Tunisie : l'état d'urgence prolongé d'un mois
La présidence de la République tunisienne a décidé de prolonger d'un mois l'état d'urgence. Une décision justifiée par une situation sécuritaire toujours instable en Tunisie.
En cause, notamment, l'activité de groupes armés qui menacent des cibles institutionnelles. Depuis une semaine, la sécurité autour des sites pétroliers et gaziers a également été renforcée.
Au moment même où le président Moncef Marzouki reconduisait par décret l'état d'urgence en vigueur depuis la révolution, près de 3 000 policiers manifestaient dans le centre de Tunis pour demander plus de moyens face aux groupes jihadistes armés. Car deux ans après la révolution, la situation sécuritaire en Tunisie est toujours particulièrement instable.
Mercredi 30 janvier, à Kasserine, dans le centre du pays, un agent de la garde nationale était ainsi blessé par balle lors d'un accrochage avec un jihadiste, membre présumé de la katiba Okba Ibn Nafaâ. Cette brigade, directement liée à al-Qaïda au Maghreb islamique et démantelée début décembre, préparait selon le ministère de l'Intérieur des attaques sur le sol tunisien. Des cibles institutionnelles sécuritaires étaient notamment visées. Une trentaine de ses membres ont été arrêtés, avec kalachnikovs et explosifs. Les autorités tentent d'en appréhender une trentaine d'autres, toujours en fuite.
Depuis l'intervention française au Mali, la Tunisie craint des retombées sur son territoire, concernant le trafic d'armes venant de Libye, mais aussi le risque d'attentat. Depuis une semaine, des unités de l'armée sont venues renforcer la sécurité autour des sites gaziers et pétroliers tunisiens. Ces accrochages avec des groupes jihadistes ne sont pas les seules causes de l'insécurité en Tunisie, également provoquée par les émeutes sociales de plus en plus fréquentes contre le chômage.
RFI
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