Corruption dans le secteur militaire : l'Algérie épinglée

L'Algérie de Bouteflika pointée du doigt par Transparency international.
L'Algérie de Bouteflika pointée du doigt par Transparency international.

On savait que l’Algérie de Bouteflika est gangrénée par la corruption, mais de de là à rivaliser avec des micro-pays comme l’Erythrée,… Lire le résultat du rapport de Transparency international.

Selon cette ONG, l'Algérie fait partie des pays où le risque de corruption dans le secteur militaire est très élevée. Notre pays se retrouve à la même enseigne que des pays ayant connu des guerres comme l'Erythrée, ou la Syrie actuellement. Et rivalise tristement avec le RD Congo et l'Angola. Ce triste record illustre encore une fois la politique de discours dont nous abreuve le gouvernement depuis une décennie sur la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption.

Soixante-dix pour cent des pays laissent la porte ouverte à l’insécurité nationale car ils manquent d’outils leur permettant d’empêcher la corruption du secteur de la défense, comme l’indique le premier index de Transparency International UK, Programme de Défense et Sécurité, évaluant les mesures prises par les gouvernements afin de prévenir et de contrer la corruption dans la défense. Plus de deux-tiers des plus grands importateurs ainsi que la moitié des plus grands exportateurs d’armes du monde sont concernés par ce problème.

Selon l’index, l’Allemagne et l’Australie sont les seuls pays ayant instauré des mesures anti-corruption fortes comme la surveillance assidue de la politique de défense par le parlement. Neuf pays – l’Algérie, l’Angola, le Cameroun, la RDC, l’Égypte, l’Érythrée, la Lybie, la Syrie et le Yémen – présentent des risques critiques, à cause de l’absence de mécanismes de base comme la mise en examen rendant l’institutionnalisation des mesures anti-corruption dans ce secteur quasi impossible. D’un autre côté, l’Amérique du Sud et l’Europe de l’Est ont un risque de corruption moindre grâce aux mécanismes de contrôle dans des zones comme l’administration des audits.

L’Index Programme de Défense et Sécurité a étudié les méthodes mises en place par 82 pays afin de réduire les risques de corruption. Ces pays représentent 94 pour cent des dépenses mondiales militaires de 2011, un équivalent de 1.6 trillion USD. Les pays sont classés dans des groupes allant du taux de risque le plus bas (A) au taux le plus élevé (F) correspondant à des évaluations détaillées couvrant 77 indicateurs répartis sur cinq zones à risque du secteur : politique, financier, de personnel, opérationnel et d’approvisionnement.

"La corruption de la défense est dangereuse, crée des désaccords et du gaspillage ; ce sont les citoyens, les soldats, les entreprises et les gouvernements qui en paient le prix. Mais la grande majorité des gouvernements ne prennent pas assez de mesures pour la contrer, lui permettant ainsi de la cacher de nombreuses manières aux yeux du public et de dilapider de l’argent qui pourrait être mieux utilisé", explique Mark Pyman, Directeur du Programme de Défense et Sécurité de Transparency International UK.

Transparency International demande aux gouvernements de rendre ce secteur, traditionnellement mystérieux et impliquant de nombreux contrats publics, plus ouvert et transparent. Les administrateurs de la défense devraient permettre aux citoyens d’accéder aux informations concernant le budget et l’approvisionnement. Les législateurs devraient pouvoir surveiller de manière plus efficace ce secteur ce qui leurs permettrait de réduire les risques de corruption.

S’appuyant sur les données de la Banque Mondiale et de l’Institut International de Recherche sur la Paix de Stockholm (SIPRI), Transparency International estime que le coût mondial de la corruption dans le secteur de la défense est d’au moins 20 milliards d’USD par an. Cela équivaut aux sommes promises au G8 de 2009 pour la lutte contre la faim dans le mo

Le classement

Groupe A : Très Peu de Risque : Australie, Allemagne

Groupe B : Peu de Risque : Autriche, Norvège, Corée du Sud, Suède, Taiwan, Royaume-Uni, États-Unis

Groupe C : Risque Modéré : Argentine, Brésil, Bulgarie, Chili, Colombie, Croatie, République Tchèque, France, Grèce, Hongrie, Italie, Japon, Lettonie, Pologne, Slovaquie, Espagne

Groupe D+ : Risque Élevé : Bosnie-Herzégovine, Chypre, Inde, Israël, Kenya, Koweït, Lebanon, Mexique, Népal, Serbie, Singapore, Afrique du Sud, Thaïlande, Ukraine, E.A.U.

Groupe D- : Risque Élevé  Bangladesh, Biélorussie, Chine, Ethiopie, Géorgie, Ghana, Jordanie, Kazakhstan, Malaisie, Pakistan, Palestine, Russie, Rwanda, Tanzanie, Turquie

Groupe E : Risque Très Élevé : Afghanistan, Bahreïn, Côte d'Ivoire, Indonésie, Iran, Iraq, Maroc, Nigeria, Oman, Philippines, Qatar, Arabie saoudite, Sri Lanka, Tunisie, Ouganda, Ouzbékistan, Venezuela, Zimbabwe

Groupe F : Risque critique: Algérie, Angola, Cameroun, RDC, Égypte, Erythrée, Libye, Syrie, Yémen

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Commentaires (11) | Réagir ?

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kamel benzine

c est ça tes amis rachid della said bouteflika chekib khelil zerhouni bedjaoui vous etes tous des marrocains que vos parents sont grands harkis voir comme bien tu as touche dans ce detournement argent.

Où l'on reparle de l'ex-ministre Chakib Khelil et du neveu d'un autre ancien ministre. Paolo Scaroni, l'administrateur délégué d'Eni, fait l'objet d'une enquête liée à des investigations portant sur des contrats remportés en Algérie par le groupe parapétrolier Saipem avec la compagnie pétrolière Sonatrach. Selon les investigations du parquet de Milan, Paolo Scaroni a rencontré cinq fois dans un hôtel à Paris Farid Bedjaoui Noureddine pour évoquer un contrat dont l’appel d’offre.

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ali chemlal

A l ' éxeption de l' Allemagne, qui ne donne pas de pots de vin, lors de la signature des contrats de vente de ses équipements, les autres pays occidentaux, encourragent la corruption dans tous les pays a travers le monde, receleurs connus et identifiés, puisque leurs banques offrent des garanties a tous les corrompus de la planéte. Alors, qu' ils ne viennent pas nous dévoiler ce que tous les peuples connaissent de leurs dirigeants. Par exemple les U S A, peuvent' ils extrader Chakib Khelil, pour avoir mis a sac la société Sonatrach, ou la Suisse peut ' elle rendre publique, la liste des responsables africains, qui disposent d ' avoir importants dans leurs banques, alors que dans leurs pays, les enfants souffrent de malnutition . Tout comme les différente ligues des droits de l' hommes qui servent a couvrir les coups bas des Etats occidentaux, contre les pays africains, dans le but de délapider leurs ressources naturelles, sans se soucier de l' extréme pauvreté des populations.

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