Oran : enquête sur le trafic du foncier à Aïn El Turck
Scandale autour de coopérative Benzerga Houari. Le lot de terrain dépasserait le milliard de centimes.
Le problème du foncier urbanisable est sous la loupe des prédateurs ainsi que les transactions frauduleuses qui sévissent dans la daira d'Ain El Turck. Ainsi le chef-lieu de la daïra d’Ain El Turck est secoué par les multiples scandales de détournement des terres agricole et urbanisables du fait que plusieurs affaires de trafic et d’extensions illégales de coopératives immobilières et lotissements ont éclaté ces derniers temps. Celui de la coopérative Benzerga Lahouari est à ce titre plus qu’illustratif et prend une tournure inattendue dérangeant tous ceux qui s’attendaient à engranger des milliards dans une transaction douteuse, veulent s’enrichir au détriment de l’Etat.
L’enquête ordonnée par le wali d’Oran, suite à des informations faisant état de la vente de lots de terrains récemment acquis d’une manière frauduleuse, commence à livrer certains de ses secrets même si la police de l’urbanisme (PUPE) et la section de recherches de la gendarmerie restent très discrètes, réserve et secret de l’instruction obligent.
Des lots de complaisance
Des responsables locaux ont été en effet entendus à ce sujet et il s’est avéré que des permis de construire auraient été délivrés avant le déclenchement de l’enquête le 15 avril dernier mais vite annulés sur instruction de la tutelle. Nos propres investigations permettent de dire qu’il existe des prête-noms derrière lesquels se cachent des responsables tapis dans leurs bureaux et l’étrange est que des noms de femmes résidant hors de la wilaya d’Oran notamment ceux de l’Est et d’autres wilayas qui ont la chance de bénéficier de ces 26 lots de complaisance. Et il ne s’agit pas de personnes ayant acquis «en deuxième main» mais bel et bien de bénéficiaires directs. Comment alors ont-ils fait pour savoir qu’il y a une coopérative qui s’appelle Benzerga à Ain El Turc et pouvoir souscrire et obtenir un lot bénéficiant de ce privilège que les Oranais ne peuvent se permettre même en rêve ? Plus grave, nous avons assisté à une scène des plus étonnantes au début de cette enquête qui, si elle est menée à bout étonnera plus d’un de par la qualité et de certains bénéficiaires et de l’implication de personnes censées sévir contre ce phénomène.
Les premiers bruissements "fuités" parlent au moins d’un ancien maire et son adjoint, d’un promoteur et d’un bureau d’études. Car, comment expliquer qu’une école projetée dans le POS ait été déplacée et la parcelle devant l’abriter est parcellée et mise en vente en lots de terrains ? Certes, diront les connaisseurs, le POS n’était pas encore approuvé et permettait des modifications mais pourquoi une école ? Des dizaines de milliards peuvent faire, certainement, des miracles. Les enquêteurs doivent orienter leurs recherches dans ce sens pour démêler l’écheveau de cette scabreuse affaire. En effet, lors de nos pérégrinations et lors de notre présence dans une administration locale, deux jeunes sollicitaient une rencontre avec le responsable de cette structure pour vérifier l’authenticité d’un acte notarié du lot n°226 de la coopérative Benzerga affirmant qu’ils sont sur le point de l’acquérir auprès de "la propriétaire" pour la modique somme de 800 millions. Le document a été consulté par nos soins.
Rappelons que le chef de la daïra qui s’est exprimé dès sa saisine par le wali, avait déclaré que "l’extension de la coopérative Benzerga est entachée d’irrégularités et constitue un grave trafic du foncier qui sévit dans la daira de Ain El Turck". L’enquête ordonnée par le wali d’Oran, définira les responsabilités de toutes les parties impliquées dans cette affaire. Il ajoutera également que ces lots ont fait l’objet d’importantes transactions frauduleuses, puisque le prix du lot de terrain dépasse le milliard de centimes. Le chef de daïra avait annoncé que l’aménageur de la cité Ghriss Mohamed, qui abrite la coopérative Benzerga, a été limogé par le wali d’Oran.
Medjadji H.
Commentaires (2) | Réagir ?
Ces personnes avaient brimé le peuple algerien et au lendemain de l'independance, ils ont ratissé large en recuperant grace à de faux actes de propriété à recuperer plusieurs immeubles, plusieurs terrain grace à la corruption de nos fonctionnaires du foncier et des mairies. Entre 1991 et 1997, quand l'état est redevenu fragile avec la guerre civile, ces gens là ont recidivé et ont recuperé des terrain destiné au service public et ont en même temps legalisé les faux actes de proprieté puisque les autorité avaient déclaré grâce à une loi que tout bien des pieds noirs ou autre devient proprieté de l'état algerien. Ces gens là bien que décoré de la médaille pour fait de guerre en Algérie pour avoir brimé avec zèle, ils ont acheté des titre de chahid et de moudjahid grace à la corruption des fonctionnaires, eux qui sont decoré de medailles pour avoir brimé le peuple algerien, se comportent comme s'ils avaient liberé l'Algerie et se sont servi à fond la caisse de nos terres qu'ils vendent à l'etranger. Ils ont même ouvert un bureau de vente des terre algerienne à Paris et à Vincennes.
Malheureusement ce phénomène existe depuis 1962. Au lendemain de l'indépendance, ces trafiquants à Oran après avoir passé leur temps à aider la légion étrangère à Sidi Bel Abbes à rendre la vie difficile aux soldat de l'ALN tout en étant les aides attitrés de la France coloniale pour brimer le peuple