L’école algérienne : entre l’erreur et la réforme
Lorsque l'esprit humain atteint les confins de la bassesse, le monde devient alors une aire pour toute anarchie.
Depuis toujours, l'homme se hisse au-delà de l'animosité par cette grandiose culture qui convertit le mal en bien et éternise le bonheur sur chaque empan de la terre. On doit raisonner là où le chahut et la prolixité sont l'emblème des uns on doit malgré eux rendre la dextérité du mot au trône précieux de la sagesse, très loin de cet abîme où l'ânerie des autres s'empare de l'intelligence des lettrés tant isolés, arbitrairement vaincus.
Un cauchemar ridicule remplace le victorieux rêve du peuple, celui de satisfaire ses aspirations. Le cycle fermé de l'injustice était capable de légitimer le mensonge tacitement inclus dans la Constitution. Le déni ethnique a été longtemps un instrument oppressif de nos autocrates.
Ceux qui ont subi les horreurs de la guerre ont bien sondé la valeur de la paix. Notre statut de nation, menacé d'abord par la négation identitaire, ne cesse de se rétrécir. Le phénomène du terrorisme en Algérie dont l'âge dépasse celui de la révolution témoigne suffisamment de la précarité des fondements instaurés à l'aube de l'indépendance.
Gérée par une médiocratie, la machine politique qui reflète beaucoup ce bas niveau du pays à l'échelle extérieure accentue le désespoir massif des gens en quête d'une évasion vers les cieux cléments d'outre-mer. Un syndrome de guerre inattendue hante les esprits. L'option pacifique est cernée d'un désordre sans pareil. La mort devient alors seul négociateur entre les frères de même terre.
Parler de l'école me semble être un sujet dont les maux nécessitent une urgence thérapeutique. La gravité qui menace notre éducation dépasse la solution de la réforme récemment entreprise par le Président de la République, qui n'est en somme qu'une sorte de greffe portant toujours les symptômes d'une maladie. L'actuel système éducatif est appelé à être repensé après l'échec planifié de l'école que l'abrutissement a décimée et la médiocrité a envahie. Les programmes enseignés ne sont en fait qu'une chaîne de connaissances dont les anneaux sont entrecoupés par des messages de violence, des appels à la dissidence, sous forme de textes de lecture émaillés de valeurs religieuses au service d'une doctrine dont les adeptes s'entretuent prêchant l'intolérance. En leur abolissant les concepts réels de la civilisation, nos enfants vivent vertement dans un monde moyenâgeux avec tous les qualificatifs de la régression. Une vacuité spirituelle véhicule affreusement des comportements insolites qui visent à propager toute forme d'immoralité. Une étrange haine pour les études accompagne ces élèves durant leur parcours scolaire, avec l'absence permanente de la pédagogie, ces théories de l'éducation très nécessaires pour l'accomplissement de l'exigeante tâche de l'enseignement. Le contenu culturel de ces programmes dénote clairement la conformité de la conception didactique des leçons avec les buts politiques du régime.
Loin d'être optimiste, le cadre enseignant est acculé par les contraintes de la vie à devenir un fonctionnaire sous les auspices de tous les gouvernements incommensurables et insensés, depuis la naissance confisquée de la démocratie. Une sorte de contradiction se manifeste entre la volonté de reformer l'école pour arrêter cette dérive massive de la nation, et l'omission préméditée de l'Etat à assister l'instituteur sur les plans financier et pédagogique, tout en l'incitant à la création spirituelle. Un besoin matériel manque énormément à cet enseignant, ce phare de la nation.
Cette décision de réforme explique clairement la faillite longtemps soutenue du fondamental comme seul procédé de bricolage qui a succédé à l'ancien système d'enseignement général adopté à l'aube de l'indépendance. Les cadres, produits de ces établissements, du premier palier à l'université, sont irrémédiablement réduits à une masse de handicapés ornés de diplômes de baccalauréat, de certificats de licence, dont le niveau intellectuel laisse à désirer, des carences en matière de savoir résument bien l'incompatibilité de la connaissance imposée avec les exigences des temps modernes.
La parfaite maîtrise des langues prescrites, à savoir l'arabe et le français, qui est certainement indispensable pour accéder à l'évolutif monde de la communication, est maculée de déficience, peinte de platitude, chose qui démontre incontestablement la grave panne préméditée de l'appareil scolaire algérien. Un malaise anciennement localisé ne cesse de ronger nos usines d'esprit. Un rabais retentissant gagne le milieu juvénile, où le sacrifice pour la culture devient crânement honte et déshonneur. Le recours à la matière justifie la transmutation graduelle des écoles en des lieux où s'effectuent quotidiennement les transactions commerciales du genre business dont la tutelle en est complice.
Des échanges frauduleux de services se pratiquent légalement au sein même des directions de l'éducation, où le simple planton participe ostensiblement dans les affaires administratives en s'ingérant loyalement dans les mouvements de mutation.
Une fâcheuse manie de corrompre la noblesse de l'enseignement s'est aisément installée puis promue par l'infiltration voulue d'une pègre dans les différentes hiérarchies de l'éducation, provoquant à la fois l'exil forcé des compétences et un laisser-aller politique d'une flagrance qui crève les yeux. Tandis que les médiocres prennent la cadence d'infaillibles penseurs, des concepts anachroniques resurgissent sous forme de messages, de leçons inculquées à l'enfant sans aucun préalable diagnostic. Les examens de tous les niveaux sont ternis de fraudes exposant la crédibilité de l'Etat au péril, où les épreuves de chaque matière sont sujettes aux ventes.
Des gains onéreux proviennent d'ailleurs de ces magouilleuses combines. La conscience professionnelle s'est muée par le courant de la nonchalance en un sentiment inerte, voire indifférent. Une situation anarchique apparaît lors des compositions. Le passage des élèves d'un palier à l'autre s'opère sournoisement en usant de la supercherie comme moyen de disculpation, une façon de dissimuler les forfaits coupables, et taire la paresse primée des enseignants. Le gonflement malicieux des notes devient une mode d'évaluation exhaustivement tolérée par le truchement lâche des chefs. Une joie mensongère est pompeusement stimulée chez les candidats, leur admission frelatée au niveau supérieur les prédispose à tout genre de malheur dont l'exclusion précoce qui guette annuellement d'importantes masses estudiantines. Cette procédure à laquelle se réfère l'administration atteste indubitablement la déplorable gabegie élaborée criminellement par nos décideurs. L'absence quasi absolue de vrais sondages a fini par reconvertir les établissements en des baraquements de garderie, et l'éducateur en employé de surveillance.
Une hypocrite rivalité entre écoles est encouragée par la tutelle. Des querelles mutuelles procèdent de chaque collectif vers le clan adverse, ainsi un climat de discorde s'étend gratuitement au giron sacré de la morale. Un grégarisme raciste prend forme dans la famille éducatrice, des nuances de spécialité divisent intentionnellement des collègues en arabophones et francophones, en aboutissant à une adversité dévastatrice. Un déséquilibre fraternel se voit fortement à travers le clanisme des uns et la neutralité des autres. La vertu de travail reste menacée jalousement par l'impéritie nocive des responsables. Une révolte répartie entre la répugnance pour l'élite de l'enseignement et le dépit incontrôlable contre les succès fructueux intervient telle une peste incurable baptisant cette fonction de maudite.
Le retard accusé des solutions cultive le pessimisme. Un pourrissement s'empare de plus en plus des institutions sensibles du pays. Le phénomène effrayant du suicide prend gravement de l'ampleur, parallèlement aux crimes de lèse-société perpétrés par les fous de Dieu, la course volontaire au suicide intensifie l'allure, l'étale dans les rangs des adolescents. Le mutisme inquiétant des autorités rejoint également la surdité scabreuse des médias publics, c'est comme si le deuil quotidien des uns excite la joie coupable des autres.
Ce récit, dont la teneur traite des jérémiades douloureuses du peuple algérien, est la synthèse audacieuse d'un enseignant poussé par le devoir de dénoncer un système d'instruction conçu pour le seul putride but qu'est l'aveuglement du peuple.
D'Akbou, Chekri Rachid
Enseignant-écrivain
Commentaires (9) | Réagir ?
AUTOPSIE DE L’ ECOLE ALGERIENNE DE PARIS
VOIR ARTICLE DU SOIR D ALGERIE DU SAMEDI 12 JANVIER ET L’ ARTICLE DE DNA ALGERIE
DU VENDREDI 11 JANVIER.
Votre article effectivement soulève beaucoup de questions : comment Mr Djebailli surnome «le roitelet » a pu rester vingt ans a la tete de deux institutions : Ecole Algerienne de Paris et ELCO :
Pourquoi demi de ses fonctions par le gouvernement est il maintenu par le nouveau ministre de l’ enseignement pourtant proche du gouvernement qui est derriere cet homme.
Il est vrai que beaucoup lui sont redevables : il a embauche tous les enfants de la nomenclatura. Certains sont payes sans exercer de fonction : exp le fils Sassi paye sans prendre la peine de se montrer a l ecole.
L’ ecole croule sous le nombre faramineux d employes.
Plusieurs chauffeurs ; des dizaine de secraitaires ;. un service financier d’ une dizaine de personnes : un ancien de la cour des comptes paye sans se montrer a l’ ecole.
Une douzaine d’employés a « l’ accueil», une douzaine de surveillantes, corps qu'il a crée lui-même pour ses protèges. Une armada de personnes pour le soutien scolaire!!!! Il y a pléthore enseignants pour le collège et le lycée. Et pour satisfaire ce personnel, Il rajoute des heures supplémentaires pour les élèves et cela sans tenir compte du volume horaire légal. Il crée aussi des filières avec parfois cinq élèves, Aussi il a ouvert des filières francophones pour des élèves qui eux sont arabisants. Tout cela pour caser tous ses enseignants.
L’école possède aussi une juriste chargée du service juridique????
Une laborantine chargée des tp de chimie et physique alors qu’il existe aucun tp, faute justement de laborantin diplôme.
Au sein de l’école, il a crée un véritable ‘’service hospitalier ’’ une infirmière et trois médecins, une généraliste, une ophtalmo et la dernière recrue, une gastrologue mm Kouninel du groue koug. Elle est payée à 4000 euro.
Il est à noter que l’école n’a aucune grille de salaire et que les salaires sont attribues par le directeur et lui seul.
Et pour cette raison, vous trouverez une personne avec un diplôme universitaire de 3eme. cycle. ; mais sans piston ;. payée moins qu’un employé de l accueil.
Lui seul a l’art des tours de passe, épinglé par la commission pour avoir donné un salaire de 5000 £ a sa secrétaire. Il vient de régler le problème en la payant 2500£ par l’école et 25000£ par l’ ELCO.
L’école est surnommée « le douar de khenchla et batna » car le personnel est en majorité de ses villes. Ou encore « école de la famille Djebali. La travaillent, le frère, le neveu, le beau frère, la belle sœur et.
Comment a t’on pu laisser ce directeur sans aucun contrôle pendant 20 ans. Il en est de même a l’ ELCO ou il est coordonataire et est secondé par son bras droit Mr. Serhane lui aussi la depuis 20ans et actuellement toujours en poste a l’âge de 75 ans. Demi de ses fonctions, il continue à gourverner en maitre sans aucun contrôle continuant à embaucher les dernières recrues.
Pauvre Algerie !!!!! Cette école est un vrai microcosme de l’ Algerie.
Quand sortirons-nous de ce système ????
le jour où on a décidé de transformer les élèves qui ont échoué au bac en profs et on a mis les militants analphabètes du FLN dans la direction, on a tué l'école algérienne, dayam rabi