Le cinéaste Abderahmane Bouguermouh a franchi la colline
L’immense réalisateur de "La Colline oubliée", Abderahmane Bouguermouh, est décédé dimanche à l’hôpital de Birtraria à Alger.
Abderahmane Bouguermouh était âgé de 77 ans, il combattait depuis quelques années déjà une longue maladie. Abderahmane Bouguermouh restera sans nul doute l’homme par qui le premier long métrage en langue kabyle a vu le jour. La colline oubliée, adapté du roman de Mouloud Mammeri est longtemps resté dans les cartons. Mammeri et Bouguermouh avaient même pensé dans les années 70 le tourner en Grèce devant le refus des autorités de l’époque de voir ce film se réaliser en kabyle en 1996. Mais il fallait compter sans la détermination de l’immense enfant d’Ouzellaguène pour enfin voir ce film tourné en Kabylie.
Bouguermouh a eu un parcours éclectique, riche malgré la censure de plomb de l'ancien parti unique. Dans les années 1960, il tourne plusieurs courts métrages. Il contribue par la réalisation d'un épisode au film collectif L'Enfer à dix ans (1968) puis a travaillé comme assistant réalisateur avec le réalisateur Lakhdar Hamina dans son film Chronique des années de braise. Il réalise par ailleurs deux longs métrages pour la RTA, Les Oiseaux de l'été (1978) et Noir et blanc / Kahla wa beida (1980). Il sera aussi le réalisateur de Cri de pierre / Ourâkh al-hajar(1986).
Pour ceux qui souhaitent rendre un dernier hommage à ce pionnier de la réalisation en langue kabyle, son enterrement est prévu mardi à Ighzer Amokrane, dans la commune d'Ouzellaguen, à Béjaïa.
Hamid Arab
Commentaires (5) | Réagir ?
Cette catégorie d'algériens est morte y a longtemps. Ils sont tous morts y a 50 ans, un certain été de 1962 lorsque les embusqués des frontières (est et ouest), les Daf, les barbouzes de bouss, les enfants de la patrie comme boutef et les harkis restés au bled, ont pris d'assaut Alger avec la bénédiction de la France. Leurs mort à été annoncé en 1957 avec l'assassinat de Benmehidi et Abane. y a d'autres qui ont 77ans 88ans où 99ans et qui sont toujours là pour rien, juste pour emmerder les algériens et les faire vivre dans la misère. A tous les artistes et intellectuels algériens nous ne vous méritons pas, Vous êtes nés pour une œuvre phénoménale mais les gens du clan de malheur ont voulu une Algérie autre, une Algérie médiocre comme eux. Enfin, Vous avez la paix, vous n'allez plus souffrir de voir cette Algérie paradisiaque devenir un enfer.
Adieu l'Artiste....