Amar Bentoumi, ancien ministre et avocat, est mort

Amar Bentoumi
Amar Bentoumi

Le premier ministre de la Justice, garde des sceaux, de l’Algérie indépendante, le bâtonnier Me Amar Bentoumi, est décédé vendredi à son domicile à Alger des suites d’une longue maladie, à l’âge de 90 ans, a-t-on appris auprès de ses proches.

La dépouille mortelle de Me Amar Bentoumi sera transférée demain samedi au tribunal Abane Ramdane d’Alger-centre où un hommage lui sera rendu par ses confrères et compagnons de lutte pour l’indépendance. Il sera enterré dans l’après-midi du même jour au cimetière de Sidi M’hamed à Bouzaréah, sur les hauteurs d’Alger.

Né le 26 décembre 1923, Amar Bentoumi est entré très vite dans le mouvement national. "En septembre 1943, j’ai participé à la première manifestation lors de l'Aïd el Fitr. J’ai été arrêté en compagnie de Sid Ali Abdelhamid et défendu par des avocats français. Au bac, j’avais obtenu une très bonne note en philo et me destinais à préparer une licence d’histoire, mais Asselah m’en a dissuadé". "Fais du droit pour être l’avocat du parti. C’est ce que j’ai fait en prêtant serment le 10 juillet 1947 pour plaider toutes les affaires où le PPA était impliqué. Cela s’est passé au barreau d’Alger aux côtés de mes collègues Gonon, Ali Boumendjel et Hocine Tayebi.", déclarait-il dans un entretien.

En 1957, il est l'un des avocats du FLN. Arrêté en plein bataille d'Alger, en février 1957, il est emprisonné à Berrouaghia. Libéré, il est tout de même assigné à résidence. Cela ne l'a pas empêché de rejoindre clandestinement Tayeb Boulahrouf en Italie. Au lendemain du cessez-le-feu, le 19 mars 1962, on retrouve Amar Bentoumi dans la commission justice des accords d'Evian. Puis membre de la commission centrale du référendum. Il fera par la suite partie des députés de l'assemblée constituante puis très vite ministre de la Justice dans le premier gouvernement du chef de gouvernement d'Ahmed Ben Bella. Il ne durera pas longtemps au département de la justice. En fait, non seulent il ne sera pas reconduit dans le deuxième gouvernement de Ben Bella, mais il sera arrêté et interné au sud comme Ferhat Abbas.

En 1965, au lendemain du putsch mené par Boumediene et ses compagnons, Amar Bentoumi revient à son métier d'avocat. Six ans plus tard, il devient batonnier.

Yacine K./APS

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Commentaires (2) | Réagir ?

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ali Foughali

Comme c'est bizarre lorsque le grand Berbériste Haroun Mohamed est mort aucun journal n'en a fait part par contre à chaque fois que s’éclipse quelqu'un du régime on en fait tout un stratagème.

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laid baiid

Rahamahou Allah. waskanahou fassiha jananih.

c'était un grand homme, droit et juste selon le témoignage de tous ceux qui l'ont connu..

de même pour Benyoucef Mellouk, Ait Larbi..

Que dirait on des juges et hommes de loi à la solde du pouvoir?

Tout a une fin.... Nous irons tous dans ce trou, qui sera un lieu de repos pour ceux qui ont l'âme propre

et un étaux aux imposteurs.. corrompus, et malfaiteurs.

Même le linceul n'a pas de galons ou de poches... A méditer.