Le taux de cadastre en Algérie atteint 45%, la fin de l’opération maintenue pour 2014

Le taux d’avancement national du cadastre général a atteint 45%, alors que le délai d’achèvement de cette opération est maintenu pour fin 2014, a annoncé lundi le directeur général de l’Agence nationale du cadastre (ANC), Mustapha Radi.
"Cette opération qui a été déjà bouclée dans les zones steppiques et sahariennes, qui totalisent une superficie de 220 millions d’hectares, a touché 19 millions d’hectares en zones rurales et 400.000 ha en zones urbaines, soit un taux national de 45%", a indiqué M. Radi lors d’une conférence de presse. Le directeur de l’Agence nationale du cadastre a reconnu que l’opération accusait un important retard avant 2008 avec une moyenne annuelle de 400.000 ha de terrains cadastrés, ajoutant que "l’acquisition de nouveaux moyens notamment dans le cadre de la coopération avec les Pays-Bas a permis de porter ce rythme jusqu’à 1,5 million d’hectares en 2011". Ainsi, trois millions d’hectares étaient cadastrés entre 2008 et 2010 avec une moyenne annuelle d’un million d’hectares, tandis que 1,5 million d’hectares l’ont été en 2011 et 1,2 million sont projetés pour 2012, a-t-il ajouté.
Le cadastre des zones steppiques et sahariennes, d’une superficie totale de 220 millions d’hectares, a été achevé grâce à l’utilisation de l’imagerie satellitaire, selon M. Radi. En outre, l’échéance de fin 2014 "imposée par les pouvoirs publics" pour achever l’opération de cadastre général devrait être respectée avec le rythme actuel de réalisation, a-t-il estimé. Evoquant les principales contraintes à l’origine du retard accusé dans l’avancement du cadastre, M. Radi a insisté sur "l’anarchie" qui a marqué les lotissements (attribution de lots de terrains) durant les années 1990.
"Nous nous sommes trouvés avec des villas construites sur des terrains cédés par les collectivités locales et qui étaient vendus trois à quatre fois", a-t-il dit, ajoutant qu’il existe des milliers de cas similaires et dont les occupants ne disposent pas d’actes de propriété. Cette situation a rendu très compliqué l’établissement d’actes de propriété aux occupants des terrains en question, explique encore M. Radi.
Les litiges et contentieux, les occupations illicites et les lenteurs liées aux opérations d’expropriation dans le cadre de la réalisation d’équipements publics ont aussi pesé sur le rythme d’avancement du cadastre. S’agissant, par ailleurs, de la concession de terrains agricoles relevant du domaine privé de l’Etat, le même responsable a fait savoir que 35.000 actes sont établis par l’Office national des terres agricoles (ONTA) sur un ensemble de 100.000 dossiers, alors que l’opération doit être bouclée en août 2013.
APS
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