Au Caire, la rue dénonce la «dictature» de Morsi
Des milliers de personnes manifestaient vendredi après-midi au Caire contre le président islamiste Mohamed Morsi en assurant vouloir rester pacifiques, mais sans cacher être à bout de patience face à un chef de l’Etat accusé de faire revenir le pays à la dictature.
"Nous utiliserons tous les moyens pour faire tomber le régime", affirme Ahmed Dewedar, un jeune manifestant présent sur la place Tahrir, où un village de tentes abrite depuis deux semaines les anti-Morsi les plus déterminés. "Il n’y aura pas de stabilité tant que nos revendications ne seront pas satisfaites", poursuit-il sur ce site emblématique de la révolte populaire qui a provoqué la chute de Hosni Moubarak en février 2011. Un peu plus loin, une banderole proclame: "A bas Adolf Morsi, à bas le nouveau Hitler". Les manifestants réclament l’abandon d’un décret par lequel le président s’est octroyé le 22 novembre des prérogatives s’apparentant à des pleins pouvoirs, en plaçant en particulier ses décisions au-dessus de tout contrôle par la justice.
La volonté de M. Morsi, qu’il a réaffirmée jeudi soir, de soumettre le 15 décembre à un référendum un projet de Constitution très critiqué par l’opposition, n’a fait que doper la détermination de ses adversaires, qui dénoncent une volonté d’islamiser les institutions et de saper les libertés. "Nous aurions pu envahir le palais présidentiel mercredi", affirme Mahmoud Ghazawi, 35 ans, en référence à la marche sur la présidence qui s’est achevée en affrontements de rue meurtriers avec les partisans du chef de l’Etat.
"Nous ne resterons pas pacifiques éternellement", prévient-il, alors que des milliers d’opposants se rassemblaient à nouveau vendredi après-midi aux abords du palais désormais gardé par l’armée. La crise actuelle a aggravé la polarisation du pays entre islamistes d’un côté, forces libérales, de gauche et chrétiens de l’autre.
"A la libanaise"
"Cela pourrait devenir un scénario à la libanaise", en référence à la guerre civile qui a ravagé le Liban de 1975 à 1990, affirme Mohammed al-Cheikh, 27 ans, partisan de l’une des figures de l’opposition, Mohammed ElBaradei. "Ce qui se passe en Egypte est déjà une guerre civile", insiste un autre militant, qui demande à garder l’anonymat. "Morsi et les Frères musulmans ont divisé le peuple en cherchant à imposer leur Constitution nulle, malhonnête», ajoute-t-il. "Nous mourrons ici place Tahrir, de faim ou de maladie, au nom de nos martyrs", lance au mégaphone un imam de la prestigieuse institution théologique sunnite d’al-Azhar, qui a demandé à M. Morsi de suspendre son décret sur ses pouvoirs élargis pour favoriser l’apaisement.
D’autres manifestants en appellent désormais à l’armée, alors qu’il y a quelques mois encore la place Tahrir résonnait de slogans contre le pouvoir militaire de transition, qui a dirigé l’Egypte pendant 18 mois, entre la chute de M. Moubarak et l’élection en juin de M. Morsi. "Il y aura de la violence c’est sûr, tous les bords veulent l’escalade. Mais quand l’armée viendra, ce sera la fin du président et des Frères musulmans, et nous pourrons avoir une nouvelle vie", estime Magdi Hossein, 50 ans. "L’armée a toujours été du côté du peuple", affirme-t-il.
D’autres estiment que l’épreuve du pouvoir a fait fondre la popularité des Frères musulmans. "Aujourd’hui, Morsi ne représente pas plus de cinq millions de personnes sur 85 millions d’Egyptiens", assure Mahmoud Ghazawi.
AFP
Commentaires (2) | Réagir ?
Tant que la rue est vivante il y a de l'espoir en Algérie où tout dort sauf les loups c'est ça le plus gros risque
heuresement il ya des hommes qui ont le courage d arreter ces pire islamistes en algerie les annees 90 pour dire non à islamisme etat, qui voudront imposer leur chariaa de merde dans les instutions algeriennes. hommage intectuelles, militaires, journalistes, hommes politiques parmi eux belkaid, said sadi, hachemi cherif, benhamouda, qui ont le courage d adhere a ces intiations qui est prise par la pouvoir centrale pour arreter cette catasrophe islamiste qui voudra remettre algerie a zero. on les appelles les erradicateurs pour une simple raison parce que ils sont la pour sauver la republique qui pourra etre balancer vers une catastrophe nationale j aime bien les hommes qui ont ce sacrifice que interet de sa nation passe avant interet de son parti, ça me rappelle les grands hommes qui sont sacrifie pour cette algerie sera indepandante. dommage que maintenant nous sommes gouvernes par u le pire qui joue avec les sentiments du peuple algeriennes.