Négociations MNLA-Bamako : présentation d’un projet d’accord amendé
Les négociations se poursuivent, ce lundi 10 juin, à Ouagadougou, entre le pouvoir malien et la délégation des groupes armés de Kidal, dans le nord-est du Mali, à savoir le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et le Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA).
La partie malienne et les rebelles touaregs du MNLA ont apporté des corrections au document initial. La médiation burkinabè travaille à trouver des formules de consensus. Malgré la "méfiance" qui persiste, selon la médiation burkinabè, les travaux ont repris ce lundi matin. L’équipe de médiation travaille d’arrache-pied sur les observations et amendements des différentes délégations.
Le document de travail comporte quatre points dont le point crucial porte sur la cessation des hostilités et les modalités de redéploiement des forces de défense et de sécurité maliennes dans la région de Kidal.
Après les récents événements d’Anefis - ville située à une centaine de kilomètres au sud de Kidal, prise au MNLA par l’armée malienne –, le MNLA et le HCUA sont réticents sur l’arrivée de l’armée sur cette zone. Les groupes touaregs veulent avoir des garanties que l’armée malienne ne s’en prenne pas aux populations une fois à Kidal. Des inquiétudes partagées également par la médiation et la communauté internationale qui souhaitent que le déploiement de l’armée malienne se fasse dans un environnement favorable.
De son côté, la délégation du gouvernement malien ne veut pas que figure, dans le document, le mot 'Azawad', par lequel différents groupes armés - touaregs et arabes - désignent les trois régions de Tombouctou, Gao et Kidal.
La médiation travaille ainsi à trouver des formules de consensus qui rassurent tout le monde. Selon le chef de la diplomatie burkinabè, Djibril Bassolé, l’équipe a déjà étudié le nouveau document qui sera transmis au médiateur. Dans ce dernier, la médiation et la communauté internationale tiennent compte des observations et amendements de tout le monde. En tout cas, la médiation espère la signature d’un accord, ce lundi, en vue de la tenue d’élections le 28 juillet prochain dans tout le Mali.
RFI
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