Egypte : transféré à l'hôpital, Hosni Moubarak est "cliniquement mort"
Le président égyptien déchu Hosni Moubarak, 84 ans, transféré, jeudi 28 décembre, de sa prison à un hôpital militaire, souffre d'un épanchement pulmonaire et de côtes fracturées, selon l'agence officielle Mena.
Le procureur général a ordonné le transfert de l'ancien président Moubarak, condamné en juin à perpétuité pour la répression du soulèvement populaire contre son régime qui a fait quelque 850 morts, en raison d'une détérioration de son état de santé. Des radiographies ont montré que M. Moubarak avait des côtes fracturées suite à une chute dans une douche le 15 décembre, et qu'il souffrait d'une accumulation de liquides dans les membranes autour des poumons, a indiqué jeudi l'agence Mena, citant un rapport médical fait à la demande du procureur.
M. Moubarak avait déjà été brièvement hospitalisé le 19 décembre pour subir un scanner du crâne après sa chute. Le bureau du procureur a assuré que l'ancien président retournerait à la prison de Tora, dans la banlieue sud du Caire, une fois les traitements nécessaires terminés.
La santé de M. Moubarak, un tabou sous sa présidence, est sujette à de nombreuses spéculations et informations contradictoires depuis sa démission sous la pression d'une révolte populaire en février 2011. Tout au long de sonprocès, il avait comparu allongé sur une civière, enfermé dans un box grillagé, loin de l'image de dirigeant courtisé sur la scène internationale et redouté à domicile, qu'il avait été autrefois.
Quelques semaines après sa condamnation en juin et son transfert à la prison de Tora, il avait été victime d'une attaque cérébrale, et le 19 juin, l'agence officielle Mena avait annoncé qu'il était "cliniquement mort". Des sources médicales ont alors assuré qu'il était seulement dans le coma. Des sources de sécurité ont fait état de dépression aiguë, de difficultés respiratoires et d'hypertension.
Sur le plan judiciaire, un tribunal du Caire se prononcera le 13 janvier sur l’appel que l’ancien "pharaon" a interjeté concernant sa peine pour son rôle dans la mort de 850 manifestants, mais aussi à propos des accusations de corruptions pour lesquelles Alaa et Gamal Moubarak, les deux fils d’Hosni, sont emprisonnés avec leur père à Tora.
L.M./AFP
Commentaires (1) | Réagir ?
Faire traîner son procès jusqu'à sa mort... Il échappera ainsi à la justice des hommes.
A quand verra t on un pays Arabe condamner son président???