À propos des maîtres cuisiniers en conclave

Le président n'a pu être hospitalisé un mois sans un souci grave.
Le président n'a pu être hospitalisé un mois sans un souci grave.

D’une façon ou d’une autre, Bouteflika est en fin de carrière politique. Sa maladie ne relève pas d’un petit bobo.

On ne se fait pas hospitaliser plus d’un mois sans un souci grave de santé. Surtout qu’aucune apparition publique n’est venue démontrer le contraire. On peux l’imaginer là ! suspendu à une myriade de fils, de tuyaux et d’appareils de tout genre. Incapable de souffler mot ni faire un quelconque geste pouvant permettre d’attester qu’il est conscient pour regarder l’objectif d’une caméra et prononcer ne serait-ce que quelques babillements attestant qu’il est en vie. Sinon pourquoi le cacher à la vue des Algériens. Les communiqués officiels peuvent dire ce qu’ils veulent, personne ne les croira. D’autant plus, qu’ils sont passés maîtres dans l’art du mensonge depuis 1962, et cela tout le monde le croit par contre. Une chose est sûre, il ne reviendra plus en politique. Il pourra revenir peut-être à la vie, si son état de santé s’améliore, mais il ne sera certainement pas apte à reprendre du service. Comment le pourra-t-il ? Cela veut dire, qu’il faut qu'il recommence à cuisiner du personnel de service, façonner des lois vides et inapplicables, mentir au peuple, se courber devant le DRS et devant les puissances internationales, alors que tout cela demande énergie et vigueur. Comment le pourra-t-il, alors qu’il sera complètement diminué par sa maladie, vu son âge. Il finira certainement ses jours tel un légume de trop, abandonné dans un coin de la cuisine nationale.

Comme d’habitude, ce sont les militaires qui redeviennent maîtres cuisiniers. Ce sont les militaires qui s’occuperont de la désignation de son successeur. Comme d’habitude, ils trouveront un menteur, un lâche, quelqu’un de sûrement malhonnête. Sans dignité ni honneur. Il sera chargé de mener en bateau le pauvre peuple algérien, en lui faisant des promesses à couper le souffle. Il leur promettra, qu’ils auront bientôt tous un travail, un logement et des jours heureux. Qu’il va réformer la politique, l’économie, la justice et tout ce qui fait d’un État, un État. Qu’il va rattraper et corriger les erreurs de son prédécesseur. Qu’il va s’occuper des cancéreux et de tous les autres malades que son prédécesseur a abandonnés. Il remettra au goût du jour les idéaux de Novembre au nom de la famille révolutionnaire, en faisant semblant crapuleusement de s’en plaindre : qu’à ce jour, ces derniers ont été lâchement trahis, dira-t-il d’un air hypocritement indigné. 

Il ne faut pas croire les trouillards et les magouilleurs à double visage. Les militaires, ce sont eux la mafia. Hier c’était juste "la mafia des généraux". Aujourd’hui, la mafia, c’est toute la pyramide. La corruption a traversé toutes les classes et a éclaboussé jusqu’au dernier zouave. Il y a parmi eux certainement des gens intègres. Mais leur intégrité ne sert à rien. Ni au pays, ni à personne. Vouloir la mettre en pratique, ce n’est pas ce qu’on leur demande, et ils ne sont pas là pour la faire valoir. C’est cette mafia qui tient le peuple en laisse, en déléguant à des civils ingrats la tâche de les représenter en surface. 

L’armée, lorsqu’elle se met en colère, balaye tous les circuits officiels qui peuvent représenter pour elle une tête de turc contre son système. Elle est tellement terrifiante qu’elle en dissuade plus d’un. Les pauvres Algériens, terrorisés, diront que c’est la mafia de Bouteflika qui est méchante. Que les militaires n’y sont pour rien et qu’ils ne peuvent rien faire contre lui, parce que c’est illégal et qu’il a fait pousser des cornes à leur insu. Ils diront aussi que ce ne sont pas eux qui répriment dans la rue les hommes en colère, que ce sont plutôt des baltaguias, qui sont au service de la mafia de Bouteflika qui exécutent les salles besognes. 

Bien que tout le monde sache qu’ils mangent tous la même soupe dans la même marmite, celle que crache le grand Sud. Ils leur permettent de manger tout en mangeant avec eux tout ce qui constitue une rapine. Tant que le pétrole et le gaz coulent à flots, pourquoi s’en priver, alors qu’en face la classe politique ne demande qu’a ramasser quelques miettes, contre leur silence complice. Les manipulateurs du DRS sont là pour garder les agitateurs en respect, comme les chômeurs, les militants des droits de l’homme et tous les grévistes de toutes les corporations en colère. Ils se chargeront de frauder pendant les élections et réprimer leur contestation. 

Quel genre d’audace aura la prochaine fraude ?

Youcef Benzatat

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Commentaires (13) | Réagir ?

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atuelpa yupanqui

" Comment le pourra t-il? Alors qu'il sera completement diminué par la maldie, vu son age. il finira ses jours tel un legume de trop, abandonné dans un coin de la cuisine nationale". C'est quoi cette tchektchouka?C'est quoi ce brouet innommable? En un tournemain Benzatat raméne le niveau general en deça du potin de café maure....

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Ait Abdel

Une maniere tout a fait algerienne de concevoir le politique, c est de penser qu elle est l oeuvre d un seul homme, le president. Alors on s acharne sur lui et on essai d induire le peuple en erreur sur sa personne, sur sa gouvernance. L homme est maintenant malade, alors on tente de jeter le dévolu sur le systeme qui l a placé. Et anisi de suite.

D ou avez-vous ces preuves si secretes.... je me le demande et, en même temps, je me pose la question:etes-vous du serail.... si oui, pourquoi ce long silence.... si c est non, pourquoi le reveler maintenant....

En tauromachie, c est lorsque le taureau est a terre que le matadore lui assene le coup de grace, le coup fatal. Notre armée est devenue l ennemi a abattre et Dieu sait que presque toutes les armées du monde se ressemble.. il y a certes des individus magouilleurs mais pas toute l institution, tout de même. vous brossez un tableau sombre sur l époque Bouteflika, mais vous oubliez tout ce qu il a accomplio durant son mandat; une économie fleurissante qui a vu planter ca et la de grands investisseurs, des autoroutes qui font jaser tout le monde développé. des reformes.. . Et pour courroner le tout, il a même osé touché au sacré saint:la constitution. Reconnaissez-le quand même qu il est le seul président a avoir donné un statut a Tamazight (un balbutiemen certes mais il y a encore a faire sur chantier) mais personne n a eu cette audace... Tous les systemes dans le monde ont des intentions des fois malveillantes a l egard du peuple, tous aussi ont connu des carences dans la gestion de leurs Etats, selement ils n en parlent pas, ils ne s affichent que lorsque l on a des preuves tangibles contre eux:de corruption, de malversations,...

Ce terme que vous utilisez ne me plait pas par contre, Baltaguis. Le peuple sait que vous l avez importer pour ne pas dire emprunter au registre de ceux qui ont un jour essayé de salir notre peuple, notre pays notre histoire.... Bref. les algeriens ont voté un jour sur un homme, qui a su répondre a certaines aspirations, car il est contre carré et vous le dites par des personnes malveillantes autour de lui, maintenant qu il est souffrant, laissez-le au moins respirer en paix.

Enfin, sachez que l histoire parlera de ses mérites. Ce jour-la vous saurez que vous aviez eu la chance de l avoir comme président.

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