Les comités intervillages de la commune de Mizrana, une localité distante à une trentaine de km au Sud-Est du chef-lieu de Tizi-Ouzou, ont procédé à la fermeture des sièges de l’APC de Mizrana et celui de la daïra de Tigzirt, tôt dans la matinée d’aujourd’hui mercredi, et ce, afin de signifier leur rejet catégorique de l’implantation d’un centre d’enfouissement technique (C.E.T) au cœur de la forêt de Mizrana.

Les raisons évoquées sont notamment le choix du terrain "est irrationnel, nos arguments (scientifiques, médicaux, techniques, démographiques et économiques) ont été exposés tour à tour et aux autorités locales et de wilaya à travers une déclaration transmise à tout chacun d’eux, détaille un des membres du comité intervillages. Les pouvoirs publics ne font que démontrer encore une fois leur surdité et leur mépris de la population en faisant fi de sa volonté". Selon certains d’entre eux, ce site devrait être un lieu touristique et pourrait être exploité si les responsables arrivent à mobiliser les fonds nécessaires.

Cette région est réputée pour sa forte diversité floristique et faunistique à l’image de l’immense forêt de Mizrana, qui connaît cers derniers temps une dégradation à cause de la voire déforestation massive et surtout les feux ravageurs qui ne cessent d’abimer des centaines d’hectares chaque année surtout en période de grande chaleur.

"Les autorités doivent absolument revoir leur choix de terrain et leur stratégie en choisissant un autre terrain plus adéquat que celui-ci. Il faudrait justement penser à sauver ce poumon d’oxygène, car si on continue de ce rythme, toute la région perdra son âme, alors il est plus que jamais temps de sauver cette forêt d’une beauté extraordinaire", nous a déclaré Karim, un citoyen de Mizrana.

Dans la matinée de cette journée de protestation, aucun responsable ne s’est manifesté encore pour dialoguer avec les responsables des comités intervillages. Pour faire entendre leur voix, les protestataires ont affiché leur détermination à poursuivre leur mouvement de protestation jusqu’à la satisfaction totale de leur doléance.

M. Amrous