Abdelaziz Bouteflika : super-président ou simple paravent ?
Quant notre Toufik-Aladin national l’a sorti de sa lampe magique pour l’imposer à la tête de l’Etat en 1999, les observateurs de la vie politique algérienne étaient partagés.
Les uns (Opinion d’une majorité travaillée par une propagande inédite jusqu’ici) le présentaient comme un chef d’Etat doté de tous les pouvoirs, un grand président, lettré, beau gosse, tribun et les autres, rares, quelques analystes isolés qui ne reconnaissaient en lui qu’une énième marionnette avec une présentation et une préparation meilleures, améliorées. Lui comme un fou, comme aucune marionnette avant lui ne l’a jamais fait (Kafi et Zeroual se contentaient de bien boire, de bien manger, de bien … et d’assurer le service minimum) galopait partout, sillonnait les 48 wilayas, multipliait les discours, les voyages à l’étranger, les déclarations, distribuait la rente, hurlait, braillait, menaçait. Je conseille au lecteur de superviser sur Internet quelques reportages sur ses discours et déplacements juste après son apparition, c’est extraordinaire !
Petit à petit, année après année, le subterfuge est apparu et le roi s’est dénudé, rien n’avait changé, le pays restait le même, pire, tous ses maux se sont aggravés. Les vrais décideurs étaient toujours là tapis dans l’ombre et le bonhomme se révèle un comédien et un charlatan. Alors la majorité des opinions a commencé doucement à changer.
Ceux qui voyaient en lui un grand président ont commencé à douter et les autres à être plus nombreux. Aujourd’hui, beaucoup (De moins en moins nombreux) continuent à dire de lui qu’il est un super président, qu’il détient tous les pouvoirs entre ses mains mais comment les croire ? Il suffit de le regarder à la télévision aujourd’hui, usé par l’âge et sans doute la maladie, il se déplace, parle, lit, difficilement. Et je vous prie de le croire qu’avant de le filmer, on a choisi le jour où il est dans la meilleure de ses formes et des armées de médecins, de maquilleurs se sont démenés pendant des heures pour le préparer. Ses quelques amis, Khellil, Abdelhamid Temmar, Yazid Zerhouni ont disparu après avoir fait le plein.
Son entourage actuel était là avant lui et tout le monde connaît ses connexions avec le pouvoir de l’ombre. Le changement est de façade donc. Comment peut-on cacher le soleil avec un tamis, sans tamis ! Comment ce bonhomme d’un autre temps peut-il encore gouverner un pays comme l’Algérie ?
Lakhdar Boukarma
Commentaires (6) | Réagir ?
Et qu'est-ce que c'est l'Algérie, d'après-vous Mr Boukarma ? C'st le plus grand pays d'Afrique, le plus riche, contrôlé par le plus grand gang formé par les plus grands gangsters de toute l'Histoire de l'Algérie. N'avez-vous pas entendu d'une belle jeune fille désirée par tous les jeunes finir finalement dans les bras d'un mal vu, d'un malfrat. Mais l'on a peut être - de sagesse - que ce que l'on mérite.
Les bactéries nuisibles ne prolifèrent et ne se développent que dans les milieux favorables : la pollution et les eaux troubles. Heureusement qu'il y a la sagesse divine qui pour équilibrer un milieu déclenche un élément qui transforme tout en un seul ordre : Soit. Et un printemps arabe sera. Pour le moment, nous sommes trop divisés pour pouvoir ou espérer restaurer le gâchis. Divisés par ceux-là même qui gouvernent : 2 solutions se posent : ou bien, ils partent pour que nous retrouvons notre unité, ou bien nous "s'unir" pour les faire partir. Pour finir et pour Bouteflika ce n'est ni un super président, ni un paravent, c'est un mortel qui attend son tour de partir.
Il y a une réalité que l'on a tendance à oublier, c'est que lui-même, en tant qu'humain subit des pressions inimaginables, à chacun son destin.
Un super président qui s'est doté de tous les pouvoirs mais qui ne cesse de solliciter les pouvoirs de Siadhoum pour ne pas tomber. Un colosse aux pieds d'argile qui s'appuie sur ses deux béquilles que sont la rente des hydrocarbures et l'importation tout azimut de produits finis et de prestations d'etudes, de management et de services divers. C'est-à-dire qu'avec cette politique de Roi tire-aux-flancs , on pourra aussi, pourquoi pas?suggérer à nos jeunes d'épouser des femmes déjà enceintes pour ne pas avoir à trop se fatiguer en confiant la tâche aux autres (Siadhoum).