"En janvier 2013, la société mixte sera créée. On l'a appelée Renault Algérie Production", a déclaré a l'agence APS Bachir Dehimi, président du directoire de la société de gestion des participations équipements industriels et agricoles.

L'Algérie - via la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) et le Fonds national d'investissement - détiendra 51% du capital de cette société et le groupe français les 49% restants. La future usine Renault produira dans un premier temps 25.000 véhicules pour atteindre ensuite 75.000 unités par an avant d'arriver à 150.000 véhicules annuels, dix ans après le début de la production, selon cette source. Le pacte d'actionnaires a été signé mercredi lors de la visite du président français François Hollande en Algérie.

"Le montant du capital et de l'investissement (du projet) relève de la société commune", a précisé le ministre de l'Industrie Cherif Rahmani, cité par l'APS. M. Rahmani avait chiffré jeudi à environ un milliard d'euros l'investissement total nécessaire au démarrage de cette usine automobile. "Le ministre a dû faire une estimation de l'ensemble des travaux qui vont au-delà du périmètre de l'usine", a estimé vendredi le directeur du groupe automobile français pour la zone Euromed-Afrique, Jean-Christophe Kugler.

Renault a prévu d'investir 50 millions d'euros dans ce projet, implanté à Oued Tlelat, près d'Oran. Le premier véhicule en sortira en décembre 2014, selon M. Dehimi. Renault aura une exclusivité de trois ans sur le marché algérien. La future usine va générer dans un premier temps 350 emplois directs, selon M. Kugler. Plus de 400.000 véhicules de différentes marques sont importés annuellement en Algérie pour un montant de quelque 4 milliards de dollars.

Avec Reuters