L'aviation syrienne bombarde deux hameaux libanais
L'aviation syrienne a bombardé lundi 18 mars, pour la première fois, la frontière libanaise, dans l'est du pays, a affirmé une source militaire libanaise, une information peu après confirmée par les Etats-Unis.
Un responsable de l'armée libanaise a affirmé, ce lundi, que quatre missiles ont été tirés par l'aviation syrienne contre des positions de la rébellion à Arsal, à la frontière avec le Liban. Le département d'Etat américain a souligné que ces bombardements représentaient "une escalade significative" dans le conflit. "Des avions et des hélicoptères du régime syrien ont tiré des roquettes sur le nord du Liban, touchant Wadi Khail, près de la ville frontalière d'Arsal. Cela représente une escalade significative dans les violations de la souveraineté territoriale libanaise dont la Syrie se rend coupable", a déclaré la porte-parole du département d'Etat, Victoria Nuland.
Arsal est une localité sunnite située sur la frontière avec la Syrie. Les habitants soutiennent la rébellion contre Bachar Al-Assad. Son relief montagneux et désertique est propice au passage des armes et des combattants. Selon Souheil Fliti, qui habite près du lieu d'impact, les projectiles sont tombés sur un champ agricole où personne ne se trouvait. Pour sa part, le correspondant de la télévision Al Manar, qui appartient au mouvement chiite Hezbollah, un allié indéfectible du régime Assad, a assuré que l'aviation syrienne avait bombardé deux hameaux utilisés par les hommes armés à Wadi Khail, qui se trouve sur le territoire municipal d'Arsal.
Jeudi, le ministère syrien des affaires étrangères a menacé de frapper en territoire libanais les "bandes armées" passant clandestinement en Syrie. Après cette mise en garde, le président libanais avait affirmé que la stabilité du pays est l'affaire "de nous tous... Il ne faut pas envoyer des militants en Syrie et ne pas en recevoir (...) Nous devons maintenir notre neutralité", dans le conflit syrien.
Dans une déclaration adoptée jeudi, les membres du Conseil de sécurité de l'Organisation des nations unies se sont dits "très inquiets" des "incidents frontaliers répétés" entre les deux pays. Dans une rare unité sur ce sujet sensible, les quinze membres du Conseil ont également dit redouter "l'impact de la crise syrienne sur la stabilité du Liban", dans un communiqué publié à l'issue du vote.
Avec AFP
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