Incompétence caractérisée et guerre des clans déclarée

Incompétence caractérisée et guerre des clans déclarée

Décidément, en Algérie, la gouvernance est toujours conçue comme une guéguerre que des clans se livrent continuellement. Elle est ainsi une série de machinations criminelles, que ces clans manigancent par des acteurs interposés.

Et quand la gouvernance n’est pas démocratique, elle ne peut être qu’aléatoire. Encore, quand elle n’est pas transparente, elle ne peut être que criminelle. Alors, les hordes actionnent leurs agents pour justement duper, voire doper l’opinion. La logique est simple, un scandale financier impliquant des membres d’un clan par là, une affaire de corruption concernant les proches de l’autre clan par ci. Le tour est ainsi joué. Puis on fait appel, tantôt à un ancien cadre hybride, mi militaire et semi-civil, pour écrire une missive fustigeant l’autre clan, tantôt le clan adverse riposte par un média aux ordres... Sitôt, le jeu devient malsain et prend en otage la conscience collective dans un ballottage stérile.

Un faux débat est alors focalisé, voire délibérément orienté vers ces va-t-on en guerre claniques, dans le but, justement d’occulter la réalité obscure de la gouvernance. Une diversion volontairement entretenue pour perpétuer le mythe et le culte de la personnalité. Or, ces Don Quichottes qui sont éjectés du système honni, y demeurent tout même inféodés. Ils ne peuvent en aucun cas plaider l’innocence ou la crédibilité. Ils ont mis, par passivité active, la main dans la pâte pour cimenter ce système clanique. Ils savent aussi qu’ils ont occupé des postes de responsabilités, non pas par compétence, mais parce qu’ils ont des liens avec le clan des puissants. Pratique d’ailleurs qu’ils ont favorisée pour placer leurs rejetons et leurs relations.

Maintenant, après 50 ans d’indépendance, c’est la faillite généralisée, fruit d’une incompétence caractérisée qu’ont affichées ces managers qui se sont succédé aux sphères décisionnelles du pays. Ils sont limités et toutes les politiques mises en places par leurs soins, ont été des échecs cuisants. A commencer par, les comités chaotiques d’autogestion, le socialisme spécifique et ses révolutions stériles, l’industrie désindustrialisante, l’économie de bazar et de l’import import, et enfin, la dépense sans retenue et la corruption à grande échelle. Bien sûr, sans oublier l’impunité dont jouissent les puissants, la soumission aveugle et l’allégeance qu’il faut afficher à l’égard du chef, la servilité et la bassesse qu’il faut nourrir pour postuler aux postes de responsabilité même les plus minimes. Mais encore, parallèlement, les voix sincèrement discordantes sont dénigrées et sauvagement calomniées. Sans défense ni possibilité de parole, elles sont toujours taxées de l’ennemi à abattre, d’agent à la merci des étrangers ou d’ignares sans culture ni savoir.

Pourtant le constat est là ! Têtu et obstiné. Le pays va profondément mal. Son image est terriblement ternie par ses scandales à répétition que des cercles opposés actionnent, non pas pour l’intérêt général, mais au profit du clan. Ils manigancent et manœuvrent pour se préserver au détriment de l’ensemble du peuple. C’est dommage d’en arriver là, après seulement cinq décennies "d’autonomie".

Quand on manque du courage de dire, il vaut mieux se taire. Car dire la vérité à demi-mots est une insulte à l’intelligence, voire une offense à la conscience. Soit on sait et on dit, soit on ne sait pas et en se tait. Mais l’on est crédible et vraiment engagé quand on dit les choses aux moments où elles se déroulent, quand on est en pleines fonctions. Sinon, c’est avec un esprit revanchard qu’on agit et non pas par le désire de faire éclater les vérités. Pour prouve, ces innombrables vérités qui demeurent tues depuis l’indépendance. A commencer par la prise du pouvoir par la force en 1962, le détournement de la caisse de solidarité, le putsch de 1965, l’assassinat de Krim, Khider et Ali Mecili, l’affaire des 26 milliards, la démission de Chadli, l’assassinat de Boudiaf, l’élimination de Benhamouda, la compagne anti Betchine, la démission de Zeroual, la présidentielle 1999, l’assassinat de 126 jeunes Kabyles, l’affaire Khalifa Banque, BCR, les affaires d’Algérie télcom, la magouille de l’autoroute Est-Ouest, le meurtre d’Ali Tounsi, le scandale Sonatrach acte I et présentement Sonatrach acte II.

Toutes ces vérités occultées, impliquent directement les tenants du pouvoir et les clans qui le composent. Cependant, il est aberrant de croire que quelques relais inféodés à ces clans vont, par ces agitations de circonstance, rendre des comptes ou réhabiliter la gouvernance fortement démocratique. Loin de là, car pour eux, la gouvernance c’est le profit, le gain facile, l’avantage et le privilège. Le pays a été tout le temps pillé, au su et au vu du président élu ou mal élu, régulièrement volé au su et au vu du général reb Dzayer ou du général reb el maqla. Aussi, il a été constamment dévasté, au su et au vu de l’expert pétrolier, financier ou économe, perpétuellement ruiné au su et au vu du ministre technocrate ou ignare. Mais surtout, il a été toujours détruit au su et au vu du peuple qui ne veut pas prendre son destin entre ses mains pour démocratiser la gouvernance. Car en dehors de ce peuple, il n’y aura point de salut.

Zoubir Zerarga

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Commentaires (4) | Réagir ?

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maissinissa ougaroudj

M; vous parlez de quel peuple y en a t-il un ?

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Aztek Bakou

Bonjour,

Incompétence caractérisée et guerre des clans déclarée dites vous?

Si l`assainissement des rouages de l`état des fonctionnaires parasites et opportunistes n`est pas une priorité alors, a la quoi bon d`avoir une constitution et un arsenal juridique qui ne servira qu`a garnir les étagères et archives des administrations et de la justice!!!

Des constitutions couches bébés et autres???

Best regards

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