la meme vision de l'Algerie future comme d'ailleurs Ferhat Abbas et Messali Alhadj MAIS on se trompe gravement de dire qu'ils etaient racistes entre eux ;à l'epoque de Boumediene les beneficiers universitaires de bourses à l'etranger etaient en majorité des kabyles ! Boumediene ou Bouteflika ne comprennent pas le kabyle comme langue cela je vous l'accorde mais ils ne fonctionnent pas comme des racistes anti kabyles ou noires ou autre chose de ce genre. Leur handicap etait qu'ils ne maitrisaient pas la langue kabyle ; mais Ferhat Abbas ne connaissait pas non plus la langue arabe ni d'ailleurs mer :Abbane Ramadane. La france a colonisé l'Algerie d'une facon dure, brutale et bestiale ; celui qui savait ecrire l'arabe ou le kabyle en Algerie sous l'occupation francaise etait soupconné de revolutionnaire ou un agité politique , donc on l'elimine !. Mer le deputé ait Hammouda fils de Amirouche se trompe de cible ou intellectuellement en disant que Boumediene, Bouteflika et meme Ben Bella n'aimaient pas Abbane Ramdane et Amirouche parce que ceula etaient des kabyles ; cela est une manipulation et une ignorance grave ; ils avaient des opinions differentes comme avec Messali et Ferhat mais pas des racistes !!c'est une malhonneteté intellectuelle de dire cela. L'Algerie n'a pas besoin de ces idées de charlatants pour construire son avenir de demain.