Hocine Azem, cadre au MAK, a été relâché par la police (actualisé)
Outre la centaine de militants et syndicalistes empêchés par la police à la frontière avec la Tunise de se rendre au Forum social mondial qui se tient à Tunis, à Alger un cadre du MAK est lui aussi interdit de sorti du pays.
Hocine Azem, secrétaire national du MAK aux relations internationales a été finalement relâché après avoir subi plusieurs heures d'interrogatoire portant notamment sur le MAK, le Gouvernement provisoire de Kabylie et le Congrès mondial amazigh. Selon Moussa Naït Amara, Hocine Azem a refusé de signer le procès-verbal de son audition.
Hocine Azem a été refoulé de l’aéroport d’Alger pour l’empêcher de prendre part au nom de son mouvement au Forum Social Mondial qui se tient en ce moment en Tunisie. Il est actuellement dans un commissariat en dehors de l'aéoport où il subit un interrogatoire. Son passeport lui a été confisqué.
On se souvient qu'une grande délégation algérienne a déjà été refoulée par la police des frontières. Cette interditions répétées qui visent les militants et syndicalistes renseigne sur la fébrilité et le manque d'assurance qui a gagné le pouvoir.
L. M.
Commentaires (5) | Réagir ?
Azul fellawen,
C'est le combat d'arrière garde d'un régime aux abois.
Le MAK est dans la vrai, il a une mission liberatrice de la Kabylie et de son peuple.
Ce combat, nous le mènerons.
En tant que sympathisant du MAK et de son combat, je remercie le RCD, le FFS et le MCB pour leurs efforts tout au long des années depuis l'indépendance à ce jour, leurs expériences dans le combat pour les libertés est et sera un héritage pour nous tous.
Nous retiendrons la justesse de leurs combats sans omettre leurs echecs.
Bonjour à tous.
Il a été relâché. "Talghouh" ou "Sarahnassid". Comme on dit chez nous.
Ce mot me rappelle mon enfance.
En 58, j'avais neuf (9) ans et vivait dans mon village natal situé à env 30 km à l'Ouest de la grande poste d'Alger.
Les combattants de la willaya quatre (4) historique, dûrement éprouvés par la bataille d'Alger et de ses retombées, opéraient dans la région par attentats sporadiques.
A la maison, on recevait environ chaque mois, la visite nocturne d'un groupe de combattants.
Les visites étaient brèves et furtives. Patrouilles de l'armée Francaise obligent. Celà se passait en général par éfraction à des heures diverses et tardives de la nuit. On avait un chien. Papa l'a emmené au bled en Kabylie et l'a abandonné pour éviter de le tuer.
Les soldats de l'armée coloniale exigeaient, je me rappelle, la fameuse "feuille jaune". (Sorte de liste de colisage où étaient listés les occupants du logement). Gare s'il en manquait un ou il y en avait un de trop.
Bien après 62, j'ai appris que mon père était le collecteur de "L'Ichtirak" (Impôt de soutien à la révolution). Le collecteur de ces fonds était aussi une source de renseignements ALN.
A l'époque, on avait aussi recu chez nous à la maison, une centaines de femmes, de vieillards et d'enfants (Parents et proches) chassés de notre village d'origine en Kabylie situé en pleine zone interdite.
Notre maison campagnarde grouillait de monde. Pour nous les enfants, la vie était rythmée par le jeu, l'école au milieu des enfants de colons et surtout les frayeurs des rafles que l'armée coloniale effectuait brutalement à chaque action des groupes ALN dans les environs.
A chaque opération ALN (Attentats), Les GMC surgissaient au bon matin. Les maisons étaient minusieusement fouillées, les occupants comptés et recomptés en conformité avec la feuille jaune. Tout les hommes valides était embarqués avec un coups de pied au derrière. Destination camps de regroupements, casernes SAS etc....
A partir de ces moments, l'angoise atteint son paroxisme. "Ouine eddaouah??. (Ils l'ont amené où). Quelques semaines plus tard, c'est "Talghouh oulla Mazal". ?? (Ils l'on relâché ou pas encore) ??
Donc 50 années plus tard, les choses sont demeurées inchangées. C'est juste le
"Ils" (Ouma) qui n'est plus exactement le même.
À l'époque, c'était les soldats de la coloniale, la jeep willys et le CMG (La "Jiipe ou Egimsi" comme on dit chez nous). A présent c'est d'autres "soldats" de la nouvelle coloniale. " Boulissia siviiles Eddaouah fi toyota oulla honda beida". "Illa ma disparrach - Ya ttalgouh". (S'il n'a pas disparu, ils le relâche.)
Donc, nous Algériens, on est passé d'une coloniale à une autre. Ont disparaient est ont est relâchés si on a pas disparus. C'est apparemment notre destiné qui est faite ainsi.
Rabah Benali