L’Equipe nationale : le miroir de l’Algérie des échecs

Une équipe nationale entièrement formée à l'étranger.
Une équipe nationale entièrement formée à l'étranger.

La coupe d’Afrique ne se joue pas, elle se gagne. Le terrorisme aussi, on ne négocie pas avec les tangos islamistes, on les élimine.

Mais il semble que les échecs footballistiques confirment les déboires politico-sécuritaires qui sont devenus une légende en Algérie. Alors que les terroristes islamistes préparaient l’attaque du site gazier de Tiguentourine, des éléments d’Ansar Eddine avaient été reçus à Alger, et certainement aux frais du contribuable, pour négociations. L’attaque d’In Amenas fut meurtrière, et heureusement qu’elle s’est terminée avec la manière que l’on sait. Mais cette épreuve aurait pu être évitée si l’on avait été intraitables avec les tangos. On aurait préservé des vies, gagné du temps et économisé des sous. Le pouvoir politique a essuyé un revers sans précédent, quoiqu’il continue à glorifier la réconciliation nationale menée tambours battants et avec beaucoup d’argent. Et l’on ne sait toujours pas combien de dinars a englouti cette politique au trésor public ?

Tandis qu’aussi, l’Algérie est considérée une nation moyenne de football, des apprentis sourciers arnaquent le peuple pour lui vendre l’image d’un postulant potentiel au sacre final de cette CAN sud-africaine. Surgit alors cette élimination précoce qui stoppa net les ardeurs des voraces qui rôdent autour des Verts. Ils chauffent les esprits, créent des illusions et alimentent des ambitions démesurées, parce qu’il y a trop d’argent en jeu. Et au fur et à mesure que le séjour de l’équipe nationale se prolonge au pays de Mandela, les profits se multiplieront. Heureusement que le sélectionneur serbe a berné tout le monde. Toutefois, Vahid, lui gardera son salaire faramineux. Et d’ailleurs, l’on ne sait toujours pas combien coûte cette équipe nationale au contribuable algérien ?

L’argent en Algérie est toujours dépensé, et sans compter. Des sommes faramineuses sont déboursées dans tous les domaines sans qu’il y ait une quelconque amélioration du cadre de la vie quotidienne. Tellement d’insatiables, d’inassouvis, de gloutons et d’affamés. Ceux-là gangrènent l’Etat secteur par secteur pour s’emparer en toute légalité d’une grande partie de l’argent public. Cet argent qui provient du pétrole et du gaz n’est nullement le produit du génie de ces prédateurs. Dieu merci !

Financer l'échec

L’art de dilapider l’argent public est ainsi érigé en mode de gouvernance. L’on dépense sans retenue pour financer l’échec, le déboire et la déception. A commencer par le sport roi. Des milliards de dinars ont été déboursés pour que le onze national sorte humilié, de cette dernière CAN. Après des travaux chèrement payés, le terrain du temple du 5 juillet ressemble plus à un champ de patates qu’à un terrain de foot. Comment encore prétendre développer la pratique de la balle ronde, quand on dépense tant de monnaie pour remplacer le gazon naturel par un tapis synthétique ? Comment, enfin, crier à la fierté nationale alors que c’est la France qui forme les joueurs de l’équipe algérienne ? C’est édifiant quand on avance à l’algérienne : avancez en arrière !

Dans pratiquement tous les domaines, on fait un pas en avant et dix en arrière, mais en dépensant beaucoup plus. En politique, le pouvoir personnel antidémocratique se renforce davantage par la "chkara" qui achète allégeance, soumission, obéissance et servilité. C’est un grand recul par rapport à octobre 1988. L’on parle de construction de millions de logement tandis que des millions d’Algériens demeurent toujours sans toit et, au même moment, les prix de l’immobilier flambent. L’on vante les programmes spéciaux pour l’agriculture, ayant englouti des milliards de dinars, mais le pays importe toujours sa nourriture, dont la facture alimentaire reste constamment salée. Tous les prix des produits alimentaires sont présentement très élevés. L’on glorifie le projet qu’ils appellent du siècle, alors que le coût du kilomètre a dépassé la norme appliquée dans les pays ayant créé l’autoroute. Le surcoût convient bien pour les pots-de-vin qui ont produit, lors de la réalisation de ce projet, un scandale financier inédit. L’on insiste sur ces campus universitaires que particulièrement les Chinois réalisent coûteusement, alors que les diplômés formés par ces établissements sont d’un niveau médiocre.

L’on vante le recrutement de milliers de policiers avec une masse salariale qui plafonne, au moment même où la criminalité et l’insécurité règnent en maîtres absolus dans les quartiers et les villes. L’on loue la réforme de la justice avec des frais onéreux, bien que le justiciable demeure victime de tant de partialité et de non-droit. L’on évoque la réforme hospitalière, pour laquelle l’on a déboursé sans compter, alors que le malade souffre davantage d’une prise en charge aléatoire. Pis encore, pour certains prédateurs, le patient est devenu un produit commercial incontournable pour arrondir les gains de leurs cliniques privées. L’on s’efforce à montrer les efforts et les frais déployés pour les nouvelles technologies alors que le pays demeure faiblement couvert en internet par rapport à ses voisins immédiats

L’on vante, l’on dépense et l’on produit toujours l’échec. Le pays est toujours parmi les derniers des classements opérés çà et là. Le politique est perverti, la diplomatie est figée, l’économie est à l’arrêt, la sécurité est absente, la justice est aux ordres, l’enseignement est médiocre, les diplômes ne servent à rien et enfin l’équipe nationale est humiliée par une élimination précoce… Mais l’on vante toujours, l’on dépense et l’on reproduit davantage d’échecs. C’est ainsi quand les esprits sont sans humilité. Car, ils ne craignent pas la honte, le déshonneur et la bêtise. Ils savent aussi qu’ils ne sont pas comptables de leurs errements. Et tant qu’ils ne rendent pas de comptes, ils sombreront davantage dans leurs folies dépensières et gaspilleuses.

Zoubir zerarga

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Commentaires (5) | Réagir ?

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adil ahmed

merci

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khelaf hellal

Des paradoxes à n'en plus finir qui mettent en exergue des echec aprés echec qu'ils ne pouvaient pas malheureusement éviter. Dans les pays ou on ne badine pas avec le management on enseigne la chose suivante : " Il n'y a jamais d'échec, il n'y a que du feed-back " ou encore " il n'y pas de pays sous-developpés, il n'y a que des pays mal gérés, des pays dont les ressources sont sous-managées et dévalorisées" et c'est bien le cas pour nous.

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