France : Aït Ali Belkacem, ancien du GIA, tente une évasion à l'explosif

Des renforts de policiers ont été déployés autour de la prison.
Des renforts de policiers ont été déployés autour de la prison.

Dimanche vers 19 heures, à l’issue de la promenade, deux détenus du quartier de haute sécurité du centre pénitentiaire sud-francilien de Réau (Seine-et-Marne) ont tenté sans succès de faire sauter une porte, sans doute pour s'évader. La porte a résisté à l'engin explosif de faible de puissance.

Selon nos informations, il pourrait en effet s’agir d’une tentative d’évasion avortée dont l’un des acteurs serait un ancien membre du GIA, Smaïn Aït Ali Belkacem considéré comme l'un des artificiers du Groupe islamique armé (GIA) et l'un des principaux responsables des attentats à la station RER Musée d’Orsay, à Paris, le 17 octobre 1995 en France. Il a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. L'autre détenu, âgé de 25 ans, aurait été condamné pour vol à main armée avec prise d'otage. 

Un périmètre de sécurité a été déployé à l’extérieur de l’établissement par les policiers venus de plusieurs commissariats des environs et une enquête de l’administration pénitentiaire est en cours. C’est dans ce quartier de haute sécurité qu’est incarcéré Antonio Ferrara, spécialisé dans les évasions spectaculaires. 

Des surveillants et des membres de l’équipe régionale d’intervention et de sécurité (Eris) ont aussitôt isolé les deux détenus réputés dangereux en les confinant dans le gymnase situé entre la cour de promenade et les cellules. Peu après 20h30, des renforts de l’Eris sont arrivés à bord d’une dizaine de véhicules qui sont entrés dans le centre pénitentiaire. Les deux hommes ont été ensuite emmenés au SRPJ de Versailles (Yvelines) et placés en garde à vue. L'incident était sous contrôle à 22 heures selon une source préfectorale. 

Une enquête en flagrance a été ouverte, "pour association de malfaiteurs" selon  Europe 1. Elle a été confiée à la brigade criminelle de la police judiciaire de Versailles qui devra déterminer la nature des explosifs et la façon dont les détenus ont pu se les procurer. En 2010, neuf personnes, soupçonnées de préparer une opération commando pour faire évader Smaïn Aït Ali Belkacem ont été interpelés en île-de-France.

R.N./leparisien

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