Égypte : calme relatif près du siège des Frères musulmans
De violents affrontements ont fait plus de 160 blessés vendredi entre manifestants de l'opposition et islamistes. Le 17 mars, des heurts avaient déjà eu lieu.
Le calme était revenu samedi matin près du siège des Frères musulmans dans la banlieue du Caire, après les violents affrontements qui ont fait plus de 160 blessés la veille entre manifestants de l'opposition et islamistes. La police était toujours présente en force autour du bâtiment situé sur la colline du Moqattam, théâtre de véritables batailles de rue vendredi.
Plus de 160 personnes ont été blessées dans les affrontements, a indiqué à l'agence officielle Mena Khaled al-Khatib, un responsable du ministère de la Santé. Aucun manifestant n'était visible dans la matinée. Le sol était jonché de restes de pneus brûlés et la plupart des commerces étaient fermés. "Nous avons enlevé quatre bus et trois voitures brûlés", a dit à l'AFP Nasser Abdallah, un responsable de l'organisme chargé du nettoyage du quartier.
Jets de pierre et coups de bâton
Des centaines de membres de la confrérie islamiste quittaient le siège samedi matin. Beaucoup d'entre eux avaient rejoint la capitale dans des bus affrétés pour l'occasion afin de défendre le bâtiment des Frères, dont est issu le président Mohamed Morsi. Quelques résidents les ont pris à partie, furieux des scènes de la veille dans un quartier d'ordinaire très calme.
Vendredi, opposants et islamistes avaient échangé jets de pierre et coups de bâton. Des manifestants ont aussi arrêté et battu des hommes identifiés comme des membres de la confrérie. Un journaliste de l'AFP a également fait état de tirs de chevrotine et la police a fait usage de gaz lacrymogènes. Des militants de l'opposition, y compris des membres des Black Bloc - manifestant cagoulés et hostiles aux islamistes -, avaient appelé à se rassembler au Moqattam contre les Frères musulmans, accusés d'être les véritables détenteurs du pouvoir en Égypte et de faire passer leurs intérêts avant ceux du pays. Le 17 mars, des heurts avaient déjà eu lieu devant le siège entre la police antiémeute et des manifestants hostiles à la mouvance islamiste, au lendemain de l'agression de plusieurs opposants qui taguaient les murs devant le bâtiment.
Avec AFP
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