Bachar Al-Assad délire sur les tentatives de partition de la Syrie
A travers son discours le tyran de Damas vient de prouver encore une fois sa volonté de rester au pouvoir quitte à entraîner dans sa chute toute la Syrie.
Le président syrien Bachar Al-Assad est plus que jamais éloigné des réalités prenant ses délires pour des réalités. Il a affirmé dimanche que le conflit meurtrier en Syrie n'opposait pas son régime à l'opposition, mais la Syrie à ses ennemis, qui souhaitent, selon lui, la partition du pays, dans un discours retransmis par la télévision officielle. Dans son premier discours public en sept mois, il a affirmé que le conflit qui a fait, selon l'ONU, plus de 60 000 morts, n'opposait pas "le pouvoir et l'opposition, mais la patrie et ses ennemis, le peuple et ses assassins", ajoutant que certains voulaient la partition de la Syrie.
"Opérations terroristes"
Le président a en outre appelé à un "dialogue national", pour lequel il a affirmé ne pas avoir trouvé de "partenaire", faisant allusion à l'opposition qui refuse d'entamer toute négociation avant un départ du chef de l'État contesté depuis près de deux ans. Mais ce dialogue, a-t-il précisé, ne s'ouvrira qu'à plusieurs conditions. "Les pays impliqués doivent s'engager à arrêter de financer l'armement, et les hommes armés doivent arrêter les opérations terroristes, nos forces cesseront ensuite immédiatement les opérations militaires, tout en conservant le droit de répliquer", a-t-il affirmé.
Et ce n'est qu'après ces étapes que se tiendra "une conférence de dialogue national, à laquelle participeront toutes les parties", a-t-il poursuivi. Si ce dialogue ne s'est pas ouvert jusqu'à présent, "ce n'est pas parce que nous ne voulons pas d'une solution politique, mais parce que nous n'avons pas trouvé de partenaire", a-t-il ajouté cynique. Le président syrien s'exprimait sur la scène de la Maison de la culture et des arts dans le centre de Damas, où il est arrivé sous les applaudissements nourris de centaines de personnes qui ont scandé "Par notre âme et par notre sang, nous nous sacrifierons pour toi". Une mise en scène qui rappelle tristement celles de l'autre tyran arabe, tombé depuis, Mouammar Kadhafi.
Derrière lui s'affichait un immense drapeau syrien composé d'une multitude de visages. Depuis qu'a éclaté en mars 2011 une révolte populaire devenue guerre civile, le régime de Damas assimile rebelles et opposants à des "terroristes" armés et financés par l'étranger, et dénonce un "complot" contre la Syrie.
Avec AFP
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