France : arrestations dans les milieux de l'islamisme radical
Cette opération est liée à "l'arrestation d'un individu il y a quelques mois" à la frontière entre le Niger et le Mali, affirme Manuel Valls, ministre de l'Intérieur.
"Quatre ou cinq" personnes ont été interpellées mardi matin en région parisienne dans le cadre d'une enquête dans les milieux de l'islamisme radical, a-t-on appris de source policière. L'opération a été menée par la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI). Elle est liée à "l'arrestation d'un individu il y a quelques mois" à la frontière entre le Niger et le Mali, a indiqué le ministre de l'Intérieur Manuel Valls sur BFM TV et RMC.
Menée par le juge antiterroriste Marc Trévidic, cette enquête porte sur une filière d'acheminement de djihadistes vers le Sahel, a indiqué une source policière. Trois Franco-Congolais et un Malien ont été interpellés en région parisienne, a-t-on ajouté sans plus de précision.
Lundi soir, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, qui s'exprimait devant 100 imams au Mémorial de la Shoah de Drancy, a de nouveau mis en garde contre l'islamisme radical, estimant que dans "un certain nombre de quartiers, où la misère, le chômage et l'échec scolaire se sont imposés", les autorités avaient "laissé progressivement s'installer un autre ordre que la République".
Cet ordre "mélange le religieux avec la délinquance et le trafic de drogue et impose un ordre déviant à une partie de notre jeunesse", a-t-il déclaré, appelant à "combattre ce salafisme dévoyé qui nous vient d'un certain nombre de pays, d'Égypte notamment, où l'on forme aujourd'hui à ce discours de haine".
"Il y a ici un immense défi pour l'islam, donc pour la France, de bâtir un islam français, un islam européen, un islam occidental", avait-il dit. Le 29 janvier à Bruxelles, Manuel Valls avait par ailleurs annoncé l'expulsion prochaine de prédicateurs et imams radicaux étrangers. Cette procédure d'expulsion vise trois personnes, dont un imam de Seine-Saint-Denis notamment mis en cause pour des propos homophobes, avait précisé une source proche du dossier.
Avec AFP
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