Oran : plus de 100 ha de foncier détournés en 2 ans
Des investisseurs fictifs débusqués à Oran.
Quelque 100 hectares faisant partie du foncier de la wilaya d’Oran ont été cédés à de tierces personnes, annonce-t-on chez les services concernés de la wilaya. Ces assiettes foncières devraient faire l’objet d’opération de récupération pour être versées dans le portefeuille foncier public. L’année dernière et à la suite des opérations de récupération décidées par la DRAG, ce portefeuille s’était vu enrichir de plus de 123 hectares. Selon les mêmes sources, la majorité des assiettes foncières avaient été cédées à des "investisseurs fictifs" puisqu’aucun projet n’a été réalisé sur les terrains concédés.
Aussi, et pour mettre fin à ces exactions, une commission spéciale a été chargée de procéder à un inventaire plus poussé du foncier industriel de la wilaya dans l’objectif de débusquer les faux investisseurs qui se ont accaparé les terrains en question mais pour des objectifs inavoués, en tout cas, autres que l’investissement industriel. Les mêmes services de la wilaya précisent qu’il est en train de mettre fin aux agissements de la mafia du foncier qui, depuis 2006, a réussi à faire main basse sur des pans importants des terrains appartenant à la wilaya dans des objectifs d’investissements mais qui n’ont jamais été réalisés. Se doutant des subterfuges, les services du Calpiref, tout comme ceux de planification et régulation urbaine et l’agence foncière ont, de concert, réussi à récupérer plusieurs hectares laissés en jachère. La récupération de ces assiettes de terrain devrait booster l’investissement à Oran puisque la wilaya a, de tout temps, mis en avant le manque de terrains pour lancer des projets d’investissement ou d’équipements publics. Dans le domaine, la wilaya d’Oran, qui a toujours souffert de ces déficits, est classée parmi les wilayas du pays les moins nanties.
Ces insuffisances en matière d’offre foncière pour l’investissement ont contraint la puissance publique à mettre sur le marché tous les actifs résiduels des entreprises publiques dissoutes et les actifs excédentaires des EPE en activité.
H. Medjadji
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