Le Syndicat Autonome des Travailleurs de l’Education et de la Formation dénonce fermement les violences commises durant la surveillance de l’examen du baccalauréat à l’encontre des enseignants. Un examen qui vient de perdre de sa crédibilité car des élèves choyés(es) depuis plus de huit années avec le fameux seuil de la honte ne savent plus où s’arrêter car l’appétit vient en mangeant.

Le SATEF a, depuis le siècle dernier, demandé une vraie refonte du système éducatif et non un emplâtrage sur une jambe en bois, mais hélas et mille fois hélas, les pouvoirs publics ont manqué de courage ou pour acheter la paix sociale ont fait dans la facilité. Ce qui vient de se passer durant cette session n’est que la goutte qui a fait déborder le vase.

Depuis dix ans que nos pouvoirs publics sont obnubilés par le taux de réussite obtenu au bac (à l’exemple du directeur de Tizi Ouzou) oubliant que ces taux ne sont pas réels. Ne cachons pas le soleil avec le tamis et ne jouons pas à la politique de l’autruche car la vérité finit toujours par triompher.

La responsabilité est partagée car même les parents d’élèves sont complices de ce seuil et du niveau actuel de notre école. Ce qui vient de se passer à Staoueli est un précédent grave, un copiage collectif sous l’œil apeuré des surveillants désarmés (les pauvres). L'Etat doit sévir et que cesse l’impunité. Les harcèlements envers les syndicalistes doivent aussi cesser pour tirer l’école algérienne vers le haut.

Que cessent la médiocrité, le népotisme et l’incompétence dans le secteur de l’éducation et dans tous les autres secteurs de l’Etat. Nos enfants du cycle primaire sont encore à l’école jusqu’au 25 juin, alors que les cantines scolaires sont fermées depuis le 24 mai ! Mais qui se soucie d’eux ? Personne car les pauvres ils ne peuvent faire ni grève ni fermer les routes. Des innocents sans défense ! Mais où va l’argent alloué par l'Etat ? Que Dieu soit avec eux, on ne s’intéresse qu’aux méchants !

Nous devons prendre des décisions courageuses et en finir avec le bricolage car le monde du 21ème siècle ne pardonne pas. Etre ou ne pas être, telle est la question. Rendons ses belles lettres de noblesse à notre baccalauréat et ayons le courage de bousculer les habitudes et de donner un coup de pied à la fourmilière. Notre école se portera bien et l’Algérie aussi. Encore une fois le SATEF dénonce cette violence de la honte et assure les enseignants de leur soutien indéfectible.

Alger le 05/06/2013

P/le bureau national, le secrétaire général

Boualem Amoura