Le poulet hors de prix à Arzew et Bethioua
En dépit des récents allégements fiscaux consentis par l’Etat en faveur de la filière avicole, les prix du poulet et des œufs ne cessent d’augmenter.
Le poulet de chair affichait ces deniers jours entre 360 et 380 DA le kg, dans pratiquement tous les points de vente de la région d’Arzew, Bethioua et de Gdyel Tandis que les œufs de consommation étaient cédés entre 10 et 12 DA l’unité. Bien des analystes estiment que les prix de ces produits ne peuvent pas se stabiliser, encore moins décrocher, dans un contexte d’inflation généralisé. Les aviculteurs de la région d’Oran Est quant à eux, avancent une autre explication. "L’Etat a, certes, réagi en supprimant la TVA, mais il faut assurément agir sur tous les facteurs de production du poulet, et mieux organiser le circuit de commercialisation, pour influer sur la tendance", dira un aviculteur de la commune de Mers El Hadjadj. Abondant dans le même sens, un autre exploitant au niveau du douar Chehairia laisse entendre que la hausse tendancielle des coûts de production risque, non seulement, de mettre ces produits de première nécessité hors de portée du plus grand nombre des consommateurs, mais aussi de mettre en péril toute la filière avicole. "Incapables de faire face à l’envolée des coûts d’exploitation, beaucoup d’éleveurs ont été contraints de réformer tout, ou une partie de leur cheptel", souligne-t-il.
Un aviculteur établi à la périphérie de la ville de Mers El Hadjadj nous confiera qu’il a momentanément abandonné son activité, en louant ses installations. «Il y a d’autres éleveurs, soutient-il, qui se sont reconvertis dans d’autres formes d’élevage, comme l’ovin». Il en a résulté une réduction drastique de l’offre du poulet de chair. Ce qui a fatalement induit une orientation à la hausse du marché. "Tant que la filière dépendra majoritairement des importations, pour ce qui concerne l’aliment et les produits vétérinaires et qu’elle en bénéficiera pas localement de mesures incitatives, il est illusoire d’espérer une baisse des prix de la volaille", estime un autre éleveur.
H. Medjadji
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