Convention France-Maghreb de Paris : une dizaine d’entreprises algériennes présentes
Une dizaine d’entreprises algériennes, pour l’essentiel appartenant au secteur privé, ont pris part vendredi à Paris à la 11e Convention France-Maghreb, une rencontre annuelle visant à proposer des perspectives pour l’économie et les ressources humaines dans l’espace franco-maghrébin.
Lors d’un atelier "investir en Algérie", des hommes d’affaires ont mis en relief les "facilitations" mises en place par les autorités algériennes pour accompagner les opérateurs étrangers dans le montage de leurs affaires dans le pays, soulignant que la règle "souveraine" du 51/49 "n’a jamais été un frein à l’investissement, ni pour les étrangers, encore moins par rapport à la diaspora".
Selon M. Kamel Haddar du cabinet de conseil en stratégie et management Origin Partners, implanté en Algérie, la "vraie problématique" dans le pays ce "n’est ni la règlementation, ni une question de hiérarchie, mais plutôt une question de ressources humaines et de savoir s’entourer de talons et de futurs leaders". "Qui empêche aujourd’hui un Algérien (établi à l’étranger) d’investir dans son pays ?", s’est-il interrogé, estimant que la règle des 51/49 est "favorable à la diaspora algérienne qui doit croire en son pays et être actrice du changement" vers un mieux économique. Aux yeux de M.Haddar, la "valeur ajoutée" de la Convention France-Maghreb consiste en la création d’un réseau notamment pour les participants établis dans le Maghreb, la collecte d’informations sur les possibilités d’affaires et d’apporter une "réelle information, moins grave que celle présentée par les médias, notamment sur l’Algérie".
A l’ouverture de cette rencontre économique, l’Ambassadrice pour la Méditerranée au Ministère français des Affaires étrangères, Nora Berak, a rappelé que la Convention s’inscrit "pleinement" dans le partenariat d’exception que la France entretient avec les cinq pays du Maghreb. La France est le premier partenaire commercial du Maghreb et le principal investisseur de cette région, a-t-elle rappelé, soulignant que les pouvoirs publics français feront tout pour "encourager l’émergence d’un marché commun maghrébin".
Le président de la Convention, Mohamed El-Ouahdoudi, a annoncé, à cette occasion, l’organisation, à partir de la prochaine édition, de l’évènement en alternance entre Paris et un Pays maghrébin. Il s’est félicité, à cet effet, d’une "demande officielle" de l’Algérie qui aurait souhaité l’accueil d’une des prochaines éditions de la Convention.
Déclinée cette année sous la thématique générale "Quels projets France-Maghreb en 2013 ? ", la 11ème Convention a réuni une trentaine d’exposants et partenaires et une vingtaine de congressistes. Le premier objectif de la Convention est de proposer en début de chaque année un bilan et des perspectives pour l’économie et les ressources humaines dans l’espace France-Maghreb. Elle réunit à la fois les entreprises, les administrations, les cadres et les associations opérant dans l’espace France-Maghreb.
C’est un événement qui se veut fédérateur en permettant à des centaines d’entreprises de rencontrer des partenaires, de trouver des compétences rares et d’élargir leur horizon à l’ensemble de l’espace France-Maghreb.
Selon les organisateurs, la France est le premier partenaire de tous les pays du Maghreb, tandis que le Maghreb est le premier client de la France devant la Chine, avec 24 milliards d’euros d’échanges commerciaux par an. On relève cependant que le commerce intermaghrébin demeure le plus faible de toutes les régions du monde avec un taux jugé dérisoire de 5%.
APS
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