Coupe du monde 2022 : Sarkozy, Platini et les pétrodollars du Qatar
L’hebdomadaire français, France Football, affirme que l’attribution au Qatar de la Coupe du Monde 2022 est entachée de corruption.
Au coeur de l'affaire Qatargate, l'ancien président français Nicolas Sarkozy, deux vedettes françaises de football, Michel Platini et Zinedine Zidane. Et bien entendu le richissime micro-royaume qui a arrosé tout le monde de ses pétrodollars pour obtenir l'organisation de cette coupe du monde. Si l'on en croit l'herbdomadaire France Football, l'attribution de cette coupe du monde au Qatar, un pays sans histoire ni envergure footballistique est entaché de corruption. Et la France de Sarkozy dont "l'amitié" avec le roi du Qatar est connue aurait joué de son influence dans cette affaire.
Le dossier de France Football
"Et si on réattribuait le Mondial 2022 ?". C’est la question posée par France Football dans son édition de ce mardi 29 janvier. Dans un dossier d’une vingtaine de pages, le magazine évoque un "Qatargate" et affirme que l’attribution de la Coupe du monde de football 2022 au Qatar a été entachée de corruption et largement influencée par la France.
Le 2 décembre 2010, la FIFA désigne le Qatar pays organisateur de la 21e Coupe du Monde. Une aubaine pour le petit mais très riche Qatar, une surprise pour le public, le pays n’étant ni équipé, ni adapté pour l’organisation d’un tel événement.
11 millions pour Zidane ?
France Football a mené l’enquête et selon l’hebdomadaire français, les Qataris auraient mis de l’argent sur la table pour s’offrir la Coupe du Monde de football qui aura lieu en 2022. Outre un lobbying intense du Qatar, qui s’est attaché les services d’ambassadeurs grassement rémunérés tels que Zinedine Zidane – on parle de 11 millions d’euros –, Christian Karembeu ou Pep Guardiola, France Football dénonce la corruption qui règne au sein de la Fifa.
Corruption généralisée à la Fifa ?
Dans son dossier, France Football livre notamment le témoignage de Guido Tognoni, un ancien membre de la Fifa. Ce dernier, écarté par l’association en 2003, décrit l’organisation "comme une petite mafia".
Selon lui, "tout ce qui se passe à la Fifa depuis des dizaines d’années, c’est la culture du sport pourri". D’après cet ancien responsable qui a passé treize ans au sein de la Fifa, il est "difficile de parler d’achat de voix, mais plutôt d’organisation de voix grâce à des accords et des échanges de bons procédés".
Sarkozy et Platini au coeur de l’affaire ?
Selon France Football, il y aurait donc eu un "échange de bons procédés" notamment entre la France, la Fifa et l’émirat arabe. L’affaire aurait débuté à l’occasion d’un repas à l’Elysée le 23 novembre 2010. À table : Nicolas Sarkozy, le Prince du Qatar Al Thani, Michel Platini et le propriétaire de l’époque du PSG.
Les Qataris auraient négocié la voix de Michel Platini, en échange de quoi Paris aurait demandé le rachat du PSG et la création d’une chaîne de sport pour fragiliser Canal+. Un pari payant : six semaines plus tard, le Qatar remporte, contre toute attente, l’organisation du mondial 2022. Et comme du papier à musique, le Qatar tient sa parole. Il achète le PSG et l'arrose de son argent. Il crée le groupe de chaîne télé Be In.
Au-delà, cette affaire relance les accusations de corruption des membres de la FIFA dont le président a plusieurs fois été cité par des journalistes.
R.N./Lesoir
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