Rencontre du MNLA au Quai d’Orsay (France) : "Nous avons été écoutés"

Billal Ag Acherif a conduit la délégation du Conseil transitoire de l'Etat de l'Azawad
Billal Ag Acherif a conduit la délégation du Conseil transitoire de l'Etat de l'Azawad

Le Mouvement national de libération de l’Azawad a mis deux fers au feu. Pendant que ses unités assiègent les narco-djihadistes du Mujao et d’Aqmi à Menaka, une délégation conduite par le président, le chef d’état-major ainsi qu’un chef de tribu a rencontré, jeudi, l’envoyé spécial français au Sahel, Jean-Félix Paganon, assisté de fonctionnaires au ministère des Affaires étrangères français.

"C’est la première rencontre officielle avec les autorités françaises, nous avons été écoutés et surtout entendus", confie Moussa Ag Asserid, chargé de la communication du MNLA. La délégation touareg a exposé la situation militaire, sociale et politique à ses hôtes. «Nous avons développé notre argumentaire et les raisons qui nous ont poussé à prendre les armes contre Bamako, nous avons expliqué que si nous en sommes là c’est parce que les autorités maliennes ont failli», précise Moussa  Ag Asserid.

La délégation du Conseil transitoire de l'Etat de l'Azawad a insisté sur la situation humanitaire dans laquelle se trouvent les populations de l’Azawad. "Il y a une urgence humanitaire", selon Ag Assarid. Mais pas seulement. Elle a réitéré également sa volonté à "combattre les narco-terroristes d’Aqmi et du Mujao jusqu’à les chasser de l’Azawad".

Il est intéressant de rappeler que jusqu'à la percée du MNLA dans l'Azawad, les groupes terroristes d'Aqmi et du Mujao écumaient la région sans être inquiétés. L'armée malienne a malheureusement laissé ces groupes terroristes vivant du trafic et des rançons des enlèvements occuper le terrain depuis une bonne décennie. 

Dialogue avec Bamako

Le MNLA se dit toujours disponible à ouvrir des canaux de dialogue avec Bamako pour sortir de l’impasse dans laquelle se trouve la région. "Nous sommes prêts à nous asseoir avec les autorités maliennes autour d’une table, nous ne sommes pas fermés aux négociations, nous souhaitons arriver à une solution car les populations de l’Azawad vivent le calvaire actuellement". A la question : le Mouvement touareg aurait-il renoncé à l’indépendance ? Moussa Ag Asserid répond : "Nous comptons toujours exercer le droit à l’exercice de l’autodétermination, mais avant il faut négocier et voir comment arriver à lancer le processus de négociations avec Bamako".

Le siège de Menaka continue

Depuis une dizaine de jours, la bourgade Menaka a connu de violents combats entre le MNLA et le Mujao appuyé par l’Aqmi. Lundi, les rebelles du MNLA ont quitté la ville pour prendre position tout autour encerclant de fait la bourgade. L’objectif : empêcher toute sortie ou ravitaillement aux narco-djihadistes. "Une grande partie de la population a déjà quitté la ville, nos unités utilisent la même méthode que celle pratiquée contre l’armée malienne ; à un moment il faudra bien que les narco-terroristes sortent pour se ravitailler, là ils seront accueilli par nos hommes", analyse Moussa Ag Assarid.

Hamid A.

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Commentaires (3) | Réagir ?

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Khalida targui

les vrais Amazighs les vrais Touaregs sont morts comme les vrais hommes en Algérie, on est parti dans ce djahim pour plusieurs générations Allah youstar

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ali Foughali

Vous serez, chers frères de l'AZAWAD, le symbole de la chute des dictatures arabo islamisques vive Thamazgha libre. aux suivants. Chaouia, Mzab, Chleuh, Rifi, Kabylie, Chenoui et autres contrées de THAMAZGHA.

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