Il est temps de sortir de l'ère des inégalités

L'après-Bouteflika a-t-il commencé ?
L'après-Bouteflika a-t-il commencé ?

La communication confuse orchestrée par les partisans de Bouteflika sur son hospitalisation à Paris et le mystère maintenu sur la réalité de son état de santé ne peuvent plus empêcher la presse nationale et les partis de l'opposition de dénoncer les pratiques du secret et de la non-transparence qui caractérisent l'Algérie.

En raison de l'évidente incapacité du président à exercer ses fonctions, de nombreux partis exigent l'application de l'article 88 de la Constitution pour accélérer la transition. Plus que l'empathie humaine d'un peuple pour son président malade, la population algérienne éprouve l'étrange sensation d'être maintenue dans l'ignorance et à distance d'une affaire capitale pour la nation.

Démentir les rumeurs

En se contentant de démentir les rumeurs selon lesquelles Abdelaziz Bouteflika serait plus malade qu'on ne le dit, peut-être dans un coma profond, voire décédé, le pouvoir, sans apporter la moindre preuve que le président va aussi bien que l'affirment les déclarations officielles, a montré son incapacité à gérer une situation dans laquelle l'avenir du pays est en question et a fait preuve d'un mépris à l'encontre de la population.

Mépris qui, au moment où le pays est en pleine déshérence, accentue le climat de banqueroute morale et la grave crise de confiance des Algériens à l'égard d'un pouvoir discrédité. En attendant la fin d'un régime qui n'a plus aucune légitimité démocratique et qui a laissé la corruption gangrener toutes les instances du pays, les Algériens sont indignés par les inégalités sur lesquelles ce pouvoir s'est bâti.

Et ils sont nombreux à être descendus dans la rue pour dénoncer, d'une part, les dramatiques carences de leur système médical, qui ne peut garantir de bons soins à des centaines de milliers de malades ni assurer un traitement adéquat à des milliers de personnes atteintes du cancer, et, d'autre part, les scandaleux privilèges de leurs dirigeants, qui peuvent bénéficier du meilleur traitement médical qu'ils vont chercher en France.

La fin du pouvoir se dessine

En effet, si le président Houari Boumediene (1932-1978), dont la maladie avait elle aussi été entourée du plus grand secret et d'une grossière communication, avait préféré se faire soigner à Moscou en 1978, c'est à Paris que la plupart des dignitaires du régime reçoivent les soins que le système de santé algérien est encore loin de pouvoir fournir, malgré les compétences reconnues du corps médical.

Alors que la fin du pouvoir de Bouteflika se dessine et que l'Algérie est sur le point de clore tout un chapitre de son histoire, celui du maintien aux commandes de la génération issue de l'indépendance et d'un système aujourd'hui à bout de souffle, la persistance de l'agitation – grèves, manifestations, révolte dans le Sud – révélatrice du profond malaise social et de la faillite économique du pays le plus riche du Maghreb fait que celui-ci n'est plus à l'abri d'une plus grande instabilité.

Le mécontentement est général devant l'ampleur de la misère et du chômage dans un pays dont les richesses issues de la manne pétrolière restent invisibles pour la plus grande partie de la population.

La colère est vive devant les inégalités sociales et le désespoir profond chez une jeunesse privée d'avenir. Enfin, les désillusions sont grandes à l'égard d'un pouvoir qui avait les moyens d'assurer croissance et développement, cohésion sociale et sécurité et qui a échoué sur tous ces plans.

Pour beaucoup, la fin du règne d'Abdelaziz Bouteflika marque la fin d'une époque. Cela pourrait mettre un terme à la mainmise sur les richesses et les institutions du pays par les mêmes clans politiques et militaro-sécuritaires qui dirigent l'Algérie depuis les années 1960. Cela permettrait aussi l'arrivée au pouvoir des nouvelles générations qui tiendront compte de la diversité culturelle du pays, se concentreront sur l'édification d'une économie capable de survivre à l'après-pétrole et bâtiront la nécessaire Union du Maghreb. Peut-être dans le cadre d'une nouvelle République.

Mansouria Mokhefi (Responsable du programme Moyen-Orient Maghreb à l'Institut des relations internationales) / Lemonde.fr

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Commentaires (11) | Réagir ?

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Guel Dring

Tout le monde peut disserter, discuter, imaginer, anticiper mais quand la mort est là, tout le monde retourne à la case départ : nous sommes tous des mortels et il n'y a qu'un Eternel. Quand l'effet suit la cause, on peut admettre que la cause elle même est un effet en soi. Dans un accident de la circulation, il y a un mort de chaque côté. Parce que nous croyons que la mort est une fatalité, il faudrait donc au préalable déterminer les causes qui sont à l'origine de cette accident par lequel la fatalité a frappé : nous découvrons que les causes qui ont provoqué cet accident ne pouvaient pas être autrement et nous pouvons dire qu'elles relèvent aussi du Mektoub.

Revisitons donc l'Histoire particulière de Bouteflika à titre d'exemple : nous constatons que des causes l'ont éloigné du pouvoir avant de revenir déverser sa haine sur ses adversaires. Ces derniers étant de sa catégorie de la légitimité révolutionnaire, quel est donc le péché du Peuple pour devoir subir une véritable malédiction dans la gouvernance de ce Boutef ! La raison en est que nous sommes tous des Algériens, d'une seule nation et le lien de la citoyenneté est la cause principale qui pousse un gars de Tindouf a payer pour un détournement de deniers public opéré à l'extrême nord est du pays par un gars de Tarf ! Finalement, le Pouvoir, le Vrai est celui de l'Eternel qui se manifeste à travers chacun de nous,

du chapitre 3/ Al Imrane 26. - "Dis: ‹Ô Allah, Maître de l'autorité absolue. Tu donnes l'autorité à qui Tu veux, et Tu arraches l'autorité à qui Tu veux; et Tu donnes la puissance à qui Tu veux, et Tu humilies qui Tu veux. Le bien est en Ta main et Tu es Omnipotent.

29. Dis: ‹Que vous cachiez ce qui est dans vos poitrines ou bien vous le divulguiez, Allah le sait. Il connaît tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. Et Allah est Omnipotent.

N'est-il pas meilleur de placer sa confiance en Celui qui possède tous ces pouvoirs ? et le Pouvoir Absolu ?

Le problème se situe dans la méthodologie d'approche de ce pouvoir : la crainte de Dieu qui reste le sommet de la sagesse.

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amazigh zouvaligh

Il faut savoir une chose, c'est que dorénavant on n'acceptera plus le clan d'Oujda au pouvoir, pour ceux qui sont vivants, il faut les juger pour haute trahison, ils doivent payer leur imposture et tout le mal qu'ils ont fait au pays d'Abane, n'est ce pas Zerhouni, Ould Kaka ;Ben Salah et toute la vermine de merde, il faut juger même ceux qui sont décédés à titre posthume comme Boukharouba, Boussouf;et toute la clique... quand à Bouteftef et son frère qui ont fuit chez les leurs en France, ils seront dans la poubelle de l'histoire à l'image de tous les traîtres du monde!

Amen!

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