Femmes algériennes, ces "idiotes utiles"
Que dire sur ce 8 mars de plus, rien qu’un jour, un jour qui refuse de ressembler aux 364 restants tel un papillon libéré de son cocon au lever du soleil pour mourir bêtement avec lui. Mais qu’importe, la magie n’est-elle pas justement dans cette routine bousculée par l’éphémère.
Le temps d’humer des fleurs même en plastique, de se gaver de sucreries grâce aux miroitantes pâtisseries qui pullulent malgré la déprime de la baguette de pain. Et feindre d’écouter le sempiternel discours officiel qui accompagne ce bal des dupes. Femme martyre moudjahida mère gardienne du sacré et du profane femme-ventre pour finir en femme-musée, femme-usée, femme-fumée. En 1963 ou en 2008, on ne badine pas avec les "superzaim", la Constitution offre tous les pouvoirs à la fonction présidentielle et pour ne pas faire de jaloux et avoir la paix, le code de la famille offre tous les pouvoirs à la fonction maritale. Et comme on n’est pas des sauvages, les réformettes sont là pour huiler les apparences. Dans son livre Comprendre les Femmes, Daco écrit : "Pourtant, combien sont-elles plus chanceuses que leurs sœurs d’Orient, où la femme est inséparable du père, du mari ou du fils. Où elle est, seulement un ventre échangé de clan en clan. Ventre honorable s’il est fertile de fils, lesquels augmentent les chances qu’aura la famille de ne pas mourir de faim. Ventre dédaignable s’il ne fait que des filles, cette chair sans grand prix". Il fut un temps où cette chair avait bon prix avec nos porteuses de bombes de valises, sœurs au look occidental afin de leurrer l’ennemi, naïves au point de croire aux lendemains heureux promis par les frères. Pendant que Bourguiba réformait le droit des Tunisiennes, la "famille révolutionnaire" s’apprêtait à renvoyer nos héroïnes derrière leurs fourneaux en les délestant de leurs bijoux pour remplir la Caisse de Solidarité Nationale. Bien sûr il y a eu le dévoilement, le haïk blanc qui se démodait dans le trousseau de la mariée et l’école mixte accueillant à bras ouverts les fillettes émerveillées pour finir par le voilement avec d’autres frères qui aiment le tissu sombre taché de sang.
Dès le début, il fallait protéger le pouvoir pharaonique des éventuelles révoltes populaires, l’armée la police et tous les agents de la sécurité du sérail ne devaient pas manquer de chair à canon et l’unique usine est le ventre-femelle. Mais par nature, une mère ne donne pas son enfant au risque, il faut le lui arracher par la force ou la neutraliser en l’abrutissant de devoirs tout en piétinant ses droits les plus élémentaires. C’est intéressant de remarquer la similitude des discours misogynes des dictateurs quelque soit l’idéologie qui les anime. La sœur Anne n’a rien vu venir et ce 8 mars 2013 sera cloné au 7 au 9 et aux 362 jours. La fête sera sans surprise, les oies seront bien gavées au grand bonheur des vendeurs de mangeaille et de roses fanées. Il faut être sadique pour rabâcher ces choses qui dérangent deviennent vite tabou puisque liées à la sous-espèce des intouchables : viol maltraitance pauvreté discrimination... Toutes les religions se sont donné le mot : le problème d’Adam c’est Eve. Et quand le grand sociologue Durkheim affirme que le social est religieux, on reste perplexe car comment croire à la misogynie d’un Créateur qui n’a fait la différence, selon les scientifiques, qu’au niveau du volume des muscles modulable par un simple entrainement quotidien qui ne nuit pas à la santé au contraire ? David a bien vaincu Goliath Questionnée après un horrible fait divers, une fillette kidnappée violée et assassinée, la philosophe Elisabeth Badinter a conseillé d’apprendre aux écolières dès le primaire un sport de défense le karaté, le judo… En plus des lois discriminantes, nous sommes dressées nous les femmes à être douces gentilles inoffensives pour seule violence nos cris qui excitent plus qu’ils n’arrêtent les prédateurs. Dans la rue, les gamins jouent au ballon à longueur de journée, ils entretiennent mieux leurs corps et acquiert la notion de l’espace des dimensions si utiles dans les matières comme la géométrie l’architecture en plus de la complicité de l’esprit de compétition qui ne se trouvent que dans les jeux en groupe à l’air libre. Une enquête faite en 2000 et 2008 en Algérie par le CME95 (le collectif 95 Maghreb–Egalité) avec l’appui de l’AECI (Agence Espagnole de la Coopération internationale) auprès d’adolescents de 14 à 17 ans au sujet de leurs distractions, à plus de 90%, la télé fascine les filles et garçons. Pour les distractions avec les amis 94% des garçons sont concernés, et 94% des filles pour les travaux ménagers. La mosquée est citée par 50% des garçons contre 8 % pour les filles. Les enquêteurs ont souligné qu’aucun adolescent quelque soit le sexe n’a parlé de livres cinéma théâtre centre culturel associations bibliothèque atelier etc. Quant aux adultes, questionnés sur leur adhésion aux valeurs égalitaires hommes-femmes, ils se montrèrent plus durs en 2008 qu’en 2000 malgré un climat plus apaisé avec le recul du terrorisme et la hausse du prix du pétrole.
En 2000, les plus favorables à l’égalité représentaient 27%, en 2008 ils ont baissé à 16%. A ce rythme là en 2016, on lapidera les femmes à la place publique…Dans 38% des cas, l’époux est responsable de la violence contre la femme, le frère à 24% la mère à 22% et à 11% le père. On remarque sans surprise que le plus clément des bourreaux c’est le père. Là où la mère aurait dû s’allier à sa fille pour rompre leur malédiction commune, elle s’associe souvent au fils pour la fortifier. Les psychologues connaissent ce phénomène des «minorités» discriminées qui intériorisent un complexe d’infériorité. On dit bien que si les hommes n’aiment pas les femmes, les femmes se haïssent entre elles, une soupe de sorcières reprenant l’expression de Genet. Le recul de la femme algérienne est à l’image du pays et le pays est à l’image de ses dirigeants. Il est rassurant de savoir qu’il y a de plus en plus d’hommes conscients que la condition féminine porte en elle la condition masculine. Le rapport de CME95 précise que les réponses se faisaient selon le sexe la région et le niveau d’instruction. Rien d’étonnant, quand les fracture sont multiples, les clans se forment du berceau au tombeau. D’après le rapport du World economic forum 2012, l’Algérie occupe la 120 eme place parmi 135 pays examinés dans la "carte des inégalités de sexe dans le monde" et elle arrive à la 131 eme place dans sa volonté à réduire les inégalités à l’accès du monde des affaires. Sans surprise les pays européens sont dans le top 20 et le palme revient aux pays nordiques (Islande Norvège Finlande Suède) qui ont réussi à réduire de plus de 80% ces inégalités (1). Ces pays occidentaux ne sont pas les plus démocratiques au monde pour rien. On sait par expérience, des études l’ont démontré, l’histoire l’a prouvé que dans n’importe quel coin du gobe et quelque soit la culture enracinée, la nature a voulu une humanité double et égalitaire si on ne se référait qu’au pourcentage d’ADN 50% maternel 50% paternel transmis aux enfants. On ne connait aucune évolution positive qui a ignoré l’autre moitié. Aujourd’hui les dirigeants occidentaux surveillent de prés le bouillonnement du monde arabe à la traine coté condition féminine. Normalement, le sort de la femme arabe est leur dernier souci mais c’est elle qui enfante les terroristes. Ils ont compris qu’ils devaient la mettre sur leur agenda à venir. Et ils ne se laisseront pas bluffer par les réformettes et le % des quotas annoncés à grande pompe par le pouvoir ; Saddam qui avait remis à l’honneur le crime d’honneur avait plus de femmes dans son assemblée que la France de Simone de Beauvoir. L’envoyée spéciale de l’ONU, madame Yakim Ertuk, a noté lors de sa visite en janvier 2007 «le difficile vécu des femmes pauvres des mères célibataires des divorcées et des analphabètes» en Algérie. Elle avait mis l’accent sur "l’ampleur de la violence conjugale et le harcèlement sexuel en milieu professionnel". Elle a été étonnée par la résignation des victimes qui évitent de déposer plainte. Elle a conclu que la violence faite aux Algériennes : "Demeure invisible du fait que les tabous sociaux qui entourent la violence dans la société et le manque de réponse et de soutien institutionnel suffisants aux victimes de violence réduisant les femmes au silence et perpétuent la violence." On peut étendre cette violence baignée dans le silence la résignation le mépris des responsables à tous les laissés pour compte de la société, il aurait suffi qu’elle revienne pour défendre la condition des hommes hors système et faire du copie-collé avec son premier rapport. La santé mentale et physique de la femme est liée à celle de l’enfant qui deviendra, s’il survit, un homme qui doit gérer le lourd passif. La souffrance précède toujours la violence.
Certes les femmes qui déambulent dehors dans la rue ne semblent pas si malheureuses que le rapport le dit, elles savent donner le change ou elles s’en foutent du moment que le cargo vogue, pareilles aux hommes quoi. Pourtant ailleurs, l’heure est à tout sauf au sommeil, les femmes sont parmi les "indignés". " …les manifestations de la violence misogyne sont partout. Tant dans l’espace public que privé voire intime des taches ménagères imposées aux femmes au viol en passant par la violence conjugale leur faible présence dans les allées du pouvoir. Il y a violence physique matérielle et symbolique. Il suffit d’allumer la télévision ou de regarder quelques affiches publicitaires pour s’en rendre compte. Les femmes sont surreprésentées dans les chiffres du chômage, de la pauvreté, de l’exclusion. C’est tout un système d’exploitation qui s’exprime partout. En revanche, nous les hommes avons un certain nombre de privilèges que nous protégeons consciemment et inconsciemment. Toute la structure sociale a figé ce rapport de force qui est tellement ancré qu’il nous est invisible ou nous semble normal voire justifié biologiquement". (2) Vous l’avez compris c’est un homme qui se révolte contre la domination de son sexe en France où le social est fait par papa Noel et où pratiquement toutes les nationalités se côtoient avec leurs tares et qualités. Il est loin le temps où la Polonaise Marie Curie signait ses travaux sous la protection de son mari ; veuve, menacée de mort par une presse raciste, obligée de voyager incognito pour recevoir son deuxième prix Nobel pour la gloire de la France. Parler de droit en ce 8 mars en Algérie c’est un peu le patient qui se plaint de la grippe alors qu’un cancer est en train de dévorer ses cellules. La femme d’aujourd’hui va à l’université mais à 6 fois plus de chance que sa grand-mère analphabète d’être victime de la polygamie si on ne tenait compte que du mariage enregistré pas de la Fatiha sans parler des autres calvaires à la probabilité multipliée par 100. Mais l’espoir réside dans le fait que la société et le pouvoir évoluent avec le principe des vases communicants à distance, plus ça monte là plus ça baisse là bas et vice versa. Le législateur payé par le pouvoir ne peut légiférer que contre l’épouse pas la fille de son père. En général, ce dernier veille sur sa progéniture menacée, il reste son meilleur bouclier d’après les chiffres. Exemple, le crime d’honneur a pratiquement disparu, la virginité a perdu de son aura, les filles voyagent émigrent avec l’aide de la famille jouissent de plus de liberté que leurs aînées malgré le voile adaptable à souhait. Ce n’est pas étonnant que le célibat chez les Algériennes est élevé, l’obsession parentale n’est plus le mariage mais le diplôme. Certes les mouvements féministes ont disparu à l’image des poètes mais de plus en plus d’intellectuels hommes se lèvent brisant le silence pour un monde plus égalitaire basé sur le mérite pas le sexe la couleur de peau ou de race. Ce n’est pas pour rien que la première cible de l’intégrisme-terrorisme est la femme et l’Algérienne, rompue au bouc émissaire, a payé le prix fort. Qui se souviendra en ce 8 mars 2013 de Zoulikha, première victime à être médiatisée à travers le monde entier, son corps recouvert d’un drap blanc n’a laissé à la camera que le soin de filmer les orteils sanglants. De la journaliste qui voulait sauver l’amie étrangère sur la route de l’aéroport ? De Katia à la porte de son lycée bravant les balles avec ses cheveux nus ? De cette émigrée, prof de français, revenue pour aider l’école du bled et qui a fini entre les griffes de la bête trahi par des élèves au cerveau déprogrammé, ces filles rescapées de l’horreur optant pour le suicide et toutes celles jetées dans la fosse commune de l’histoire de l’Algérie indépendante ? Sans oublier les martyres anonymes de la guerre de libération : "Un Djoundi de l’ALN en opération venait d’être abattu par des soldats français postés sur une crête, au moment où il traversait une clairière. Témoins de sa mort, un groupe de femmes eurent le reflexe de s’organiser pour récupérer son arme et ses documents. En rampant, une première tente d’arracher le Djoundi mais tombe morte criblée par les balles ennemies. Point découragée, une deuxième femme prend le relai toujours en rampant, et sous le feu nourri des soldats français réussit à récupérer armes, cartouches et documents et battit en retraite saine et sauve. Le soir même le tout fut transmis au "nidham", c'est-à-dire à l’organisation du FLN-ALN…Ce courage, on ne le trouve nulle part ailleurs." (3) En ce 8 mars qui s’annonce aussi prometteur que ces précédents, on se demande pourquoi la première est morte et pourquoi la deuxième a risqué sa peau. Utiles oui pour le tandem FLN-ALN. Mais pour elles, au moins pour la survivante, où réside l’utilité ? Il vaut mieux ne pas approfondir, ne pas gâcher une soi-disant fête et feindre de suivre le troupeau le temps d’une décompression.
Mimi Missiva
(1) Hakim Merabet (31/10/2012)
(2) Patric Jean (réalisateur du doccumentaire sur Arte, La Domination masculine)
(3) Mahfoud Bennoune (Les Algériennes Victimes de la Société Néo patriarcale)
Commentaires (7) | Réagir ?
M. me Missiva vous nous donnez ici un texte magnifique et je dis cela tout en sachant que vous ne me serez pas reconnaissante pour la dimension élogieuse de mon commentaire, d'ailleurs je ne vous écris pas cela pour l'éloge en soi. C'est que les mots me manquent, pour vous rejoindre et signifier aussi bien que vous le faites, l'écart entre la gravité de la condition de la femme, qui porte sur ses épaules le joug de ce patriarcat qui n'en finit pas de mourir, et qui dans son agonie engendre encore et encore de monstres de pauvreté concrète et immatérielle, et de bêtise infinie, et le degré de conscience qui n'a de cesse de multiplier ses formes d'expression, parce que les témoignages de l'injustice ne pourront pas se taire jusqu'au dernier être humain sur terre, jusqu'au dernier neurone qui connaîtra la parole "humain". Et pourtant, ce concept, le "patriarcat", me l'autorise-je et jusqu'à quel point ? vous voyez, dans votre texte vous faites remarquer tellement justement, que d'après certaines enquêtes, ce seraient "certains" pères, 11% contre 22% des mères, qui seraient encore les plus cléments, lorsqu'il s'agit d'appliquer la loi d'airain qui découle de son rang de porteur du nom de la lignée. Alors que dire ? si ce n'est que la femme porte son destin entre ses mains, et elle doit le porter haut et le plus haut possible. Haut comme l'ange qui arrêta la main d'Abraham de s'abattre sur Isaac pour le sacrifice. Il faut croire que des pères et des mères savent que la première fonction de la filiation n'est pas d'assigner la place déterminée par le sexe mais celle déterminée par l'humanisation de leur enfants, garçons ou filles qu'ils soient. Humain, qu'est-ce que cela veut dire encore pour nous, aujourd'hui ? Je ne parle pas de démocratie, cela se pose en termes de droits, mais avant, n'y a-t-il pas la question du futur de l'espèce ? bien sûr que la décision sur le type de régime qu'on désire pour soi et les siens en découle directement, mais en amont, il y a je crois, cette conviction intime qui passe par la discriminante : ce corps que j'ai en face de moi, est-ce digne d'être considéré humain, ou bien dois-je le prendre pour un objet, mon objet, mon propre, voire : une simple "carcasse" ? voilà où se décide le jugement discriminant, et les femmes savent cela sur toute la surface terrestre, elles qui fabriquent dans leur for intérieur, la forme humaine depuis l'idée jusqu'à ses effets ultimes. Elles qui connaissent la conjonction du désir et de la forme humaines. L'homme qui regarde, assiste à cela, est saisi par ce mystère de l'engendrement, la création biologique. Et pourtant vous voyez que ce mystère la mère peut le renier, lorsqu'elle sacrifie la fille sur l'autel de la conformité sociale, en tuant le désir de vivre de la petite fille, tout en souffrant avec elle, et en apprenant ainsi à sa progéniture, l'éthique du sacrifice à une espèce qui n'en demandait pas tant.
Alors, "savoir qu'il y a de plus en plus d'hommes conscients que la condition féminine porte en elle la condition masculine" est notre trésor, l'humus qu'il faut précieusement cultiver, le feu d'un espoir qu'il ne faut plus jamais éteindre.
Mon plus grand espoir est que des publications comme Le Matindz poursuivent l'oeuvre patiente de publier ces témoignages si beaux et sincères, afin que les femmes algériennes viennent y déposer leurs témoignages, et qu'elles puissent exister à travers leurs textes, leur écriture. L'écriture, lieu du possible.
A la mémoire de Nabila Djahnine assassinée le 15 février 1995, et à tous les autres martyrs.
L'autre cellule. . .
"... la gravité de la condition de la femme, qui porte sur ses épaules le joug de ce patriarcat qui n'en finit pas de mourir, et qui dans son agonie engendre encore et encore de monstres... "
Je pense que votre perception des choses est errone'e - c'est l'autre face de la meme piece. Pile tu perds-face je gagne...
A mon avis, c'est justement par manque de Peres dans le sens honorable et naturel du terme, que les barbouses de toutes sortes (pas seulement islamiques) et leur manipulateurs reussissent.
Le 1er de tour de magie est la neutralisation de cette notion de Citoyen/nete' - Le tautomatique...
Ceci dit, bonne fete a toutes, meme celles qui ne peuvent aller a la pharmacie toute seule "question d'honneur" mais qui revent aller bousculer a la mecque...
Oui, Massinissa, je crois que vous avez raison, j'ai mis toute la journée à méditer votre commentaire... !, enfin, le mien voulait simplement préciser qu'il fallait sortir de l'idée du père, comme étant celui qui porte tout en lui, tautomatiquement ! et de là, abandonner l'idée qu'un "Père des peuples"pourra nous sortir d'affaire, nous les peuples (et je m'arrête à la Méditerranée, que je conçois comme un ensemble culturel et civilisationnel hétérogène et intégré à la fois), que la citoyenneté c'est d'abord le partage des responsabilités, dans l'éducation comme dans toute autre activité sociale.
Je voudrais aussi renvoyer au cri d'indignation de Kacem Madani paru sous l'article APS qui donne le chiffre invraisemblable de 8500 (?!?) femmes victimes de violences en Algérie. APS a dû perdre un zéro sur le chemin…
Kacem Madani 07/03/2013 20:26:38
Encore des chiffres faux, archi-faux !
A titre de comparaison, sachez qu’en France, pays des droits de l’homme et de l’égalité hommes-femmes, on ne dénombre pas moins d’un viol toutes les 6 minutes. Ce qui représente environ 75000 agressions par an! Les chiffres annoncés par les services de la Police judiciaire semblent bien dérisoires par rapport à la triste réalité. Comment peut-il en être autrement dans un pays de machistes élevés au message malsain de la supériorité de l’homme sur la femme, tel que postulé de façon explicite dans le « message de la grotte » et appliqué dans tous les foyers de la « kheira oumatine » ?
La bestialité masculine est subie de façon quasi permanente par les Algériennes. Elle ne se limite pas au cadre conjugal, mais survient tout autant du frère, du cousin, du voisin ou du simple quidam en posture de frustré dans la rue et qui lance des obscénités inqualifiables à des passantes innocentes, juste pour se donner l’illusion d’une libido débordante et le fourvoiement de récolter quelques « hassanats» en se rangeant du côté d’une morale islamique plus que douteuse.
Les 18 millions d’Algériennes subissent chacune moult agressions par jour. J’aimerais tant être rassuré et démenti par le témoignage d’une seule compatriote qui affirmerait ne pas subir la moindre brutalité (physique ou verbale) dans une seule journée, à part peut-être madame la commissaire Messaoudène ?
Si j’étais au pouvoir, je ferais une commande de 18millions de Tasers et décrèterais une loi qui autoriserait son utilisation par chaque Algérienne, au moindre geste déplacé, au moindre mot in-convenable proféré à son endroit!
Une société qui ne respecte pas la composante essentielle de la vie est condamnée à ne jamais sortir des ténèbres ! Imposer le respect de nos femmes devient une nécessité absolue, une urgence à laquelle devrait s’atteler « tab-dj’nanou » s’il espère laisser une empreinte de son passage sur Terre, avant d’aller brûler en enfer. Mais, il est plus facile et plus avantageux pour lui de brailler des formules creuses dans des discours insipides et continuer à jouer au petit maquereau des généraux et au petit serviteur d’Allah que de s’atteler à la seule tâche noble, au seul investissement qui vaille la peine, à court, à moyen ou à long terme: EDUQUER LE PEUPLE et lui enfoncer dans la caboche, de gré ou de force, une conduite de respect absolu à l’égard de la femme.
Mais, nous le savons tous, il faut être vraiment naïf pour espérer de tels desseins de la part d’un putschiste endurci, lequel doit être bien plus préoccupé par la ruse à trouver afin de garder son trône que par le destin de 36 millions d’âmes.
Ah si Qoreish avait vaincu !
PS Même si, à l’échelle collective, nous ne pouvons pas grand-chose pour lutter contre l’inertie de la chose islamique et contre les représentants d’Allah sur terre, lesquels vous relèguent au statut d’êtres inférieurs, sachez, mes sœurs, qu’une partie non négligeable de vos compatriotes nourrit le rêve de vous voir affranchies de toute tutelle, et que les hommes à vos côtés ne portent plus sur vous qu’un regard rempli d’estime, d’affection, d’amour et de tendresse chaque jour que Dieu fait, et non plus seulement en ce jour de leurre indigne que représente le 8 mars.
L’islamisation en masse de la société n’a pas beaucoup aidé à l’émancipation de ces idiotes.
L’islam est plus qu’une religion, c’est un système social totalement inadapté au monde moderne et est impossible de réformer sinon il cesserait d’être, moi je dis qu’il en faut de ces idiotes utiles car elles le veulent bien aussi ! Happy 8 Mars 2013, on attend le suivant avec impatience !.
Bel article, pleins de vérités, merci Mimi.