Le valet des ripoux de juillet
Écris, valet !
Déverse tes boniments, el ghachis est ameuté
Écris de ton poison, le royaume est en danger
Va ! écris !
Écris ! comme le fussent tes devanciers
Ces bachaghas, ces caïds et ces harkis, autrefois serviteurs zélés de leurs maîtres nourriciers
Te voilà à présent leur héritier, je voulais nommer les serviteurs du royaume d'Alger.
Écris, valet ! Le royaume nourricier est en danger
Écris de ta plume ensorceleuse, car ceux, qui refusent la servitude, sont farouchement indignés
Hocine s’est braqué, les hommes à la nuque raide se sont dressés et la toile a grondé avec sa foule virtuelle déchaînée
Soit reconnaissant envers tes maîtres nourriciers
Écris que nous ne sommes pas ces Rois ripoux, ces Rois sans majesté, ces ripoux de juillet, par quoi nous sommes affabulés, et d’être les ennemis de leur ghachi pouilleux ! dont nous sommes accusés ! et d’avoir cruellement sacrifié !
Pire ! que nous avons trahi le serment de novembre un certain juillet
Va ! déverse ton élixir captieux
Écris et dit que nous sommes les meilleurs serviteurs de leur ghachi indu, à qui nous sommes dévoués, à lui, à ses peines et à sa patrie,
avili comme il est, il gobera tout ce que tu dis
Va ! dis ! que c’est, en vérité, notre grande famille qui leur a ôté leurs chaînes et les a dotées d’une patrie, d’un gîte et de quoi occuper leurs boyaux, autrefois affamés
Dis que ces gueux sont trompés par la main de l’étranger, et qu’en vérité, se sont nous leurs meilleurs alliés
Écris mieux que ces nuques raides et leurs flèches empoisonnées, dans lesquels, ils incitent leur ghachi morveux à se dresser, dans des tirades bien ajustées, contre ton royaume nourricier
Soit reconnaissant envers tes maîtres protecteurs
Lorgne leurs prouesses et soit carnassier
Lorgne leurs tirades empoisonnées contre ton royaume nourricier :
Debout les attelés, votre dignité est souillée ! et tant pis pour les résignés…
Debout les enchaînés, vos fers ont rouillé ! et tant pis pour les Fatigués...
Youcef Benzatat
Commentaires (44) | Réagir ?
Salut Atahualpa
Accordons nous une trêve, le temps que l’insubmersible
Docteur Folamour se fende d’un énième pavé -en carton pâte, forcément- et
Jette l’émoi dans la basse- cour. Scénario prévisible : Palomar criera au génie tandis que
Zigomar alias Disciplus Simplex, alias le cerbère, alias le valet de la Soummam, alias le préposé à la Claque se soulagera d’un « pensum » pas piqué des hannetons pour réagir à ton coup de semonce, que je subodore férocement jubilatoire et dont je suis bien obligé de revendiquer la paternité -puisqu’aussi bien, il est inscrit dans le code génétique du père Ubu –qui Ubu… boira !- que nous sommes Un…-unicité de pensée, unicité de croyance, unicité de comportement… Après cela, ces révolutionnaires de pacotille, qui se shootent à la poudre de perlimpinpin, viendront pérorer et nous saouler avec leur démocratie à la sauce stalinienne.
PS (qui n’a rien à voir ?) : je suis en train d’écouter « le bonheur » chanson fleuve de Brigitte Fontaine et Areski. Chanson à l’atmosphère complètement loufoque et surréaliste qui n’est pas loin de me rappeler l’univers trouble où évoluent Disciplus Simplex et Docteur Folamour
PS 2 : pastichant Jacques Brel, je te dis : « t’es pas tout seul Atahualpa, il y a des « quidam » dans le genre Kacem Madani ou le très œcuménique C. Baudelaire qui nous raccrochent à l’idée que tout n’est pas perdu dans ce site pris en otage par un quarteron de fous furieux.
Pas mal comme inspiration en prose épistolaire que le schizophrène dédie à son meilleur pion!
Sublime comme échantillon psychanalytique d'un cas d’ascèse laminé par une insoutenable thébaïde. C'est triste Atuelpa.
@ EveryBody
J’exalte devant autant de poésie et de métaphore, ça mérite éloge celui qui ose noter négatif «... casse la gueule à la récré…! »
On voit se battre pour défendre ses idées, on exorcise aussi pas mal de souffrance ! On aimerait tous tellement concrétiser ces belles paroles de D’haman el Harachi » Ya khayah Win am safer Trouh Tahya ouwa Tweli » Paroles qui valent leurs pesant en anti-dépresseur !
La différence avec le film « Vol Au Dessus d’un Nid de Coucou » c’est la distribution des anti-dépresseurs elle était sous haute surveillance» Yassetar !
Pour changer de registre, je suggère à tous les poètes Algériens le film « Le Cercle des Poètes Disparus : Quand le nouveau prof de littérature secoue le cocotier des traditions ici en l’occurrence c’est Monsieur Benzatat qui secoue l’arbre des injustices sociales, on se sent l’âme poétique, on s’insurge, on s’insulte à coup de Strophe! C’est étrange ! La métaphore ne nous livre pas une vérité stable et le poète connaît son lecteur. N’est ce pas !