L’Algérie comptait 37,9 millions d’habitants au 1er janvier 2013
La population de l’Algérie a atteint 37,9 millions d’habitants au 1er janvier 2013, en hausse de 2,16% par rapport à 2011, selon l’Office national des statistiques (ONS), qui prévoit une population de 38,7 millions d’habitants en janvier 2014.
La situation démographique durant l’année écoulée a été marquée par une augmentation "conséquente" des naissances (978.000) par rapport à 2011, soit une progression de 7,5%, le volume des décès, lui aussi, a connu un accroissement pour atteindre 170.000 décès, alors que les mariages ont enregistré une progression plus timide, précise à l’APS un responsable de l’Office. La population résidente s’est accrue en 2012 de 808.000 personnes, soit un taux d’accroissement naturel de 2,16%, atteignant ainsi un niveau assez important qui avoisine celui observé en 1994.
L’évolution de cet indicateur intervient suite à une quasi-stagnation enregistrée entre 2010 et 2011, selon la même source, qui l’explique par "l’augmentation considérable du nombre des naissances vivantes". "Si ce niveau d’accroissement devait se maintenir, la population résidente atteindrait 38,7 millions d’habitants, au 1er janvier 2014", estime l’Office.
Le taux d’accroissement naturel a entamé sa progression dès 2008 avec 1,92%, puis il est passé à 1,96% en 2009, 2,03% (2010) et 2,04% (2011). La dynamique démographique en Algérie maintient son rythme entamé durant la dernière décennie avec la progression plus timide par rapport à 2011 des mariages et l’augmentation continue des naissances. En raison de la progression de la natalité en 2013, le cap d’un million de naissance par an sera probablement atteint pour la première fois dans l’histoire de l’Algérie, commente encore le même responsable.
Les garçons plus nombreux que les filles
Les statistiques démontrent que les hommes représentent 50,61% de la population de l’Algérie en 2012, alors que les femmes représentent 49,39%, soit la même structure enregistrée durant 2011. Contrairement à ce qui a été observé en 2011, qui a vu une augmentation très importante du volume des mariages, les bureaux de l’état civil ont connu l’année dernière l’enregistrement de 371.280 unions, soit un accroissement relatif de 0,6 %.
Ainsi le taux de nuptialité a connu un léger fléchissement passant de 10,05 pour mille à 9,90 pour mille durant la même période de comparaison, ajoute la même source, précisant que le taux de la mortalité a par contre connu une augmentation de 4,9% pour atteindre le nombre de 170.000 décès.
Concernant la structure de la population, la répartition par âge fait ressortir que la population âgée de moins de 5 ans continue de progresser, passant de 11% en 2011 à 11,2% l’année dernière, ce qui "témoigne de l’augmentation récente de la natalité", souligne l’organisme.
La part de la population âgée de moins de 15 ans connaît elle aussi une remontée après une légère baisse enregistrée en 2011, passant de 27,7% à 27,9% de la population totale.
La population en âge d’activité (15 à 59 ans) continue de régresser passant de 64,4% à 64%, mais représente toujours la part la plus importante dans la population, tandis que la part des personnes âgées de 60 ans et plus poursuit également sa progression, passant de 7,9% à 8,1% de la population.
Quant au nombre des femmes en âge de procréer (15-49 ans), il est passé de 10,4 millions à 10,5 millions de femmes en 2012.
Pour la natalité, l’Office relève que la progression des naissances se poursuit avec une augmentation de 978.000 naissances vivantes en 2012 par rapport à 2011, soit une moyenne de 2.600 naissances vivantes par jour. La répartition de ces naissances par sexe montre que le nombre de garçons reste plus important que celui des filles, soit 104 garçon pour 100 filles.
L’année 2012 a connu un rebondissement assez "important" de la natalité, se traduisant par un accroissement relatif qui passe de 2,4% enregistré durant la période 2010-2011 à 7,5% entre 2011-2012.
L’évolution récente du nombre de naissances indique que la natalité en Algérie "maintient le cap vers un niveau de plus en plus élevé", commente l’Office, précisant que le taux de natalité est passé de 24,78 pour mille à 26,08 pour mille entre 2011 et 2012.
De même, l’indice de fécondité a augmenté de 2,87 enfants par femme à 3,02 enfants par femme. En revanche, le rythme d’augmentation des naissances ces dernières années permet d’avancer "que le volume des naissances vivantes atteindra probablement le seul d’un million à l’horizon 2013-2014", estime l’Office. Le nombre de décès est de 170.000 en 2012, soit une augmentation de 4,9% par rapport à 2011, et qui s’est traduit par une remontée du taux de mortalité qui est passé de 4,41 pour mille à 4,53 pour mille.
Par ailleurs, l’espérance de vie à la naissance a légèrement reculé, passant de 76,5 ans à 76,4 ans contre 76,3 (2010), avec un gain de plus de deux mois sur l’espérance de vie pour les hommes (75,6ans) et une perte de trois mois pour les femmes (77,4 ans).
La mortalité infantile (moins d’un an) continue de baisser en 2012, reculant de 0,5 point pour atteindre 22,6 pour mille. Le volume des décès de cette tranche d’âge a atteint 22.088 décès. La ’’mortinatalité’’ (enfants mort-nés), l’année 2012 a connu une légère augmentation, le nombre passe de 15.480 à 15.795 mort-nés, alors que le taux a atteint 15,9 pour mille.
Concernant la nuptialité, l’année 2012 se distingue par une augmentation des mariages relativement plus modérés, ainsi le taux est passé de 10,05 pour mille en 2011 à 9,90 pour mille, soit un total de 371.280 nouveaux mariages enregistrés. La population de l’Algérie a franchi le seuil des 30 millions d’habitants en 2000, puis les 35 millions dès 2009 pour dépasser les 37 millions en 2011 et les 38 millions en 2012.
APS
Commentaires (1) | Réagir ?
Les statistiques sont indispensables, sinon comment peut-on planifier ou avoir une idée sur les résultats ou les conséquences de cette planification. Les statistiques sont dangereuses lorsqu´elles sont manipulées ou entreprises dans le seul but de propagande ou idéologique. Les résultats des statistiques doivent évidemment être interprétés et mis en relation avec d´autres résultats. Est-ce qu'on crée suffisamment de classes d’école, de routes, de lits d'hôpital, d'emplois, de logements?