Ansar Dine affirme résister aux soldats français dans le nord du Mali

Ansar Dine poursuit les combats, affirme-t-il.
Ansar Dine poursuit les combats, affirme-t-il.

Les combattants du groupe ont trouvé refuge dans le massif des Ifoghas où les militaires français et de la force africaine les poursuivent.

L’un des trois groupes islamistes armés qui ont occupé le nord du Mali en 2012, Ansar Dine (Défenseurs de l’islam), a affirmé mardi dans un communiqué qu’il continuait à y mener «les combats» contre les armées française et africaines avec à sa tête son chef, Iyad Ag Ghaly. «Nous rassurons nos parents au Mali, particulièrement dans l’Azawad (nord du Mali). Leurs fils au sein d’Ansar Dine sont dans une bonne situation, résistent par la grâce d’Allah et continuent de mener les combats sous la direction d’Iyad Ag Ghaly qui se porte bien», affirme le mouvement dans un communiqué publié par le site mauritanien d’information en ligne Sahara Médias.

«Nos combattants ont fait subir à l’armée française et aux mercenaires tchadiens des moments difficiles», notamment dans des combats qui se sont déroulés «les 19 et 22 février» dans le massif des Ifoghas (nord-est du Mali) «en dépit de l’encerclement qui nous est imposé» par ces armées, affirme le groupe. Ansar Dine affirme que «les chiffres imaginaires avancés par les Français comme bilan des morts parmi nos combattants sont totalement faux et visent uniquement à rehausser le moral très bas de leurs troupes».

«La vérité - que la presse dissimule encore - est que les militaires français et, avec eux, les mercenaires tchadiens continuent de subir toutes sortes de châtiments de la part des jeunes (affiliés au mouvement) qui sont pourchassés sur terre et depuis les airs», soutient le groupe. Ansar Dine était avec Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) et le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), un des trois groupes islamistes armés qui ont occupé les principales villes du nord du Mali - Gao, Tombouctou et Kidal - d’avril 2012 à la mi-janvier 2013.

Ils y ont commis, au nom de leur interprétation rigoriste de la charia (loi islamique), de nombreuses exactions avant d’en être en grande partie chassés par l’intervention armée française entamée le 11 janvier avec d’autres armées africaines, dont celle du Tchad, en appui à l’armée malienne. Une grande partie des jihadistes se sont réfugiés avec leur armement dans les Ifoghas où ils sont traqués par les soldats français et tchadiens.

Des informations non confirmées ont fait état de la fuite à l’étranger d’Iyad Ag Ghaly, un ancien rebelle touareg des années 1990 au Mali, originaire des Ifoghas, qui, devenu islamiste après avoir servi le pouvoir à Bamako, a créé Ansar Dine début 2012.

AFP

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