Les otages vivent une situation "difficile"! selon Medelci
Mourad Medelci a consenti quelques déclarations succinctes sur le sort des otages algériens détenus par le groupe djihadiste du Mujao quelque part au Sahel.
Les otages algériens traversent une situation "difficile" selon les informations dont disposent les autorités algériennes. C'est le moins que l'on puisse dire de ces Algériens retenus depuis une année par le Mujao. Ils vivent cette situation avec "courage et responsabilité", a précisé M. Medelci lors d’une conférence de presse conjointe avec le ministre bahreïni des Affaires étrangères, Cheikh Khaled Ben Ahmed Ben Mohamed Al-Khalifa au terme de leur entretien.
"Nous traitons cette affaire en toute responsabilité", a-t-il ajoute. Le ministre des Affaires étrangères a certes peu dit, comme à son habitude, mais assez pour nous rappeler la situation très délicate que vivent ces Algériens au main de leurs ravisseurs. Puis le ministre botte en touche et enclenche sur le Mali : "Nous adressons un message d’estime et de respect à tous nos frères au Mali. Nous souhaitons que cet Etat surmonte au plus tôt la crise qu’il traverse", a dit le chef de la diplomatie algérienne. La réalisation de cet objectif "nécessite les efforts des Maliens eux-mêmes", a estimé M. Medelci rappelant que les Algériens enlevés et dont le principal souci était de servir et aider le Mali étaient sous la responsabilité de ce pays. Il a souhaité que ce message soit reçu par toute partie en mesure d’œuvrer pour résoudre la crise au Mali en général et le problème des otages algériens en particulier.
Boualem Sias, le consul d’Algérie à Gao (Mali) et six de ses collaborateurs ont été enlevés le 5 avril 2012 par le Mujao. Trois des sept diplomates ont été libérés, a confirmé début juillet 2012 le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci. "Je peux dire que trois de nos diplomates ont été libérés et qu'ils sont de retour chez eux. Je peux également dire que nous avons bon espoir de voir tous les sept remis très vite en liberté", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse. Depuis, plus aucune libération. Pire, un des otages aurait été exécuté par ses ravisseurs. Après cinq mois de détention, le Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) met à exécution ses menaces en assassinant Tahar Touati, le vice-consul du consulat d’Algérie de Gao samedi 1er septembre. La mort du vice-consul a été annoncée par le Mujao dans un communiqué, rapporte le site mauritanien d'informations en ligne Sahara Media. "L’exécution du diplomate algérien Tahar Touati est intervenue après l’expiration de l’ultimatum fixé au gouvernement algérien", affirme le communiqué signé par son chef Abou El Walid El Sahraoui. "Les négociateurs algériens ont renoncé à conclure un accord pour libérer les otages à la dernière minute", précise le Mujao, Alger a toujours refusé de confirmer cette information, se bornant à répéter qu’il n’a pas d’élément de preuve de la mort de Tahar Touati. Début janvier dernier, trois otages ont lancé un appel à l'aide à leur président Abdelaziz Bouteflika, selon des images diffusées mercredi par la chaîne de télévision Al Arabiya.
Concernant la situation des prisonniers algériens en Irak, le chef de la diplomatie algérienne a révélé qu’un accord de principe a été retenu par les deux parties lors du dernier sommet arabe de Doha pour œuvrer au niveau bilatéral en vue du retour de ces prisonniers en Algérie. Il a formé le vœu que ce retour ait lieu rapidement, dès la réception de la réponse de la partie irakienne. M. Medelci a rappelé à ce propos les entretiens de la délégation algérienne avec les responsables irakiens. Onze ressortissants algériens sont détenus dans des prisons irakiennes. Neuf d’entre eux ont été accusés d’avoir franchi illégalement la frontière irakienne et deux autres condamnés pour appartenance présumée à un groupe terroriste mais en l’absence de preuves à charge.
R.N./APS
Commentaires (5) | Réagir ?
Mourad Medelci (né le 30 avril 1943 à Tlemcen, Algérie), est un homme politique algérien. Ministre des Finances du 1er mai 2005 au 4 juin 2007, il est depuis cette date Ministre d'État, ministre des Affaires Étrangères.
C'est tout le peuple Algérien , otage du groupe d'Oujda, qui vit une situation des plus incertaines.