L’ex-maire de Bethioua, Cherraka Smain, de nouveau devant la barre
Il est accusé de détournement de deniers publics et surfacturation des bon de commande. Le procureur demande l’augmentation de la peine.
Condamné en première instance par le tribunal d’Es-Senia à la peine de dix-huit mois de prison ferme et 100 millions d’amende, l’ex-maire de Bethioua, Cherraka Smain dit Kamel, a comparu, mardi, devant la cour d’appel, où le procureur a requis à son encontre l’augmentation de cette peine. Cette affaire de détournement de deniers publics qui se chiffre à des milliards de centimes a éclaté suite à une plainte déposée par le wali d’Oran monsieur Abdelmelek Boudiaf.
La présente plainte portée sur différents dossiers de détournement de deniers publics suivit de surfacturation des bons de commandes estimée à plus 478 milliards, elle a fait beaucoup de bruit dans la ville pétrochimique de Bethioua, notamment les attributions arbitrairex des bons qui ont été vendus et cédés à des tierces personnes moyennant une commission de 50% sur le montant de la facture globale et qui ont été encaissés par la complicité de l’ex-receveur de la recette communale. Celui-ci a fait l’objet d’une suspension en compagnie de l’ex-maire qui a mis à nu cette importante municipalité par ces transactions scabreuses de détournement de deniers publics.
L’ex-maire Cherraka Smain ne peut en aucun cas nier les faits du fait que les preuves sont tellement nombreuses qu’on ne peut les énumérés toutes. Pour ainsi dire, l’on citera seulement deux : le fameux bon de commande des imprimés des extrait d’acte de naissance qui ont été commandés auprès d’un imprimeur de la wilaya de Mostaganem moyennant une facture de 180 millions de cts alors que ces documents sont délivrés à l’échelle nationale par les services de la DRAG de wilaya. Le second bon de commande, celui concernant l’achat des armoires électriques qui ont été commandées par l'ex-maire avec la complicité de deux aigrefins pour ne pas citer de nom et qui ont acheté et payé aux prix fort. Au lieu de 200 millions l’unité elles ont été facturées avec un surplus de 150 millions l’unité, voire 350 millions l’unité. Il faut savoir au passage que ce genres d’équipements sont du ressort de la société de la Sonelgaz, laquelle est habilitée et spécialisée pour ces genre de matériels. Sonelgaz est seule à même de savoir si les équipements répondent aux normes requises de conformité.
Le mis en cause niera toutes les accusations portées à son encontre expliquant qu’elles n’ont aucun fondement. Mais la défense de l’autorité de l’Etat qui est en possession de tous les documents comptables. Elle a présenté par le biais de son avocat tout un dossier lourd. Le délibéré est prévu pour les prochains jours.
Rafik M.
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