Il n’a pas attendu les résultats fabriqués dans les laboratoires des services pour nous donner les indices d’une nouvelle carte politique basée sur une stratégie machiavélique visant à démontrer un semblant d’ancrage en dehors de la Kabylie pour des partis qui n’ont pas pu dépasser les frontières de cette région depuis leurs créations respectives. Il n’a pas cessé de rappeler pendant toute la compagne que son parti n’est pas kabyle.

En se permettant de demander honteusement, lors d’un meeting électoral, à son maitre de l’heure Bouteflika de réprimer les militants du MAK qui, selon lui, menacent "l’unité nationale", le premier secrétaire du FFS Ali Laskri, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a proclamé l’alliance irréversible de son parti avec le pouvoir criminel et anti-kabyle d’Alger.

L’élection sur la liste du FFS à la commune d’El Khroub (Constantine) de l’ex-ministre et notable du FLN Abdelhamid Aberkane vient de conforter et de confirmer la thèse du complot anti-kabyle dont le FFS participe bel et bien. Cette dite stratégie tente clairement de contrecarrer le consensus réalisé au niveau du peuple kabyle autour du MAK-GPK en faveur de l’option autonomiste.

La débâcle du PT de Louiza Hanoun lâché par le pouvoir lors de cette mascarade électorale est une preuve de plus que le FFS a, officiellement, remplacé ce parti dans sa mission d’assurer une caution démocratique au régime et de légitimer les dépassements de Bouteflika en Kabylie au nom de la supercherie de la sauvegarde de la fausse nation algérienne.

L'ultime chance d'exister pour la formation d’Aït Ahmed qui n'arrête pas de contracter des alliances contrenature demeure la reussite d’un sursaut salutaire de la base militante afin de réconcilier leur parti avec son projet initial et son fief naturel.

L’évacuation du RCD de l’APW de Tizi-Ouzou en faveur d’une majorité FFS est une façon de sanctionner une assemblée qui a joué un rôle d’information important en divulguant régulièrement les intentions criminelles de l’administration en ce qui concerne les blocages volontaires et abusifs des projets de développement local dans cette wlaya. Ce fait consolide la justesse des analyses qui prévoient l’accélération de l’application du plan de destruction économique de la Kabylie et surtout de répression en catimini des activistes autonomistes kabyles.

La troisième position, caricaturale d’ailleurs, du MPA d’Amara Benyounes dans la répartition du gâteau lors de ce faux scrutin, interpelle, aujourd’hui plus que jamais, le RCD qui est condamné à aller dans le sens de l'histoire en assumant, clairement, son statut de parti kabyle qu’il incarne depuis sa création et de rejoindre les aspirations autonomistes légitimes de notre peuple.

Quant au Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie qui a réussi magistralement sa première mission de vulgarisation de l’idée de l’autodétermination à tous les niveaux du peuple kabyle doit maintenir ce cap et conjuguer ses efforts avec toutes les forces patriotiques Kabyles afin de réaliser un minimum d’unité d’action dans le sens d’une mobilisation populaire vitale pour faire barrage à cette aventure anti-kabyle des plus dangereuse et des plus destructive de l’histoire de la Kabylie.

La maturité politique et le patriotisme Kabyle qui caractérisent la famille politique du MAK ainsi que la sagesse du Président du GPK Ferhat Mehenni et du président du MAK Bouaziz Aït Chebib demeurent un potentiel profitable aux forces politiques kabyles pour réaliser un pacte de solidarité politique dans la perspective de concrétiser cette mobilisation tant attendu par notre peuple qui, en rejetant encore une fois une tricherie électorale de plus, est, admirablement, engagé dans la noble mission de reconquérir sa liberté confisquée par un pouvoir d’ordre colonial.

Moussa Naït Amara, conseiller auprès du Président du MAK