Aqmi déclare avoir exécuté un otage français
Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) affirme avoir exécuté l'otage français Philippe Verdon en représailles à l'intervention française au Mali, a annoncé mardi l'agence de presse mauritanienne ANI.
Aqmi serait passée à l'acte. L'agence mauritanienne, qui a des contacts étroits avec des activistes islamistes, explique avoir reçu un appel téléphonique d'un commandant porte-parole d'Aqmi. Celui-ci a précisé à l'agence que le Français avait été décapité le 10 mars dernier. Philippe Verdon, un géologue, avait été enlevé dans la nuit du 24 novembre 2011 à Hombori dans le nord du Mali en même temps que son collègue Serge Lazarevic. A Paris, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a dit ne pas avoir d'informations sur le sujet. L'Elysée garde pour le moment le silence.
Quatorze autres otages français sont détenus en Afrique de l'Ouest, dont sept sont retenus prisonniers au Sahel par Aqmi et les groupes qui lui sont affiliés. L'un des leaders d'Aqmi, l'Algérien Mokhtar Belmokhtar, avait appelé à la vengeance après la décision annoncée par la France le 11 janvier d'intervenir militairement au Mali pour chasser Aqmi et d'autres groupes islamistes qui occupaient le nord du pays.
Le président français François Hollande a aussi justifié l'intervention au Mali pour empêcher que le Nord malien ne devienne un sanctuaire pour la préparation d'opérations terroristes vers l'Afrique et les pays occidentaux. Après avoir repris les villes de Gao, Tombouctou et Kidal en neuf semaines, les troupes françaises, épaulées par des militaires tchadiens, se sont lancées à la recherche des rebelles islamistes qui se sont réfugiés dans les massifs montagneux du nord du Mali.
L'agence ANI indique que le porte-parole d'Aqmi, qui s'est présenté sous le simple nom de Qayrawani, a qualifié Philippe Verdon d'espion français et déclaré que François Hollande était "le seul responsable de la vie des autres otages". Le directeur d'ANI, Mohamed Mahmoud Ould Abdoulmaaly, a déclaré à Reuters que le commandant d'Aqmi qui selon lui est d'origine touarègue, l'avait appelé du Mali. Prié de dire par l'agence ANI si Mokhtar Belmokhtar avait été tué, le commandant n'a ni démenti, ni confirmé. Plusieurs informations contradictoires sont parues sur le sort de Mokhtar Belmokhtar, surnommé "le Borgne", certaines annonçant sa mort dans le cadre de l'opération française contre les islamistes. Mais même si Idriss Deby, président tchadien, avait attribué la mort de ces deux chefs à son armée, rien ne le confirme. En revanche il est plus possible qu'Abdelhamid Abou Zeid soit effectivement éliminé au cours de combats, selon plusieurs sources.
Le 20 janvier, Mokhtar Belmokhtar avait envoyé un communiqué à ANI après la prise d'otages sanglante dans le complexe gazier d'In Amenas, menaçant de frapper les intérêts de tous ceux impliqués dans l'intervention au Mali. Aqmi a déjà menacé par le passé de tuer les otages si la France intervenait au Mali et a réclamé une rançon de 90 millions d'euros pour leur libération. Selon le quotidien Le Monde du 18 mars, la France aurait changé de politique en ce qui concerne le paiement de rançons.
Quatre otages algériens sont toujours retenus par le Mujao. Mourad Medelci a affirmé que les autorités faisaient tout pour les libérer.
R.N./Reuters
Commentaires (6) | Réagir ?
Monsieur OUGAROUDJ, quand le DRS infiltre un groupe du GIA ou d'AQMI, cela ne veut pas dire que le DRS est le GIA ou l'AQMI, l'infiltration sert à :
A- avoir des renseignements sur ce groupe ou cette nébuleuse
à savoir:
-avoir une idée des effectifs
-connaitre les chefs
-connaitre les méthodes de recrutement
-connaitre la strategie et la tactique de ce groupe
-connaitre les soutiens
-connaitre de quelle façons ces soutiens opèrent
-connaitre les repaires de ce groupe, ses iténéraires etc...
-etc...
B- transmettre ces renseignements à la hierarchie
-utilisation de ces renseignements par la hierarchie:
-savoir quels moyens sont necessaires pour combattre ce groupe
-étudier la personnalité des chefs, leurs passés, leurs complexes, leurs problèmes etc..
-anticiper pour empecher les recrutements en contrecarrant la méthode du groupe
-anticiper pour déjouer la strategie et la tactique du groupe
-mettre hors d'état de nuire les soutieens au groupe
-déjouer la dynamique des soutiens du groupe
-aller chercher, trouver et detruire ce groupe dans son repaire ou à défaut le long de son iteneraire
C - le role de l'infiltré:
outre la collecte des renseignements, l'infiltré a aussi le role de fournir de VRAIS / FAUX renseignements à l'émir pour gagner sa confiance et ainsi l'induire en erreur lorsqu'il lui donne de FAUX renseignements et des mauvais conseils qui jetteront le groupe dans la gueule du loup.
beaucoup d'infiltrés ont réussi à faire IMPLOSER le groupe terroriste dans lequel ils se sont infiltrés.
Conclusion: ce sont là les méthodes utilisés par tous les services secrets depuis longtemps et ces mêmes méthodes sont utilisés par la police (ex: le FBI) pour infiltrer et détruire les trafiquants de drogue, les marchands d'armes, la mafia etc/...
alors arretons de faire ces amalgames et ces raccourcis niais:
infiltration du GIA par le DRS voudrait dire GIA = DRS
c'est vraiment malheureux.
un otage est un mort en sursis.
pendant les 3 jours de tinguentourine il y a eu plus de morts dans les accidents de la route dans les pays concernés que le nombre de leurs ressortissants tués à in amenas.
au mali y a eu deja 5 soldats français qui sont morts (ou mazel) sans compter les milliers de maliens, tchadiens etc.. et les français nous cassent les c.... avec UN otage qui serait mort?