Un Français enlevé dans le sud-ouest du Mali
Un Français a été enlevé au Mali mardi, près de la frontière avec la Mauritanie et le Sénégal, a-t-on appris mercredi de source proche des services de sécurité mauritaniens.
Selon l'agence de presse officielle Ami, il s'agirait de Jules Berto Rodriguez Léal, âgé de 61 ans, né au Portugal et détenteur de la nationalité française. Il a franchi la frontière entre la Mauritanie et le Mali en voiture mardi vers 11h00 et a été enlevé près de la ville de Kayes, précise l'agence de presse. Une source auprès des services de sécurité mauritaniens a confirmé l'enlèvement au Mali sans fournir plus de détails. A Paris, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a dit ne pas pouvoir confirmer l'enlèvement à ce stade, précisant que des vérifications étaient en cours.
Le nord du Mali est contrôlé par des groupes islamistes qui ont profité du chaos qui a suivi le coup d'Etat militaire du 22 mars à Bamako contre le président Amadou Toumani Touré pour s'emparer de plusieurs villes.
L'Union africaine a donné mi-novembre son aval à un plan d'intervention au Mali pour chasser les narco-islamistes et les dirigeants de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) se sont engagés à envoyer 3.300 soldats dans le pays. La France, qui est en pointe dans la mobilisation de la communauté internationale pour une intervention, a promis de fournir un soutien logistique, des équipements militaires et la collaboration de ses services de renseignement. Déjà à Menaka, au sud-est de l'Azawad, des hommes du MNLA combattent depuis vendredi les narco-islamistes du Mujao.
Douze otages au Sahel
Aqmi y retient en otage neuf Européens, dont six Français, enlevés en septembre 2010 et novembre 2011. Deux géologues, Philippe Verdon et Serge Lazarevic, ont été enlevés dans la nuit du 24 novembre 2011 au Mali. Aqmi détiendrait en outre quatre collaborateurs du groupe nucléaire public français Areva et de son sous-traitant Satom, filiale de Vinci, capturés au Niger le 16 septembre 2010. Aqmi a prévenu en octobre la France que toute tentative visant à libérer les six otages pourrait conduire à leur mort. François Hollande avait averti les ravisseurs qu'ils n'avaient rien à attendre de la France au cours de la conférence de presse de la semaine dernière.
Le Mujao retient au moins trois otages algériens. Le sort du quatrième otage est jusqu'à présent inconnu. Le Mujao a déclaré l'avoir exécuté, le ministre des Affaires étrangères Mourad Medelci a affirmé qu'il n'y avait pas de preuve de sa mort.
Avec Reuters
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