La centrale électrique de Koudiet Eddraouch opérationnelle dès fin février
La centrale électrique de Koudiet Eddraouch (El Tarf) détenue par les groupes Sonelgaz et Sonatrach fonctionnera à plein régime dès fin février 2013, en produisant 1.200 MW, a-t-on appris auprès de Sonelgaz.
Le cauchemar de l'été 2012 est dans la mémoire de tous les Algériens qui ont subi de nombreux délestages au quatre coins du pays. Aussi Sonelgaz tente de faire les bouchées doubles pour ne plus faire vivre un tel épisode aux consommateurs. Pour cela Nordine Bouterfa, le patron de Sonelgaz a lancéun programme. Parmi les trois unités de production composant cette centrale, deux d’une capacité de 400 MW chacune, ont déjà été mises en service décembre dernier. La troisième unité d’égale capacité, sera opérationnelle fin février courant, a-t-on ajouté de même source. L’unité est déjà prête à produire après avoir subi les essais techniques nécessaires pour son fonctionnement.
La centrale de Koudiet Eddraouch, réalisée par l’américain General Electric et l’espagnol Eberdrola contribuera à répondre à la demande croissante en énergie électrique en Algérie. Le coût de cette centrale est évalué à 2,7 milliards de dollars, (179 milliards de DA).
Avec la centrale de Terga (Ain Temouchent) de 1.200 MW, dont la mise en service de sa troisième et dernière unité a démarré en novembre 2012, le groupe Sonelgaz va réduire davantage les délestages d’électricité, souvent enregistrés durant les périodes de pic de consommation en été, souligne-t-on. Les deux centrales sont détenues à 51% par Sonelgaz et à 49% par le groupe Sonatrach.
Elles font partie des cinq centrales réalisées après la promulgation de la loi 2002 relative à l’électricité et à la distribution du gaz par canalisations, qui a autorisé l’investissement étranger dans la production de l’électricité en Algérie. Hadjret Enouss (Tipaza), Sharikat Kahraba Skikda, et Sharikat Kahraba Berouaguia sont les trois autres centrales construites sous l’égide de cette loi.
Mais seule la centrale de Hadjret Enouss, d’une capacité de 1.227 MW a capté l’investissement de deux étrangers, le canadien SNC Lavalin et l’émirati Moubadala qui détiennent 51% de son capital, les 49% restants sont détenus par Sonatrach, Sonelgaz et AEC (Algerian Energy Company). Les capacités de production de ces cinq centrales valent celles du groupe Sonelgaz, auparavant seul autorisé à produire et à distribuer de l’électricité en Algérie.
Sonelgaz produit 55% de l’électricité du pays à travers sa filiale la Société de production d’électricité (SPE), selon les chiffres déjà annoncés par son PDG, M. Noureddine Boutarfa. A fin décembre 2012, SPE a produit 8.852 MW, selon la même source. Cependant les autres producteurs risquent de prendre le dessus sur Sonelgaz en 2013 avec le fonctionnement à plein régime des centrales de Koudiet Eddraouch et de Terga, dont les capacités cumulées dépasseront les 2.400 MW.
Sonelgaz est en discussions avec Sonatrach pour acquérir quatre de ces cinq centrales électriques pour en faire la deuxième grande compagnie du pays dans le domaine de l’électricité. Il s’agit de Tergua, Koudiet Edrraouch, Berrouaghia et Skikda, actuellement objet de négociations avec le groupe pétrolier, qui compte se délester de ses actions dans ces usines.
Avec APS
Commentaires (2) | Réagir ?
"Sonelgaz produit 55% de l’électricité du pays", c'est incroyable, quand je pensait que sonelgaz est le fournisseur à 100%...
Je me souvient dans les années 80, Chadli inaugura 2 mega centrales, Mers Elhadjadj et Cap Djenat.
On nous a dit qu'elles pouvaient alimenter toute l'Afrique... J'ai entendu dire qu'elles n'ont jamais dépassé les 40% de production.. Pourquoi???
Nous sommes à 50KM à l'ouest d'Alger, nous avons tous les jours des coupures de courants depuis plus de 20 ans!!!!!!Alors que le chef lieu Tipaza n'est jamais touché???
Moi je dis que ces problème de courants sont sciemment confiés à des incompétent, pour vendre Sonelgaz... et Enfin avoir une centrale nucléaire Française....
Comme si le problème du délestage est lié uniquement au manque de moyens de production. Augmenter les capacités de production est une nécessité, mais elle n'est pas suffisante. L'électricité produite par les groupes se doit d'être acheminée jusqu'aux clients, autrement, ça sera encore du délestage. Ainsi, si les lignes de transport et les réseaux de distribution seront en manque pour évacuer les capacités d'électricité supplémentaire produites le prochain été, eh bien les Algériens connaîtront les mêmes désagréments que l'été 2012, n'en déplaise à Mr Boutarfa qui claironne ce surplus de puissance mis en service. Ajouter à cela l'exploitation de tout le système qui devra être nickel pour éviter tout dysfonctionnement, car autrement une panne technique du à une mauvaise exploitation (ce qui est le plus souvent le cas) peut conduire à un délestage qui risque de durer.