Syrie : après Paris, Londres reconnaît la Coalition de l'opposition

L'aviation est le dernier recours du régime syrien.
L'aviation est le dernier recours du régime syrien.

Après Paris, Ankara et les monarchies du Golfe, Londres a reconnu mardi la nouvelle Coalition de l'opposition "comme seul représentant légitime du peuple syrien" tandis que le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a dit craindre une "bataille régionale" en Syrie.

Sur le terrain, des affrontements entre insurgés et combattants kurdes dans le nord-ouest du pays ont fait au moins 29 morts en 24 heures, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Le Royaume-Uni a reconnu la nouvelle Coalition de l'opposition comme "seul représentant légitime du peuple syrien", a annoncé mardi le chef de la diplomatie britannique, William Hague, demandant à la Coalition de nommer un représentant à Londres. La Coalition a "beaucoup à faire pour gagner le soutien total du peuple syrien et coordonner les efforts de l'opposition plus efficacement. Mais il est grandement dans l'intérêt de la Syrie, de la région et du Royaume-Uni que nous les soutenions et que nous ne laissions pas de place aux groupes extrémistes", a-t-il ajouté.

L'UE et Washington ne sont pas allés aussi loin, le premier estimant que l'opposition était "le représentant légitime des aspirations du peuple syrien" et le second "une représentante légitime". De son côté, Ban Ki-moon s'est dit "profondément préoccupé par la militarisation continue du conflit, les violations abominables des droits de l'Homme et le risque de voir la Syrie devenir un champ de bataille régional avec la violence qui s'intensifie".

Au cours d'une visite au Caire, il a pressé la communauté internationale à soutenir les efforts de l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe Lakhdar Brahimi en vue d'une solution politique. Au même moment, le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu, annonçait que son pays était dans "l'ultime phase" de discussions avant de transmettre à l'Otan une demande formelle de déploiement de missiles Patriot à sa frontière avec la Syrie.

Un service de renseignements rebelle

Les rebelles ont annoncé mardi la création d'un service de renseignements pour "défendre la révolution", dans un pays où le régime a durant un demi-siècle espionné et semé la terreur dans la population. Il vise à protéger "les fils de la révolution contre les attentats, arrestations et assassinats", mais aussi à rechercher ceux qui au sein de la rébellion commettent des exactions, selon une vidéo diffusée sur YouTube par un porte-parole de l'ASL (Armée syrienne libre).

Sur le terrain, à Daraya, au sud-ouest de Damas, au moins deux civils ont été tués dans des bombardements alors que des combats opposaient les troupes gouvernementales aux insurgés, selon l'OSDH. Par ailleurs, à l'ouest d'Alep, la métropole du Nord, les insurgés cherchaient à prendre le contrôle d'une base aérienne gouvernementale, selon la même source.

Selon l'agence de presse officielle SANA, 10 personnes d'une même famille ont été assassinées mardi dans le sud de la ville d'Alep par des rebelles. A Damas, deux obus ont touché le bâtiment du ministère de l'Information, sans faire de victime, a indiqué Sana. Près de la frontière turque, de violents affrontements ont opposé les rebelles aux combattants kurdes à Rass al-Aïn.

"Quatre combattants et un élu local ont perdu la vie dans les rangs kurdes et 24 parmi les rebelles du Front al-Nosra et Gharba al-Sham", deux groupes islamistes radicaux, a déclaré à l'AFP le président de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.

Les combattants kurdes appartiennent au Comité de protection du peuple kurde (YPG), bras armé du Parti de l'Union démocratique kurde (PYD, branche syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan -rebelles kurdes turcs-). Ils sont accusés par les rebelles syriens de faire le jeu du régime. Les violences ont fait mardi au moins 30 morts, dont 14 civils, 9 soldats et 7 rebelles, selon un bilan provisoire de l'OSDH, une ONG basée en Grande-Bretagne, qui s'appuie sur un vaste réseau de militants et de sources médicales à travers la Syrie. La guerre a fait plus de 39.000 morts, en majorité des civils, depuis mars 2011, selon l'ONG.

AFP

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Commentaires (1) | Réagir ?

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Bey Mustapha BEBBOUCHE

L’ennemi restera toujours le même ! Du temps du président Jamal Abdelnacer, l’Egypte avait été agressée par Israël soutenue par la France et le Royaume-Uni dans l'affaire du Nil qui n'était en fait qu'un prétexte car la France coloniale avait été "bousculée" par l'Egypte au début de la révolution algérienne. Et c'était la Russie qui était intervenue par la menace et avait arrêté les hostilités contre l'Egypte. Aujourd'hui, l'agression est contre la Syrie et ce sont ces mêmes agresseurs qui sont derrière cette hostilité avec comme couverture des royaumes mafieux de la région rangés au coté d'un occident géré par des criminels. Cet occident n’a-t-il pas détroussé toute sa population ? Même "les nouvelles démocraties du printemps arabes" se sont arrimées à cet occident criminel. Peuples du Monde réveillez-vous et ne vous laissez pas manipuler !