Sellal et le gaz de schiste : duplicité ou soumission ?

Abdelamalek Sellal applique les décisions de Bouteflika.
Abdelamalek Sellal applique les décisions de Bouteflika.

Les déclarations se succèdent et ne cessent d’épaissir le brouillard qui entoure la démarche du gouvernement.

Une chose et son contraire

Après avoir déclaré que l’Algérie possède la maitrise des technologies d’exploitation des hydrocarbures non conventionnels, voilà qu’Abdelmalek Sellal, devant les représentants du Forum des chefs d’entreprises (FCE), annonce que les gaz de schistes "on les pompera" dans 40 ou 50 ans ! A bien résumer tout cela, l’Algérie possèderait une technologie mature qu’elle ne mettrait en œuvre dans un demi-siècle ?! Quelle avance technologique !! Entendez tous ces you-yous qui fusent en ce demi-siècle d’indépendance !! Rendus à ce point, il faut se demander de qui le pouvoir a une piètre idée ? De lui-même ou de la société algérienne ? Des deux peut-être me diriez-vous ! 

Quel peut-être le sens de la déclaration du chef du gouvernement devant la seule organisation à se questionner sur les voix de sortie de la dépendance pétrolière ? S’aligne-t-il sur la démarche du FCE ? Ou, au contraire, lui annonce-t-il une fin de non-recevoir puisque dans un demi-siècle l’Algérie y sera encore dans la pétro-dépendance ? La sérénité de l’appareil de l’UGTA, gavé de rente pétrolière, peut s’avérer un bon indice pour en décoder le bon sens.

Chasse gardée

Faut-il se laisser aller à comprendre que la révision de nouvelle loi sur les hydrocarbures ne visera plus la rentabilisation des hydrocarbures non conventionnels ? Probablement pas, d’où viendrait une telle rectification ? Au mieux cette loi sera le reflet de la communication gouvernementale, floue et imprécise. Et, ce mieux faut-il le préciser sera le pire.

Au vu de la liste des experts consultés par la commission des affaires économiques de l’APN la définition de la politique pétrolière du pays reste l’apanage d’une très fine couche de l’oligarchie bureaucratique au pouvoir. Occulte et opaque la gestion du secteur des hydrocarbures reste soumise aux par les fluctuations des luttes de clans. Mais l’embrouillement présent autour de cette question ne peut exprimer que l’une de ces deux possibilités : soit le pouvoir est dans l’improvisation la plus totale, soit il est dans la sous-traitance de décisions qui lui sont extérieurs (imposées). Dans les deux, il est disqualifié pour ce qui est d’engager des décisions de long terme qui concernent le devenir même de la nation.

Les principes contre les manigances

Plus tôt que de s’attacher à comprendre les secrets d’alcôves de nos bureaucrates oligarchies, la démarche patriotique est de la battre en brèche dans ses fondements même. Un large front devrait porter deux exigences complémentaires :

  • l’activation du Conseil national de l’énergie, dont la mise en place a toujours été différée.
  • la réalisation d’un livre blanc sur la politique et la stratégie énergétique du pays.

La première exigence, en ramenant dans un cadre institutionnel la définition de la politique énergétique du pays sera un pas vers la transparence sur cette question stratégique. La seconde, compte à elle, est de nature à permettre la mobilisation de tout le potentiel d’intelligence du pays, dans les appareils d’Etat, le secteur économique ou dans les milieux politiques, en vue de créer un sursaut vers un consensus sur cette question vitale. 

Mohand Bakir

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Commentaires (2) | Réagir ?

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ali Foughali

L'Algérie appartient à Bouteflika il décide ce qu'il veut. Le peuple n'a qu'à obéir dormir et manger (quand il peut).

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Khalida targui

Ils ont decidé ils le feront et tout ce qu'on peut dire, ils s'en foutent d'ailleurs quand ils nous ont demandé notre avis chaourhoum fi el amr ils ne connaissent pas et ils se disent musulmans et islamistes aussi