La présidentielle et l’impératif d’un changement pacifique
Tout le monde n’est pas d’accord avec ce qui se passe en Algérie aujourd’hui.
Scandales financiers, vols, viols, répressions, émeutes, manifestations, corruption, chômage, absence de perspectives de développement de l’économie nationale, retard technologique, dépendance alimentaire accrue et surtout incapacité des pouvoirs publics de gérer et d’investir correctement les gigantesques avoirs générés par la rente du pétrole et du gaz.
Que faire pour changer les choses et donner à l’Algérie ses chances de réussite et en s’employant à la reconstruire ensemble ?
Ceux qui détiennent jalousement le Pouvoir n’ont pas compris le peuple ou ils ne sont pas attentifs à ses cris de douleurs et même de colère. Pour eux, paternalistes, il n’y a qu’eux qui sont en mesure de trouver les solutions aux problèmes du pays. Ils ne comprennent pas que c’est eux le problème qui se pose au pays. Ils ne sont pas capables de changer par eux-mêmes. Les pratiques qu’ils ont inculquées à tous les fonctionnaires, hauts comme subalternes, se transmettent de génération en génération gangrénant ainsi tout le système bureaucratique de l’Etat.
Le changement par la violence, nous n’en voulons pas. Nous en connaissons les conséquences pour avoir trop souffert du terrorisme islamiste et des conséquences de la lutte anti-terroriste.
Il ne nous reste que le changement pacifique, démocratique et par les voies de droit. Or, le régime n’est pas prêt à accepter ce mode pacifique et légaliste de changement. Il y a deux années, le Président de la République avait promis au peuple un changement pacifique. A la veille des législatives, il s’était permis d’aller jusqu’à déclarer publiquement que lui et sa génération ne sont plus apte à gouverner. Malheureusement, par le truchement des législatives et des élections locales et sénatoriales qui s’en étaient suivies, il a reconduit le système. L’espérance née de ce qui se passe autour de nous et des beaux discours présidentielles contenant des promesses de changement, a fini par s’estamper pour laisser place aux révoltes des citoyens contre l’injustice, la corruption, le chômage, les disparités sociales etc.
Les présidentielles de 2014 qui risquent d’être avancées pour plusieurs raisons sont une opportunité et pour le peuple et pour ceux qui le dirigent pour changer de cap et aller vers d’autres horizons plus prometteurs. Nous devons nous mobiliser tous autour d’un programme, d’un homme, pour les renforcer et affaiblir le candidat du système quel qu’il soit. Cet homme doit s’engager à réaliser le changement dont rêve le peuple depuis des lustres. Légitimer le pouvoir et les institutions constitutionnelles par des élections législatives et locales anticipées dans une transparence parfaite.
Abdelaziz Djeffal
Commentaires (14) | Réagir ?
Au lieu de philosopher sur le changement pacifique, préciser que le Peuple ne veut pas de violence, c'est exprimer l (appréhension qui tétanise nos corps et nos coeurs, parce que nous concevons intérieurement que la révolution ne se fait pas avec des oeillets. Tout le monde est convaincu que le changement pourrait se faire pacifiquement si satan n (a pas eu tout le temps de fausser les cartes en distillant le doute et en cisaillant le facteur confiance. Quel est celui de nous tous - sauf les éventuels baltaguyas - qui pourrait croire à une nouvelle promesse de Bouteflika ou autre dirigeant, parce qu'on dit bien que ceux qui s'assemblent se ressemblent ? Même si demain Bouteflika démissionne, beaucoup s'opposeraient à cette démarche, parce que tout simplement ils sont tous convaincus - autant que nous autres - que le changement c'est aussi la fin d'une immunité et des comptes à rendre...... sans règlements de comptes.
Si je peux me permettre, au lieu ou en plus de nous prendre la tête avec la MACROPOLITIQUE, il serait peut être plus judicieux qu'on s'occupe de nos villages, quartiers, créer des associations............
Certes, nous attendons tous la fin de cette NEOCOLNISATION, mais entre temps, nous pouvons faire beaucoup de choses positives.